
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Aujourd’hui, la réforme institutionnelle à l’Assemblée nationale
18 février 2013, par
Deux jours après la déclaration de Paul Vergès proposant de « réformer avec l’autonomie », aucune réaction n’est venue s’élever contre ses propos. C’est bien l’illustration d’une victoire idéologique que la pratique confirme tous les jours : le cadre actuel ne tient plus la route, seule la responsabilité des Réunionnais pourra offrir une perspective. Qu’en pensent les 7 députés qui devront intervenir dans le débat sur la réforme institutionnelle ?
Les jeunes ont replacé l’emploi au centre des débats. (photo Toniox)
Les récentes manifestations de jeunes ont de nouveau replacé le problème de l’emploi au centre des débats. Comment créer des emplois à La Réunion ? Et pour qui ? Les 160.000 demandeurs d’emploi montrent l’impasse. Et la démographie impose d’agir sans tarder, car dans 20 ans, 150.000 personnes de plus vivront à La Réunion. Comment vivre dans un pays avec plus de 500.000 pauvres pour un million d’habitants ? C’est pourtant le scenario le plus optimiste avec le cadre actuel…
Le constat de l’impasse ne date pas d’hier. En 1946, les Réunionnais obtiennent l’abolition du statut colonial. Automatiquement, ils doivent bénéficier de la même législation sociale qu’en France. C’était le but de la départementalisation. Mais le changement de statut est vidé de son contenu progressiste, car l’égalité n’est pas appliquée. Les espoirs de changement sont déçus, tandis que le CRADS s’affaiblit.
L’impasse en 13 ans
Le sursaut allait venir de la bataille de Quartier-Français qui faisait émerger de nouveaux dirigeants. Ces derniers ont ensuite pris la tête de la bataille aux élections législatives de 1956 avec la victoire de la liste d’Union pour la défense des ouvriers et des planteurs. C’était 10 ans après la départementalisation, et le changement était en marche conformément à la volonté populaire. Trois ans après cette élection, La Réunion était de nouveau face à un tournant de son histoire. Un choix devait être fait, soit espérer que le gouvernement redonne à la départementalisation un contenu progressiste, soit faire des Réunionnais les responsables de leurs affaires avec une assemblée unique chargée de traiter ces questions, responsable devant les Réunionnais. C’était 13 ans après le vote de la loi du 19 mars 1946 intégrant La Réunion dans la République, c’était l’équivalent de deux mandats de maire, et le monde était en train de changer.
Ce fut la ligne de la responsabilité réunionnaise qui triompha au sein des communistes, c’est la création d’un Parti réunionnais, avec comme mot d’ordre l’autonomie.
Un refus tactique
Cette revendication ne fit qu’accentuer la répression du pouvoir. Bientôt, le PCR n’eut plus d’élu, et son secrétaire général avait décidé d’entrer en clandestinité pour intensifier la lutte pour la libération des Réunionnais.
Cette bataille allait être le fondement de la victoire idéologique du Parti communiste réunionnais.
Car l’idée de l’autonomie progressait, même à Paris. Un récent courrier des lecteurs d’Albert Ramassamy le confirme. En 1971, soit 12 ans après la création du PCR, le gouvernement était prêt à aller dans le sens de l’organisation institutionnelle de l’autonomie : « Pierre Messmer, alors Premier ministre, se propose de doter le conseil général des DOM, alors unique assemblée, d’importants pouvoirs de décision », explique l’ancien sénateur. Et sur le fond, le gouvernement avait fait le choix de la raison, estime l’ancien responsable de l’Association Réunion département français. L’opposition à ce projet était d’agir pour empêcher le PCR d’arriver aux responsabilités. Voici ce qu’écrit Albert Ramassamy quand il remémore sa réponse à l’ancien Premier ministre de Georges Pompidou : « votre projet est juste. Mais notre île, ancienne colonie, pour résister aux assauts répétés d’un parti autonomiste qui pèse 30% des voix et qui se vante d’être dans le sens de l’Histoire, n’a pas d’autre parade que de sacraliser le statut. Nous en avons fait une chose sacrée, avec interdiction d’y toucher, tant que durera la guerre du statut ».
40 années de perdues
Cet aveu, c’est celui de 40 années de perdues, car si en 1971 le changement avait été fait, le chômage ne serait pas à ce niveau. Des politiques adaptées à la réalité réunionnaise, qui n’est pas celle de Paris, auraient alors pu être mises en œuvre depuis 40 ans. Et aujourd’hui, ce sont les conséquences de ces 40 années gâchées.
Les manifestations de jeunes font réfléchir.
Vendredi dernier aux Matinales de Réunion Première, Paul Vergès a expliqué que dans le domaine de l’emploi, il est possible de réformer avec l’autonomie.
Cette idée a tellement imprégné les différentes couches de La Réunion que personne ne s’est élevé contre des propos qui sont les mêmes que ceux qui avaient valu à Paul Vergès une inculpation devant la Cour de sûreté de l’État.
C’est bien la traduction de la victoire idéologique du Parti communiste réunionnais au moment où aujourd’hui débute à l’Assemblée nationale le débat sur la réforme institutionnelle. Souhaitons que les 7 députés interviennent abondamment pour réparer une erreur historique.
M.M.
1959, c’était 13 ans après l’abolition du statut colonial, c’est la création PCR, instrument au service des luttes du peuple réunionnais avec déjà un objetif : « une assemblée locale jouissant d’un pouvoir législatif pour toutes les affaires d’intérêt local ». 12 ans après la création du PCR, le gouvernement avait le projet de doter d’importants pouvoirs le Conseil général, seule assemblée à l’époque.
Quand un président de la République propose de transférer les cendres d’Aimé Césaire au Panthéon, c’est une victoire idéologique qui se confirme tous les jours.
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