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L’authenticité dans la modernité - 1 -
19 août 2006
La microrégion Sud a trop souvent donné l’impression de se sentir délaissée, bref sur la défensive. Il est certes vrai que la plupart des grands chantiers actuels ou prévus négligent ou oublient le Sud (basculement des eaux, futur tram-train). Mais si, au lieu de s’affliger de cette mise à l’écart, les responsables de cette région sud se rassemblaient pour porter des projets forts et argumentés, dans une logique d’avenir et d’aménagement équilibré du territoire réunionnais, ils seraient sûrement mieux entendus.
Au lieu d’incantations ou de récriminations, ce document décline un programme ambitieux, mais réaliste à très court terme pour ne pas dire immédiat, à moyen et long terme. Un tel programme pourrait être un futur modèle de développement réussi pour le Sud, pour peu que les acteurs du Sud se l’approprient ou l’amendent ensemble. L’essentiel est qu’ils redécouvrent les vertus d’un grand projet porté en commun.
Inutile d’insister longuement sur le diagnostic de cette partie sud de La Réunion :
- Parmi ses faiblesses, un fort taux de chômage (autour de 40 %), une activité surtout primaire (agricole et pastorale), un éloignement des centres de décisions stratégiques (politiques, économiques, administratifs, universitaires..) et des infrastructures majeures (port de commerce, aéroport grandes lignes), enfin, une insuffisance de structures administratives, éducatives, universitaires, culturelles et touristiques sur place.
- Au rang de ses atouts, des joyaux touristiques (volcan, Cilaos, sud sauvage), des espaces et réserves foncières, une qualité architecturale et paysagère encore relativement préservée quoique menacée, bref, un art de vivre reconnu.
Une industrie agroalimentaire puissante, s’appuyant sur des structures agricoles performantes, des abattoirs aux normes européennes, un important marché de gros.
La réalisation d’infrastructures modernes et séduisantes comme le port de Saint-Pierre et ses abords, prometteuses dans leur essor comme l’aéroport de Pierrefonds, l’antenne universitaire du Tampon, l’IUT de Saint-Pierre, le pôle de recherche agronomique du CIRAD (le 3P), des équipements de santé de haut niveau.
Enfin et cela doit être souligné, les constats et les études de prospectives montrent que c’est le Sud qui est porteur des dynamiques démographiques les plus fortes dans l’avenir.
Un rapport faiblesses, atouts intéressant quoique toujours négatif, mais qui ne demande qu’à s’inverser dans le sens positif, à la condition que les acteurs locaux tirent tous dans la même direction, comme ils ont su le faire pour les belles réalisations citées plus haut, au cours des années passées.
Reste à passer à la vitesse supérieure pour faire de la microrégion Sud un terroir d’excellence au sein de la Réunion, ce terroir d’authenticité dans la modernité qui pourrait devenir son image de marque.
Les propositions qui suivent sont diverses et pour certaines déjà connues mais c’est en les liant dans un socle commun que le Sud trouvera les moyens de son essor.
A / PROPOSITIONS A DEFENDRE DANS L’URGENCE
Comme chacun sait, le prochain Contrat de Projets Etat Région (2007-2013), ainsi que certains contrats annexes (Contrats d’Itinéraires), sont déjà en cours de négociation et doivent être finalisés dans les prochaines semaines pour être signés à la fin de l’année. Compte tenu de financements assez limités (Autour de 224 millions d’euros pour l’État sur les sept ans pour le CPER) et des projets stratégiques pour l’île déjà "fléchés", l’erreur pour les décideurs du Sud serait de proposer un saupoudrage d’opérations sans lisibilité et sans vision globale. C’est donc maintenant que les acteurs du sud doivent s’unir pour faire inscrire dans les documents de programmation les grands projets urgents, significatifs pour le Sud d’un réel développement :
1 / Au plan universitaire, élargir et approfondir les filières offertes aux étudiants, avec les moyens correspondants en infrastructures et logements
- Le Campus du Tampon, érigé en 2005 en Unité de Formation et de Recherche (UFR, nouvelle appellation des facultés) des sciences de l’Homme et de l’environnement, devrait permettre aux étudiants installés dans le Sud de pouvoir aller au bout de certaines filières, dans le cadre des formations LMD.
C’est ou ce sera le cas dès la rentrée prochaine pour certaines filières déjà existantes (droit, AES) ou nouvelles (Mastères de Génie Urbain et de l’Environnement, sans doute prochainement Génie Civil) évitant ainsi d’engorger encore le Nord et, pour les dernières citées, porteuses d’avenir.
- L’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Terre Sainte est une superbe réussite, avec ses 4 Départements (Gestion des Entreprises et Administration, Génie Civil, Génie Biologique et dernier né, Télécoms et réseaux). Le chantier d’un 5ème Département, Services et Réseaux de Communication devrait démarrer à la fin de l’année. Avec ses différentes licences professionnelles, cet institut offre à ses étudiants des débouchés quasi assurés.
- C’est sur l’inscription au profit du Sud des 4 prochains Départements de l’IUT qu’il convient de se battre dès à présent. Or 2 d’entre eux (Tech de Co et Informatique Numérique) ont d’ores et déjà, semble-t-il, été "fléchés" vers le Nord.
C’est aussi (après avoir perdu l’Ecole d’Ingénieurs en Agroalimentaire) sur l’enjeu désormais essentiel de l’implantation dans le Sud de l’Ecole d’Ingénieurs en Génie Civil, dans le cadre du Technopole Réunion (actuellement exclusivement situé dans le Nord) que l’ensemble des dix élus du Sud doivent se mobiliser.
- Il est enfin essentiel que les infrastructures nécessaires au programme de développement universitaire suivent (restaurants, locaux, logements étudiants).
Au final, il faut malgré tout souligner l’évolution dans un sens très positif de l’activité universitaire dans le Sud, avec ses 2.500 étudiants (3.000 dans les deux prochaines années) alors que Saint-Denis en compte environ 9.000.
Par ailleurs, la moitié des constructions de l’Université de La Réunion est réalisée ou prévue dans le Sud.
N’oublions pas enfin le rayonnement du pôle 3P du CIRAD, avec ses 70 chercheurs en agronomie tropicale, qui constitue avec le site universitaire du Tampon et celui de Saint-Pierre le troisième pilier de l’université et de la recherche dans le Sud.
A suivre...
Philippe Schaefer
Préfet honoraire
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