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Les mesures urgentes et prioritaires
12 avril 2007
120.000 Réunionnais sont aujourd’hui touchés par l’illettrisme, deux fois plus de sorties du système éducatif sans qualification qu’en Métropole : malgré des progrès, le secteur éducatif à La Réunion doit faire face à d’importants défis. L’Alliance propose plusieurs mesures à mettre en œuvre dans les années à venir. Il s’agit notamment de faire de la lutte contre l’illettrisme une cause nationale, au même rang que l’emploi et le logement.
Le secteur décisif de l’Éducation doit faire face à de nombreux problèmes dont ceux :
• des retards (taux de scolarisation inférieurs à ceux de la Métropole en pré-élémentaire et pour les 16-24 ans) ;
• de la situation sociale (deux fois et demie plus de boursiers en proportion dans le second degré par rapport à la Métropole) ;
• des résultats insuffisants bien qu’en progrès (différence de -12,7 points pour l’accès d’une classe d’âge au niveau Bac, deux fois plus de sorties du système éducatif sans qualification par rapport à la Métropole).
À la rentrée 2005, pour une population totale de 774.600 habitants, l’Académie de La Réunion comptait 245.372 élèves, étudiants et apprentis, dont 93,7% dans l’enseignement public. C’est dire l’importance primordiale de l’Ecole pour éduquer et former les jeunes, les qualifier professionnellement, prévenir l’illettrisme et le chômage, lutter contre l’exclusion.
Malgré des progrès sensibles, notamment depuis les années 80, le système éducatif réunionnais reste confronté à de graves difficultés.
Il est donc important, dans les années qui viennent :
• de lancer une politique volontariste en matière de créations de postes, de recrutements de personnels, de formation des maîtres adaptée aux réalités linguistiques et culturelles de l’île ; nous proposons que soit défini, en concertation avec les organisations syndicales, un plan pluriannuel de rattrapage des postes dans l’Éducation nationale pour l’Académie de La Réunion, compte tenu de la démographie scolaire inverse de celle de la Métropole ;
• de favoriser la scolarisation des enfants de 2 ans ;
• de généraliser l’enseignement de l’anglais dès le primaire ;
• de fixer à l’Éducation nationale l’objectif obligatoire d’une qualification minimum pour tous les jeunes. Une allocation leur sera accordée au titre de l’insertion dans la vie professionnelle ;
• d’ouvrir, au titre de la mobilité éducative, la possibilité à tous les élèves et étudiants d’accéder à une formation (stages professionnels, séjours linguistiques) en Métropole ou à l’étranger, notamment dans les pays de la zone ;
• de consentir un effort budgétaire nouveau et important en faveur de l’Université de La Réunion par la création de postes d’enseignants et non enseignants, et l’augmentation des formations à Bac + 3 (Licences professionnelles...) et à Bac + 5 (écoles d’ingénieurs) ;
• de favoriser la Recherche, notamment en augmentant le nombre d’allocations de formations doctorales, seulement 5 allocations accordées par l’État (Ministère de l’Education nationale - MEN), contre 28 par la Région, laquelle favorise l’implantation d’un cyclotron, l’installation du Centre de recherches sur les maladies émergentes, la création d’un CHR puis d’un CHU ;
• d’accélérer la procédure de mise en place d’une Faculté de médecine en articulation avec le projet de CHU, intégrant la formation d’infirmiers, de kinésithérapeutes, d’aides-soignants, de sages-femmes, etc... ;
• s’agissant des personnels TOS du Second degré, nous renouvelons la demande unanime des personnels concernés et des Collectivités de voir l’État revenir sur sa décision unilatérale de décentralisation (loi du 13 août 2004). Ces personnels doivent, au moins pour les Départements et Régions d’Outre-mer, demeurer au sein de la fonction publique d’État, ce qui est d’ailleurs le cas, sur l’ensemble du territoire national, des TOS exerçant dans les rectorats, les CROUS, les IUFM etc...
• enfin, missionner l’Éducation nationale pour la lutte contre l’illettrisme : l’analphabétisme frappe quelque 120.000 Réunionnais, et ce chiffre ne régresse pas. L’État doit dégager les moyens pour lutter contre ce fléau. La persistance d’un grand nombre d’illettrés est une atteinte et un obstacle au développement. La résorption de ce fléau exige qu’il soit déclaré cause nationale, au même rang que l’emploi et le logement.
Paroles de Réunionnais
Christian Picard, Secrétaire académique de la FSU
Une démarche nécessaire
« Demander la position des candidats à la Présidentielle sur l’éducation à La Réunion est une question primordiale. Eu égard à la situation à La Réunion, marquée notamment par le chômage et les difficultés pour les jeunes diplômés d’avoir un travail à La Réunion, c’est une initiative à saluer. Je tiens à souligner qu’au niveau national, la FSU a interpellé les candidats à la Présidentielle sur la question de l’éducation. En tant que syndicat, la FSU ne donne pas de consigne de vote, mais nous devons connaître la position de ceux qui se présentent à l’élection.
Concernant les propositions de la plate-forme, sur le fond, nous n’avons pas de divergence. Nous souhaitons aller plus loin. Sur la forme, concernant la question des TOS, nous aimerions retrouver le même soutien qu’en 2003 quand les Collectivités se sont mobilisées à nos côtés pour refuser le transfert. Aujourd’hui, c’est un autre fonctionnement, les CAPA décidant des mutations ne fonctionnent plus. Elles sont du ressort du Rectorat. Nous demandons que la Région et le Département prennent l’initiative de solliciter le Rectorat pour que ce dernier organise le mouvement. Nous appelons à continuer dans la logique de 2003 : tous ensemble pour la transparence et la lutte contre la précarité.
Quant à la lutte contre l’illettrisme, elle est le résultat du manque de moyens humains et matériels. Des écoles manquent de classes et sont aussi confrontées à la vétusté de leur bâti. Il faut davantage de concertation entre le ministère et les Collectivités. Quant aux moyens humains, ils sont insuffisants. Par exemple, il n’y a qu’un psychologue pour 110 écoles. »
Patrick Corré, SGPEN-CGTR
A propos des propositions de la plate-forme de Alliance sur l’Education
« Si le SGPEN-CGTR, en tant que structure syndicale, est totalement indépendant des appareils politiques, il ne se désintéresse pas pour autant des grandes questions et réponses apportées par les candidats dans son domaine et champ d’intervention : l’Éducation nationale.
Après avoir étudié les propositions de l’Alliance dans le domaine de l’Education, le SGPEN-CGTR note de véritables convergences de vues tant sur le constat de la situation dans laquelle se trouve notre système éducatif à La Réunion qu’au niveau des mesures immédiates et urgentes préconisées dans la plate-forme, comme le retour des missions des TOS dans le giron de l’Etat et la réversibilité de la disposition législative organisant les transferts, au moins pour notre département. Le Conseil constitutionnel avait d’ailleurs souligné, à ce sujet, que « seule La Réunion présente une indiscutable singularité ».
Il reste, à notre sens, que la question de la précarité est insuffisamment abordée, pour ne pas dire plus, dans le volet Education de cette même plate-forme.
A cet égard, il serait judicieux et opportun d’interpeller les candidats afin que chacun se positionne et prenne ses responsabilités au regard de la situation toute particulière de l’Académie de La Réunion sur le plan de la précarité (près de 1.200 emplois précaires - filière ATOSS) dans les EPLE, l’Université de La Réunion, dans tous les services académiques, en initiant une mesure législative spécifique pour La Réunion, pour un plan d’intégration avec échéancier et l’arrêt du recours à la précarité.
Ce plan d’intégration et de résorption de la précarité doit s’inscrire dans un plan de rattrapage des emplois.
Complémentairement à cette exigence, les présidents des exécutifs locaux pourraient montrer l’exemple en intégrant les personnels précaires exerçant dans leurs Collectivités dans le cadre des recrutements à venir.
Par ailleurs, face aux saignées successives des emplois administratifs de l’Éducation nationale, il serait non seulement nécessaire de garantir, à minima, la mise en œuvre d’un moratoire sur les suppressions d’emplois, mais également utile et indispensable d’aller plus loin par un rattrapage des postes à hauteur des postes supprimés ces 5 dernières années. »
Philippe Jean-Pierre sur l’aspect Recherche de la partie “Education” du Programme de l’Alliance
La Réunion doit relever les grands défis de la croissance et du développement durable et doit se qualifier pour l’avenir, ce qui signifie relever les défis de l’ouverture, de la croissance, de l’innovation et de la cohérence économique et sociale de son modèle de développement. La formation des hommes est l’une des pierres angulaires de son projet, et dans cette perspective, le Programme de l’Alliance dans le domaine de formation va dans le bon sens car il offre de nouvelles ambitions sur l’un des segments clés de l’appareil de formation du futur : l’enseignement supérieur. Celui-ci doit être structurant pour l’avenir de notre territoire. En premier lieu, il faut continuer l’effort quantitatif car les besoins sont encore importants, mais en l’adaptant aux voies professionnalisantes correspondant aux besoins du bassin d’emploi. C’est là que l’on peut citer les exemples mis en avant par le Programme dans le domaine des formations médicales et paramédicales, des licences professionnelles ou des écoles d’ingénieurs.
Deuxièmement, préparer La Réunion à relever les défis de l’avenir passe par le changement d’attitude face à l’ouverture, l’international et la coopération. Là aussi, la volonté du Programme de favoriser la mobilité de tous les élèves et étudiants dans le cadre de leur formation professionnelle offre une perspective constructive.
En dernier lieu, La Réunion doit aussi se créer son avenir en participant à la création des services et des produits de demain. Cela requiert un effort volontaire en matière d’innovation et de recherche dans les domaines du matériel, de l’immatériel et de la santé (biotechnologies). Là encore, les initiatives proposées par la Région de renforcer le nombre d’allocations ou encore le projet de CHU s’inscrivent dans cet accroissement des capacités de La Réunion à participer aux aventures économiques et humaines des 3 prochaines décennies.
Pour conclure, dans une Réunion qui réfléchit à son avenir pour 2030, toute volonté qui renforce la compétitivité et la protection des hommes et des femmes de ce territoire est déjà un trait d’union vers ce futur.
Propos recueillis par Matthieu Damian
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