
Une nouvelle prison au Port : une hérésie !
3 juillet, parUne information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Assemblée plénière du Conseil régional
24 août 2006
Hier, 3 méga projets réunionnais ont été soumis au vote de l’assemblée plénière du Conseil régional. Le tram-train, la route du Littoral, mais aussi le Schéma d’Aménagement Régional étaient au cœur du débat. Votés à la majorité, ces grands projets vont remodeler le visage de La Réunion pour les générations à venir.
Large place a été donnée au débat. Les opinions se sont confrontées. Il faut dire que le sobatkoz sur l’aménagement du territoire était ouvert par le copieux dossier du tram-train.
Si quelques conseillers régionaux, notamment dans les rangs de l’UMP, se campaient sur leurs positions, l’ensemble de l’assemblée régionale s’entendait sur la pertinence de la réalisation du projet du tram-train. Le sujet portait sur le mode de gestion de cette future infrastructure. En maîtrise d’ouvrage public ? En délégation de service public ? En partenariat public privé ? La Région Réunion optait pour un contrat de partenariat avec des acteurs privés, selon les dispositions de l’article L 1414-2 du Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT). Au vu de la complexité générale du projet tram-train, cette option partenariale est "la formule qui garantit aujourd’hui un tram-train livré dans les délais pour le coût attendu", assure la majorité régionale. Paul Vergès, Président de la Région Réunion, notait l’importance de l’implication dans ce dossier, sans échappatoire possible.
Le vote s’effectuait de manière nominative, pour que chacun soit face à ses responsabilités. "Ne pas prendre de décision, c’est faire preuve d’irresponsabilité", ajoutait Camille Sudre, (Freedom), 1er Vice-président du Conseil régional. 31 pour, 6 abstentions, 7 contre. La majorité l’emporte, la gestion de ce grand projet sera cadrée par un contrat de partenariat.
L’option la plus viable pour le tram-train
Le contrat de partenariat permet des facilités de recours au crédit-bail et définit un partage des risques, à savoir la propension des banques à s’engager dans le projet et à offrir des taux de financement avantageux. Surtout, il permet un paiement différé. Les coûts seront supportés à partir de la phase de maintenance et d’exploitation. En contrat de partenariat, le coût du projet pour la Région est estimé à 1,35 milliard d’euros, en tenant compte d’une hypothèse de subvention bénéficiant au projet de 20%.
La Région, en adoptant le contrat de partenariat, fait le choix de réduire les risques d’interfaces entre conception, réalisation, exploitation et gestion, mais surtout fait le choix de disposer d’un volume de financement important en mobilisant des capitaux privés. La majorité régionale notait que le partenariat public privé était totalement viable et garantissait de surcroît le maintien des autres projets qu’entreprend la Région Réunion. Les travaux de la route des Tamarins sont d’ores et déjà lancés. Les autres projets d’axes routiers sont soutenus par la Région, pour désengorger un trafic routier réunionnais toujours en expansion.
Une route digue de Saint-Denis à La Possession
Autre gros dossier qui tenait l’ordre du jour : la nouvelle liaison Saint-Denis vers l’Ouest de l’île. Axe vital pour l’économie locale, la RN1 reliant Saint-Denis et La Possession supporte un trafic de près de 51.000 véhicules par jour. Exposée à de nombreux risques géologiques et à de fortes houles, la sécurisation de cette route par la pose de filets de protection et murs en gabion n’est que palliative. Cette solution transitoire ne doit pas défaire la volonté commune des Réunionnais de mieux se déplacer, et en sécurité. Une nouvelle route est indispensable pour La Réunion de demain ; le Conseil régional se positionne pour la solution B1, dite variante littorale. C’est donc une route 2 fois 2 voies en altitude basse, en mode route digue plus tunnel et ouvrage d’art. La digue en mer 2 fois 2 voies sera donc éloignée de la falaise, pour ne plus être contraints par les phénomènes géologiques.
Déjà privilégiée par l’État, cette option définitive est la moins chère à mettre en œuvre et la plus réalisable dans les délais. Le premier tronçon serait livré dans le courant 2012, et le tracé total,12,2 kilomètres de routes sécurisées, sera ouvert en 2016. Allant du principe que la solution H1, variante haute courte, passant par la Montagne, ne dispensait pas d’incidences positives sur le développement et l’aménagement du secteur de la Montagne, la collectivité régionale maintient son choix pour la variante littorale. Elle rassure d’emblée les Réunionnais. Le niveau de sécurité par rapport à la mer a été pris en compte dans ce choix.
À l’abri des cyclones et des tsunamis
L’intégrité de la route digue ne serait pas mise à mal par une houle cyclonique centennale. "Les ouvrages devront être dimensionnés pour être insubmersibles et prendre en compte les effets d’une houle cyclonique ainsi que le réchauffement de la planète susceptible d’entraîner une élévation du niveau de la mer. Les différentes études menées depuis plusieurs années ont permis de caractériser les différents phénomènes susceptibles de porter atteinte à la pérennité de l’ouvrage. Ainsi, la houle considérée pour les calculs est la houle cyclonique centennale. L’étude préalable des risques océanographiques a permis de déterminer des éléments fiables et suffisamment précis sur le comportement de l’océan. Le recueil des données océanographiques, le recoupement des résultats ainsi que la modélisation d’une houle cyclonique centennale ont démontré que si l’ouvrage était construit à la côte moyenne de +11 +12 NGR, celui-ci serait alors infranchissable. Il est à noter que le niveau de la route du Littoral actuelle est la côte moyenne de +8NGR", lit-on dans le "Rapport relatif aux propositions émises par l’État concernant le projet de nouvelle liaison routière sécurisée entre Saint-Denis et La Possession", document régional.
Le tsunami a aussi été pris en compte, même si l’imprévisibilité de ce phénomène ne permet pas de dimensionner l’ouvrage à réaliser en mer. Cependant, le dimensionnement du tracé “route digue” devrait offrir une bonne protection contre des tsunamis relativement importants, selon les spécialistes. Rien n’est moins sûr pour les infrastructures portuaires et aéroportuaires, et de nombreuses zones urbanisées de plusieurs communes de l’île, tel Le Port, Saint-Benoît, Saint-André, Saint-Denis, Saint-Paul ou encore Saint-Louis. Alors, la solution émise par le Conseil régional colle à celle proposée par l’État. Cette convergence régionale ne doit cependant pas faire oublier que l’État doit prendre en charge ces travaux, du moins dans la plus large contribution possible.
Témoignage
Ibrahim Dindar, Président de l’Association des Usagers de la Route La Possession-Saint-Denis...
... déçu par les manœuvres politiciennes
Lors de la séance plénière au Conseil régional, le Président avait invité les associations partie prenante dans la liaison La Possession Saint Denis. Nous avons demandé son sentiment sur le déroulement de cette séance à Ibrahim Dindar, Président de l’Association des Usagers de la Route La Possession-Saint-Denis. Celui-ci s’est dit déçu par les manœuvres politiciennes alors que l’on devrait être dans l’urgence. Il nous avoue être quelque peu irrité par le fait que de nombreuses discussions aient été engagées pour tout simplement ne rien dire, juste pour la satisfaction personnelle de certains orateurs. Notamment lorsqu’un élu de l’opposition est revenu sur l’histoire de la route du Littoral depuis 1995, égrenant un à un les dossiers qui ont émaillé cette affaire jusqu’à nos jours.
Avancer au lieu de se chamailler !
Pour le Président de cette association, on n’en est plus à refaire l’histoire, mais à avancer, et de son aveu, il comprend, en voyant le fonctionnement de cette séance, pourquoi certains dossiers mettent autant de temps à aboutir. Alors que l’ensemble de l’assemblée est d’accord pour trouver des solutions rapides pour une alternative à la route du Littoral, alors qu’il devrait y avoir consensus sur ce problème récurent, il s’est rendu compte que l’on bavardait bien souvent pour en venir tous à la même conclusion. Il est vrai que personne désormais ne peut nier le rôle de l’État dans cette affaire et que les études sont pratiquement faites. Il ne reste plus qu’à choisir le tracé, alors il est quand même inadmissible de voir des élus se chamailler sur des querelles de clochers pendant que la population attend que les travaux commencent, et puisque l’ensemble des partis concernés ont entre les mains les tenants et les aboutissants de ce problème. Cette motion sur le choix du tracé aurait dû être votée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, mais il semblerait que les élus de l’opposition avaient besoin de déverser leur bile. La question pourtant était simple, sachant que l’État l’a posée juste de manière informative et que l’on sait très bien que c’est le Ministère des Transports qui aura le dernier mot. Le citoyen lambda, lorsqu’il voit de tels débats, a de quoi se poser des questions sur la politique et M. Dindar a compris que parfois, l’égo de certains hommes politiques, surtout lorsqu’ils ne sont pas aux commandes, les pousse à discourir pour simplement avoir l’impression d’exister.
Une information récente communiquée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin concerne la création de nouvelles prisons sur l’ensemble du (…)
Alors que Mayotte subit un enchevêtrement de crises - pauvreté structurelle, dégradation des services publics, conséquences dramatiques du cyclone (…)
La FSU Emploi Réunion tient à rappeler que la mise en œuvre des programmes de transformation de France Travail, issus de la loi Plein Emploi, ne (…)
Mézami, zot i rapèl lo mo kazou ? Mi anparl pa bann vyé roshé konm mwin mé la zénérassion d’apré. Si mi di kazou, kossa zot i oi dann zot (…)
Une délégation du "Collectif des usagers de la ligne Réunion - Comores" a été reçue le 2 juillet à la Région, à la demande de la Présidente (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)