L’amiante à La Réunion

4 octobre 2006

Le mouvement des Verts s’est ému, par un communiqué daté du 3 octobre dernier, sur la présence supposée d’amiante dans les établissements publics ou privés. ’La dangerosité de l’amiante n’est plus aujourd’hui à démontrer. Son impact direct sur les cancers des voies respiratoires a amené les services publics à en interdire l’utilisation’.
Par cette déclaration, le porte-parole des Verts, Jean-Pierre Espéret, a demandé à ce que la population soit informée ’de la manière la plus transparente et la plus exhaustive possible’.

Mais la Région avait devancé les inquiétudes de ce mouvement, puisque la veille, elle avait tenu à préciser que le Conseil régional répondait à l’ensemble de ses obligations, concernant la gestion du risque “amiante” à La Réunion. Il tenait à préciser que "la Région Réunion suit scrupuleusement la réglementation en vigueur".

Une inspection rigoureuse des établissements pour déceler la présence d’amiante...

En effet, "la Région a réalisé début 2005 et en 2006 une campagne de diagnostic amiante dans tous les établissements construits avant juillet 1997, hébergeant ou accueillant des mineurs : lycées, centres de formation, internats et équipements sportifs, musées, CNR, bâtiments administratifs ou mis à disposition d’un tiers occupant. Les diagnostics ont été réalisés par un bureau d’étude spécialisé. Conformément à la procédure imposée par la réglementation, une visite des locaux a été effectuée avec un représentant des utilisateurs ou du maître d’ouvrage. Tous les points de contrôle obligatoire ont été inspectés".

À l’issue de ces inspections, "lorsque la présence d’amiante a été suspectée, des prélèvements d’échantillons à des fins d’analyse ont été réalisés". Et pour répondre précisément à l’appréhension des Verts, et de tout à chacun d’ailleurs, la Région tient à affirmer qu’il "ressort de ces analyses que l’amiante présente dans ces produits est inerte et ne présente aucun danger pour la santé des personnes (... et ) ne présente pas de risques d’exposition et d’inhalation à la poussière d’amiante pour les occupants".

Ces résultats, explicitement mentionnés dans les rapports, ont été remis à tous les responsables d’établissement concerné, et un courrier a été adressé au Préfet pour l’informer des résultats de la campagne ainsi qu’à la DRASS.

Pour finir, la Région considère qu’elle "a répondu précisément à ses obligations de recherche, d’évaluation et de gestion du risque amiante sur son parc immobilier, ainsi qu’à ses obligations d’information et de communication, telles que prévues par la loi".


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Messages

  • Le diagnostic amiante dans les bâtiments sont obligatoires dans le cadre :
    - de cession immobilière,
    - de gestion sanitaire,
    - dans le cadre de travaux.

    Certes les différents Responsables d’etablissements que ce soient dans la fonction Publique ou Privée essayent de ce tenir à jour par rapport à la Règlementation, c’est à dire mise en place de dossier technique amiante, diagnostic avant travaux...
    Mais actuellement cela n’est pas totalement fait, de plus des travaux sont engagés sans analyses des risques vis à vis des travailleurs mais aussi par rapport aux occupants.

    Pourquoi ces lacunes ?
    - soit par manque d’information, pourtant des organismes tels que la CRAM, OPPBTP peuvent vous fournir des info.
    - surtout je pense c’est plutot au niveau des frais, très lourds qu’il faut engager pour les travaux...

    Toutes personnes amenées à faire des travaux de réhabilitation légères ou lourdes doivent être informées de l’absence ou présence de matériaux contenant de l’amiante.
    Sachant que l’amiante a été ajouté dans divers matériaux de construction tel que : Dalles de sol, colle, étanchéité, joint, faux plafond, flocage, calorifugeage, couverture en fibro, conduit en fibro, panneau coupe feu, clapet cf, volet cf, enduit, colle de carrelage, nez de marche,...

    Aucun suivi n’est fait à mon avis concernant les travaux, pourtant toutes décalarations doivent être faites auprès de l’inspection du travail, préfecture et autres organismes.

    à suivre......

  • Tous les bâtiments recevant du public, ainsi que les locaux commun des immeubles dont le permis de construire a été déposé avant le 1er Juillet 1997, devrait avoir effectué un Diagnostic Technique Amiante, ce DTA doit pouvoir être consulté par l’ ensemble des locataires.
    Les chefs d’entreprises devant intervenir sur un bien construit avant 1997, doivent le consulté, avant de mettre en péril ses ouvriers.

  • Un diagnostique amiante ne suffit pas car il se limite a un simple contrôle visuel.
    La règlementation impose un DTA Diagnostique Technique Amiante !
    celui ci doit regrouper le recensement exhaustif des l’amiante et des MCA ( Matériaux Contenant de l’Amiante). Les MCA doivent être suivie en terme de dégradation tous les 3 ans. Pour les matériaux classé "dégradé", il y a une obligation mesure d’empoussièrement. si celle ci est supérieure à 5 Fibres /litre d’air il y a obligation de travaux ( stabilisation ou désamiantage)dans les 3 années. Sinon la mesure sera a nouveaux faites dans 3 ans.

    A ce jour le nombre de DAT est proche de 0, quand a ceux fait il dates d’au moins 6 ans est sont donc obsolètes.
    l’état est loin d être exemplaire dans ce domaine


Témoignages - 80e année


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