L’eau un bien comme un autre ?

23 décembre 2020, par David Gauvin

La question de l’eau est une question essentielle, l’eau c’est la vie. Pendant que la sècheresse s’installe et le manque d’eau avec, le capitalisme néolibéral a décidé d’introduire l’eau en bourse.

L’eau un bien commun

L’eau est régie par un cycle. Elle voyage entre les grands réservoirs d’eau liquide, solide ou de vapeur d’eau sur Terre : les océans, l’atmosphère, les lacs, les cours d’eau, les nappes d’eaux souterraines et les glaciers. Le « moteur » de ce cycle est l’énergie solaire qui, en favorisant l’évaporation de l’eau, entraîne tous les autres échanges.
Ainsi la science nous a montré que l’eau n’appartient à personne et donc appartient à tous.
Si la responsabilité de la gestion de l’eau fut confiée à l’homme, le modèle marchand de l’accès à l’eau potable s’est diffusé au niveau mondial, laissant de côté les populations les plus pauvres. Avec des exceptions. Au Canada et en Irlande l’eau est financée directement par l’impôt et donc, d’une certaine manière, l’eau est gratuite pour tous les ménages.
Le conseil constitutionnel dans sa décision du 29 mai 2015 a fait de l’eau un bien inaliénable. Le conseil juge constitutionnel l’interdiction des coupures d’eau en raison de la nature de ce produit.

Mais l’eau devenu un produit comme un autre

La bourse de New York vient de de faire de l’eau un produit à échanger sur les marchés comme un autre.
« Les agriculteurs, les fonds spéculatifs et les municipalités sont désormais en mesure de se prémunir contre – ou de parier sur – la disponibilité future de l’eau en Californie, le plus grand marché agricole américain et la cinquième économie mondiale « , lit-on sur le site Bloomberg.
Tout comme Wall Street, le Chicago Mercantil Exchange et le Nasdaq ont lancé des contrats à terme sur l’eau californienne, cette première fait de l’eau un produit identique à l’or, le pétrole ou le blé.
Les contrats, une première du genre aux Etats-Unis, ont été annoncés en septembre alors que la chaleur et les incendies de forêt ravageaient la côte ouest des Etats-Unis et que la Californie sortait d’une sécheresse de huit ans.

Cette première qui contredit la loi fondamentale de la nature démontre la nature profonde du capitalisme financier. En temps de crise, ils inventent un marché et font des profits. Ces gens considèrent que seul le marché peut autoréguler l’offre et la demande et ainsi gérer au mieux le stock. On a déjà vu cela avec les droits à polluer qui n’ont fait que créer un artifice de spéculation et n’ont pas du tout réguler la pollution atmosphérique.
Il nous faut lutter contre la marchandisation de notre bien commun essentiel à l’existence humaine.

David Gauvin

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Messages

  • Certains produits sont des biens de première nécessitée.L’eau en fait partie ;
    Ce n’est pas un bien comme les autres. Elle ne doit pas être soumise aux lois des marchés.
    Elle doit être gratuite, jusqu’à un certain niveau de consommation. (pour éviter le gaspillage). Payante après.
    De plus il serait souhaitable que la gestion de l’eau soit dans le domaine public :mairie, communauté de communes, ou autres.
    il est inadmissible que certaines sociétés permettent à leurs actionnaires d’encaisser des dividendes sur le prix de l’eau.

  • Certaines communes de France ont conservé ou supprimer leur accord pour la distribution de l’eau potable pour garder, revenir à une régie municipale, c’est mieux, c’est tout, même si cela n’empèche pas de faire des économies de la ressource en pensant à supprimer les fuites souterraines, les robinets hors d’age, les dérivations pirates des fraudeurs, et bien sur l’éducation. Nous vivons sur seulement 3% du total de l’eau disponible sur Terre seulement, et de l’autre côté, le nombre d’êtres vivants, animaux d’élevage, de compagnies et d’humains n’a jamais été aussi élevé il nous faut donc protéger tout ça, des rivières aux égouts, tout est lié de nouveau, enfin, on verra bien localement ce qui sera décidé, entrepris plus tard pour ça, confiance. Arthur.


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