Vers une loi de programmation

L’éducation, chantier majeur pour le nouveau gouvernement

25 mai 2012, par Céline Tabou

Quelques heures après la passation de pouvoir entre Luc Chatel et Vincent Peillon, ministre de l’Éducation et de la Guadeloupéenne George Pau-Langevin, ministre déléguée chargée de la réussite éducative des mesures d’urgence sont évoquées.

Le ministre de l’Éducation nationale a affirmé, mercredi 23 mai, que les décisions seraient prises "fin juillet" avant une loi de programmation à partir du mois d’octobre. « Cette loi sera "une loi de refondation de l’école de la République dans laquelle nous aborderons (...) la création des écoles supérieures de professorats et d’éducation, la question des temps scolaires, celle de l’éducation prioritaire, [celle] de l’éducation, tous les thèmes que nous avons déjà mis en débat durant l’élection [présidentielle] et, évidemment en lien avec les spécialistes, les organisations syndicales (...), depuis plusieurs mois », a expliqué le ministre.

Un état dramatique de l’Éducation nationale

Dans un article publié sur son blog, Élie Hoarau, candidat PCR à l’élection législative, dans la circonscription de Saint-Pierre, Saint-Joseph et Petite-Île, a expliqué qu’« après 10 ans de gouvernement UMP, l’éducation en France est dans un état dramatique ». L’éducation aura été remise en cause par la droite à travers notamment la réduction des filières, les suppressions de postes, la libéralisation de la recherche universitaire…
Face à une telle situation, des syndicats et responsables politiques ont salué les mesures proposées par Vincent Peillon, qui entrent dans le cadre du programme proposé par François Hollande, lors de la campagne présidentielle. Au-delà des concertations à venir avec tous les partenaires de l’éducation, le ministre a annoncé le retour à la semaine de cinq jours.
Ce nouveau rythme scolaire se traduit par une demi-journée en plus dans la semaine, le mercredi ou le samedi. Ce seront les différentes collectivités locales qui choisiront la demi-journée qu’ils préfèrent. D’autres mesures vont également être annoncées à la rentrée prochaine, telle que l’allocation de rentrée scolaire, qui devra augmenter de 25%.

Et à La Réunion ?

Environ 80.000 postes ont été supprimés entre 2007 et 2012 dans l’Éducation nationale, dont 14.000 prévus pour la rentrée 2012, les mesures attendues, dont la création de 60.000 postes sur cinq ans, soit 2,5 milliards d’euros à la fin du quinquennat est saluée par les acteurs éducatifs. De plus, 4.000 postes d’encadrement seront créés, parmi lesquels 2.000 postes d’assistants d’éducation pris dans les emplois d’avenir. François Hollande propose aussi d’affecter 1.000 postes de professeurs supplémentaires pour le primaire.
Cette création d’emploi concerne principalement le primaire et met en avant l’absence de recrutement supplémentaire au collège, ni au lycée. Élie Hoarau s’interroge sur l’urgence du gouvernement de « réduire le déficit de postes d’à peine 7%. La maison Éducation est en feu et on veut l’éteindre avec un seau d’eau ».

Pour La Réunion, le candidat aux législatives et sa suppléante se demandent « même si notre département a besoin d’un rattrapage, le gouvernement UMP avait prévu de supprimer à la rentrée 161 postes. Combien d’enseignants restera-t-il pour La Réunion dans les maigres 1.000 postes proposés par Vincent Peillon ? Dans ce contexte, qui sera plus à même de défendre au mieux les intérêts de La Réunion » ?

Céline Tabou

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