La justesse des thèses du PCR — 1 —

L’autonomie énergétique se précise

29 mai 2013

Lors de son 8ème Congrès dans un mois, le Parti communiste réunionnais aura à présenter des thèses. C’est l’occasion de réfléchir sur ce qui a été accompli depuis 1959, ce qui a été proposé comme thèse, comment cela s’est vérifié, quels enseignements à en tirer et la stratégie qui en découle.
Evoquée par le biais des énergies renouvelables dans le plan de survie en 1975, l’autonomie énergétique a commencé à être mise en pratique quand Paul Vergès était président de la Région. Les conservateurs ont tenté de démolir ce projet. Mais la justesse de cette thèse se vérifie tous les jours. L’implantation dans notre île de grands groupes s’inscrivant dans la stratégie d’autonomie énergétique est là pour le confirmer : l’autonomie énergétique se précise.

En 1975, le Plan de survie prévoyait l’utilisation des énergies renouvelables.

Dans son plan de survie en 1975, le PCR proposait déjà d’utiliser les énergies renouvelables.

Arrivé en 1998 à la présidence de la Région, Paul Vergès a fixé le cap de l’autonomie énergétique pour 2025. Quand la coalition des conservateurs de gauche et de droite pousse Didier Robert à la présidence de la Région, ce dernier remet en cause l’autonomie énergétique : il stoppe le projet du tram-train, casse la géothermie et laisse donner un coup d’arrêt au photovoltaïque.

L’arrivée d’un géant de l’énergie dans notre île est donc là pour confirmer la justesse d’une thèse portée de longue date par le PCR : l’autonomie se précise.

Le futur s’écrit à La Réunion

En effet, si de grands groupes sont intéressés par notre île, c’est parce qu’un élan a été donné. C’était la création d’outils tels que l’ARER (Agence de l’énergie Réunion), le PRERURE (feuille de route pour l’autonomie énergétique en 2025). C’étaient des projets tels que le tram-train, l’implantation de fermes photovoltaïques le long de la route des Tamarins, le développement de l’énergie thermique marine pour remplacer le charbon, la recherche sur les batteries pour faire sauter une limite imposée par EDF…

Hier en conférence de presse, Schneider Electric a présenté sa stratégie. Il compte s’impliquer notamment dans l’expérimentation du Smart Grid. Ce réseau électrique du futur permettra la décentralisation la plus large de la production. Des dizaines de milliers de Réunionnais pourront en effet devenir producteurs d’électricité. La consommation sera alors assurée par la mutualisation de ces ressources. C’est une remise en cause du modèle actuellement en œuvre à La Réunion : la concentration de la production dans des centrales fortement émettrices de gaz à effet de serre.

Un pilier du projet réunionnais

Il va sans dire que le Smart Grid est un atout pour l’autonomie énergétique de La Réunion, au même titre que le tram-train. Désormais, il est important que les Réunionnais puissent prendre conscience de cet atout, afin d’être capables de traiter d’égal à égal avec des grands groupes qui ont intérêt à venir s’implanter dans notre île.

Tout cela n’aurait pas été possible s’il n’y avait pas eu une volonté politique pour aller vers l’autonomie énergétique. Et aujourd’hui, l’adhésion autour de ce projet va bien au-delà de ses initiateurs à La Réunion. Autrement dit, c’est la justesse d’une thèse vérifiée par l’expérience. Elle fait désormais clairement partie de toute stratégie de développement de La Réunion.

M.M.

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