Dans 8 jours, Manuel Valls, Premier ministre, dans notre île

L’emploi premier problème à La Réunion

3 juin 2015, par Manuel Marchal

Lundi soir, Pôle emploi a publié les chiffres du chômage de la fin du mois d’avril. Ils indiquent que 175.980 Réunionnais sont à la recherche d’un travail. Ce triste record est rendu public 10 jours avant la visite à La Réunion de Manuel Valls, Premier ministre.

Les jeunes sont les plus touchés par les décisions des responsables de la division des régionales de 2004, et par l’incapacité des gouvernements à écouter les propositions réunionnaises.

Pôle emploi a diffusé lundi soir les derniers chiffres du chômage. À la fin du mois d’avril, près de 176.000 Réunionnais étaient à la recherche d’un travail. C’est un nombre sans précédent. Le chômage ne cesse d’augmenter. C’est la conséquence de décisions politiques et l’échec du traitement du problème par les moyens actuels.

Chômage de masse depuis des décennies

Depuis de nombreuses années, La Réunion est confrontée au chômage de masse. Déjà en 1975, un document du Conseil général estimait que près d’un travailleur sur quatre n’avait pas de travail. Cette proportion n’a pas diminué depuis. Pourtant, des responsables politiques réunionnais ont cherché à contrer cette tendance en développant le pays. Quand Paul Vergès était à la présidence de la Région, c’était une politique d’investissement créatrice d’emplois : construction de lycées, création de la route des Tamarins, la réalisation du Boulevard Sud de Saint-Denis et d’autres routes importantes, soutien à la filière des énergies renouvelables dans la perspective de l’autonomie énergétique. Cette politique devait se poursuivre avec le lancement du chantier du tram-train et de la nouvelle route du littoral, mais des diviseurs ont fait échouer ce plan de relance de l’économie réunionnaise. Ils ont mis Didier Robert à la direction de la Région. Les conséquences sont aujourd’hui connues, c’est la hausse continue du chômage depuis l’arrêt de tous ces chantiers.

Système à bout de souffle

Face à la crise de l’emploi, les gouvernements qui se sont succédé n’ont pas réussi à inverser la tendance du chômage à La Réunion. Des moyens importants sont pourtant mis sur la table. Ils sont au service d’une politique utilisant des outils mis au point pour la France, avec quelques adaptations. Plus de 200 millions dépensés pour financer des contrats aidés en 2014, plus de 30 millions donnés aux entreprises au titre du crédit d’impôt emploi compétitivité emploi (CICE), sans oublier des financements de l’État pouvant aller jusqu’à 90 % du salaire net. Cela ne permet pas d’inverser la courbe du chômage. Ce système est à bout de souffle.

Situation hors-norme

La situation est en effet bien différente de celle de la France. Si la France comptait 30 millions de pauvres et 10 millions de chômeurs, mettrait-elle en œuvre la même politique de l’emploi qu’à La Réunion ? En visite dans notre île dans 8 jours, le Premier ministre sera face à cette question, car l’emploi est le premier problème de La Réunion, un département dont la situation sociale est jugée « hors norme » par une étude de l’INSEE et du Conseil général.

À La Réunion, le PCR appelle les Réunionnais à débattre et à s’unir pour proposer des solutions réunionnaises. C’est en effet dans l’union qu’il est possible d’arracher des décisions favorables.

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