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Une proposition de loi constitutionnelle prive La Réunion à l’écart de toute évolution
29 septembre 2020, par
Une proposition de loi constitutionnelle déposée au Sénat concerne directement l’avenir de La Réunion. Elle inscrirait dans la Constitution l’état d’infériorité des Réunionnais vis-à-vis des autres citoyens de la République car notre île serait alors le seul territoire dont les élus n’auraient pas la capacité d’adapter eux-mêmes les règles fixées par Paris dans les domaines relevant des compétences de la collectivité. C’est donc le maintien du statu quo par un texte excluant nommément La Réunion de toute possibilité d’adaptation des lois par ses élus. Si les Réunionnais ne se bougent pas plus que cela, alors la différenciation se fera dans un cadre qui sera imposé. Et le cadre de cette première proposition de loi est le maintien du statu quo.
La Délégation aux Outre-mer du Sénat a rendu son rapport sur la Différenciation territoriale. Dans ce document, les sénateurs préconisent de revoir les relations entre le pouvoir central et les anciennes colonies intégrées à la République sous le statut de département français d’outre-mer.
Ceci passe donc par une réforme institutionnelle.
Afin de donner la souplesse nécessaire à l’application de la « différenciation outre-mer », la Délégation sénatoriale propose « une révision constitutionnelle qui supprimerait cette logique binaire distinguant d’un côté « le paradis de l’article 73 » et de l’autre « l’enfer de l’article 74 » en réunissant les deux régimes législatifs au sein d’un même article. Chaque territoire, y compris ceux relevant de l’article 73 de la Constitution, disposerait ainsi d’un statut défini par une loi organique qui déterminerait le régime législatif applicable à tout ou partie des matières. »
Le rapport se conclut par un chapitre « Propositions de révision des articles 73 et 74 de la Constitution. Ce sont des contributions de juristes et de magistrats mais pas seulement. En effet, une idée est suffisamment avancée pour faire l’objet d’une proposition de loi constitutionnelle, enregistrée le 29 juillet dernier par la présidence du Sénat.
Ce texte fait suite aux réflexions du groupe de travail du Sénat sur la décentralisation.
Son article 6 réunit effectivement les articles 73 et 74.
Le nouvel article 73 précise les compétences qui relèvent exclusivement de l’État : « l’État est compétent en matière de nationalité, de droits civiques, de garanties des libertés publiques, d’état et de capacité des personnes, d’organisation de la justice, de droit pénal, de procédure pénale, de politique étrangère, de défense, de sécurité et d’ordre publics, de monnaie, de crédit et des changes, ainsi que de droit électoral. »
Le nouvel article 74 commence ainsi : « Chaque collectivité mentionnée au deuxième alinéa de l’article 72-3 peut disposer d’un statut qui tient compte de ses intérêts propres au sein de la République ». Ce statut est la conséquence d’une loi organique, « adoptée après avis de l’assemblée délibérante » qui doit préciser les compétences de la collectivité.
Mais une collectivité peut très bien ne pas évoluer vers un autre statut.
C’est ce que prévoit le II de l’article 74 : « en l’absence de statut, les lois et règlements sont applicables de plein droit dans la collectivité. Ils peuvent faire l’objet d’adaptations tenant aux caractéristiques et contraintes particulières de cette collectivité ».
La proposition de loi constitutionnelle précise que :
« Ces adaptations peuvent être décidées par la collectivité dans les matières où s’exercent ses compétences et si elle y a été habilitée, selon le cas, par la loi ou par le règlement.
« Par dérogation au premier alinéa et pour tenir compte de ses spécificités, la collectivité régie par le présent II peut être habilitée, selon le cas, par la loi ou par le règlement, à fixer elle-même les règles applicables sur son territoire, dans un nombre limité de matières pouvant relever du domaine de la loi ou du règlement. Ces règles ne peuvent porter sur les matières mentionnées à l’article 73, le cas échéant précisées et complétées par la loi organique.
« La disposition prévue au troisième alinéa du présent II n’est pas applicable au département et à la région de La Réunion.
Pour La Réunion, cette proposition de loi constitutionnelle ne change pas grand-chose. C’est un changement d’ordre des paragraphes, mais pas du fond de la relation entre La Réunion et le pouvoir parisien.
En effet, La Réunion apparaît encore comme une exception, puisque ses élus ne pourront pas fixer eux-mêmes les règles applicables dans le territoire, dans les compétences de leurs collectivités.
Dans la Constitution actuelle, La Réunion est le seul département français d’outre-mer à être privé de ce droit d’adaptation délégué à une assemblée locale. Avec l’évolution vers la différenciation, cette exception pourrait faire de La Réunion le seul département de la République où les élus n’auront pas la possibilité d’adapter les lois et règlements décidés à Paris.
Ceci traduirait un état d’infériorité des Réunionnais inscrit dans la Constitution.
Cette proposition en est encore au stade de proposition. Mais elle montre que si les Réunionnais ne se bougent pas plus que cela, alors la différenciation se fera dans un cadre qui sera imposé. Et le cadre de cette première proposition de loi est le maintien du statu quo.
M.M.
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Messages
30 septembre 2020, 07:59, par Maillot Joseph Luçay
Les réunionnais vont certainement se bouger , mais les premiers à se bouger devraient être leurs élus toutes tendances confondues. Il faut qu’ils se prononcent de vives voix contre cette aberration constituée par une révision de notre constitution qui contiendrait une violation expresse d’un de ses principes fondamentaux qui est le principe de l’égalité de tous les citoyens devant la loi sans raison valable .
Il n’y a aucune raison que les réunionnais ne puissent pas adapter les lois de la république à leur situations spécifiques quand cette possibilité est offertes aux autres citoyens français d’outre mer . Ul faut que leurs élus demandent à être tous reçus ensemble par le président de la république pour clarifier la situation et en cas de nécessité qu’ils mobilisent la population réunionnaise . Pour une fois il n’y aura pas de clivage politique ; et la Réunion toute entière descendra dans la rue s’il le faut pour que leurs élus aient le droit de modifier les lois qui ne seraient pas adaptées à leur situation particulière de la même manière que .les autres citoyens français d’outre mer ceux ci d’autant plus qu’ils sont les plus éloignés de la France métropolitaine et qu’ils sont situés dans dans une zone géographique qui les appelle à appliquer une certaine solidarité avec les pays voisins classés parmi les plus pauvres de la planète et qui peuvent influer de manière défavorable sur leur développement économique , culturel et social .
Une loi constitutionnelle qui viole elle même les principes juridiques fondamentaux qui sont garantis par la constitution ne devrait pas être soumise à l’approbation du peuple ou de ses représentants ; mais ce sera le cas si on laisse faire ceux qui sont à la tête de nos institutions mais qui oublient que leur principale responsabilité est de veiller à la sauvegarde de nos grands principes . Cela faut déjà plusieurs années que nous subissons cette injustice qui consiste à nous refuser des droits accordés aux citoyens qui sont dans la même situation que nous . C’est le moment ou jamais de faire cesser cette injustice, car une fois la proposition de loi constitutionnelle votée , elle s’appliquera et nous ne pourrons plus rien faire , sauf de nous lamenter .