Didier Robert mis face à ses promesses qu’il ne pourra jamais tenir

L’Alliance craint la faillite de l’institution Région

13 avril 2011, par Céline Tabou

A l’occasion d’une conférence de presse, les élus de l’Alliance au Conseil régional ont fait le bilan de la première année de mandat du Président Didier Robert. Entre indignation et inquiétude, Catherine Gaud, Philippe Jean-Pierre, Maya Césari, Michel Lagourgue, Raymond Mollard, Béatrice Leperlier et Aline Murin-Hoarau ont dénoncé une gestion clientéliste et sans fondement de l’actuelle majorité à la Région.

A tour de rôle, les élus de l’opposition ont mis en exergue les nombreuses carences de la politique menée par Didier Robert et ses élus. Après un an de mandat, le constat est alarmant, « il reste trois ans durant lesquels des défis majeurs pour La Réunion auront lieu », notamment la hausse démographique, la crise énergétique, la hausse du chômage et les défis climatiques à venir.

« Une institution en danger »

Dans sa présentation, Catherine Gaud a exprimé ses craintes sur l’avenir de la Région : « En 2014, j’ai peur que la prochaine majorité ne doive gérer une institution en faillite, Didier Robert dilapide les comptes de la Région en faisant du clientélisme ». De son côté, Philippe Jean-Pierre a mis en avant l’absence de plan pluriannuel d’investissements qui pourrait relancer l’économie de La Réunion : Que « Didier Robert ait tout stoppé, un choix politique, mais qu’il ne propose pas d’alternative est grave, voire irresponsable », a-t-il expliqué.
Les élus ont pointé du doigt l’absence de travail et de rigueur, « c’est une méconnaissance, un manque de rigueur, de sérieux dans les dossiers traités, un décalage entre la soi-disant politique menée et la réalité du terrain », a indiqué Béatrice Leperlier, élue de l’Alliance des Jeunes pour la Formation et l’Emploi à La Réunion (AJFER). Cette dernière a fustigé « une inconscience dans l’importance du rôle de la Région pour l’avenir de La Réunion ».
Catherine Gaud a ajouté que « la gestion du personnel est également incompréhensible. Didier Robert a renvoyé deux techniciens qui travaillaient à la Région depuis 23 et 28 ans, alors qu’ils avaient vu passer différentes majorités de droite et de gauche sans avoir eu de problème ». Cela démontre le clientélisme opéré par Didier Robert qui n’a pas hésité à embaucher ses connaissances dans des postes à responsabilités, a indiqué Catherine Gaud. L’élue a également annoncé « la hausse de 50% du Budget de l’IRT et les 6 millions d’euros en plus alloués à cette administration pour l’année 2010 et actés par l’Assemblée plénière sans aucune raison ».

Un déferlement de communication

« Bravo à l’UMP ! Didier Robert et son équipe se démarquent, car ils placent La Réunion sur le rail de la démolition », a lancé Aline Murin-Hoarau. Cette dernière a contesté les nombreuses campagnes de communication lancées par le président de la Région, et l’absence de politique culturelle cohérente. « Le harcèlement publicitaire mené par la Région avec l’argent des contribuables pour faire croire que nous avons à la tête de La Réunion une équipe “tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil” », a rappelé Béatrice Leperlier.
En effet, Michel Lagourgue s’est indigné de l’inaction de la Région en matière de transport : « La pauvreté du bilan en matière de transport » est inacceptable.
« Il existe une route du Littoral finalisée et légitimée il y a des années, mais Didier Robert a décidé, depuis son arrivée à la tête de la Région, de mettre à la place une route à six voies sans prendre en compte les difficultés à venir aux entrées de Saint-Denis et La Possession », a-t-il indiqué.
Beaucoup de communication, mais peu d’action, ont constaté les élus de l’Alliance. Raymond Mollard a pointé du doigt le manque d’engagement de Didier Robert dans l’éducation, l’enseignement supérieur et la recherche universitaire, ces défaillances « cachent la vraie régression, car la communication à profusion de Didier Robert enfume les gens en permanence ».
« On peut comprendre la volonté de mettre en place de nouveaux projets (…). Mais ce que l’on ne comprend pas et ne tolère pas, c’est qu’aujourd’hui, un an après la fin des grands chantiers déjà engagés, rien n’est concrètement venu les remplacer »,
a conclu Béatrice Leperlier.

Céline Tabou

A la Une de l’actuDidier RobertL’Alliance

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus