
Les sites classés à l’Unesco menacés par un risque grave lié à l’eau
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Document
29 octobre 2012
Le PCR a donné hier sa position vis-à-vis de la conférence économique et sociale. Voici le document adressé aux représentants des forces vives réunionnaises et à la presse expliquant le point de vue du Parti communiste réunionnais, qui affirme que : « notre conviction, c’est qu’il faut rompre avec les politiques menées jusqu’à maintenant, qui ont atteint leurs limites et qu’il faut une autre politique ».
Le contexte dans lequel s’inscrit cette conférence « Il faut souligner le contexte de la crise économique et sociale et son aggravation. Le fait nouveau, c’est que personne n’envisage aujourd’hui une amélioration de la situation qui ne peut que s’aggraver dans les mois et les années à venir. Il est bien évident que La Réunion comme l’ensemble de l’Outre-Mer subit l’impact de la crise et des décisions qui sont prises. C’est dans ce contexte difficile que le gouvernement doit tracer sa feuille de route pour le quinquennat pour La France et pour l’Outre-Mer. La conférence économique et sociale organisée dans chaque collectivité d’Outre-Mer répond à cet objectif. Le gouvernement veut saisir les propositions qui seront formulées, en faire une synthèse et construire sa feuille de route. Il souhaite déboucher sur 7 à 8 propositions concrètes pour la mise en place des grandes lignes de sa stratégie Outre-Mer pour le temps de son mandat présidentiel. Il n’est pas possible de se projeter dans l’avenir sans prendre en compte la situation présente et apprécier le bilan des politiques menées jusqu’à maintenant. » |
Le bilan des 66 ans de la politique d’intégration « Nous devons faire le point sur la situation actuelle. Où en est La Réunion en 2012, après 66 ans de départementalisation, 66 ans d’intégration ? Il ne s’agit pas de nier ce qui est évident : progrès dans les infrastructures, dans l’éducation et la santé … mais de voir objectivement où en est La Réunion avec cette politique d’intégration. Sur le plan social — Un taux de chômage qui bat tous les records, 30% quand en France il est de 10%, — 60% des jeunes touchés par ce chômage, — 110.000 illettrés sur une île qui compte 850.000 habitants, — Un manque de logements criants (22.000 familles en attente d’un logement)... Les gouvernements successifs ont été surpris par la transition démographique et toutes les conséquences qui en découlent. Rappelons que La Réunion comptait 240.000 habitants en 1946, près de 600.000 en 1990, 850.000, aujourd’hui et près de 900.000 dans 5 ans à la fin du quinquennat ; elle achèvera sa transition démographique à 1 million d’habitants dans moins de 20 ans. Cette progression démographique pèse sur toute la situation. Dans le domaine économique Nous sommes passés, en 66 ans, d’une société rurale et d’une économie basée sur l’agriculture à une économie et une société dominées par les services. Est-ce un progrès ou un recul ? En tous les cas, l’agriculture ne représente plus que 8% du PIB, l’industrie 12% et le secteur désormais dominant c’est le tertiaire à 80%. L’essentiel aujourd’hui est basé sur les services largement alimentés par les transferts publics alors que l’effort doit également être fait sur la production de richesses. Les revenus Leurs structures découlent de la politique des gouvernements successifs. Quel en est le bilan depuis 1946 ? Force est de constater que : — Le gouvernement a décidé d’attribuer aux agents de l’État des compléments de rémunérations pour tenir compte du coût de la vie. Dans la pratique, ce principe n’a pas pu être étendu pour l’écrasante majorité des employés des collectivités locales (employés communaux notamment). — D’autre part, cette indemnité de vie chère n’a pas été appliquée aux minima sociaux et au SMIC dont les montants relèvent de la responsabilité des gouvernements. Il a même fallu 55 ans de luttes pour atteindre simplement l’égalité sociale. — Aujourd’hui, on constate de grands écarts au niveau des revenus alors que le coût de la vie est le même pour tous. La situation sociale est donc catastrophique. La pauvreté est criante et touche plus de la moitié de la population. Alors, où est la cohésion sociale aujourd’hui, après 66 ans de cette politique des revenus ? Enfin, la crise mondiale que l’on connait depuis 4 ans et son impact sont des facteurs aggravants de la crise structurelle de l’économie que nous connaissons depuis plusieurs décennies. Comment La Réunion pourra faire face à cette situation ? Celle-ci et son évolution dictent l’obligation de changements radicaux ». |
Les perspectives « Que va-t-il se passer dans les 5 à 10 ans à venir si nous tenons compte de la situation actuelle et d’un fait incontournable qui est l’évolution démographique ? L’emploi À La Réunion, il y a eu la progression inexorable du chômage. Nous n’avons pas connu ici « les 30 glorieuses » comme en France, nécessitant l’arrivée massive de main d’oeuvre. Certes, un nombre non négligeable d’emplois a été créé, mais nettement insuffisant par rapport aux besoins ce qui fait que nous n’avons jamais connu le plein emploi. Avec l’augmentation de la population et avec la poursuite de la même politique, le chômage va obligatoirement augmenter. 157.000 demandeurs d’emploi aujourd’hui, plus de 200.000 demain ? Nous sommes à 30% de chômage quand la France en compte 10% ; or la situation est jugée alarmante en France ; et à La Réunion ? Déjà, 60% des jeunes Réunionnais sont actuellement touchés par le chômage. Combien seront-ils demain avec l’arrivée de 50.000 nouveaux bacheliers d’ici la fin du quinquennat ? Les revenus Tout dépend des décisions du nouveau gouvernement. L’augmentation de la population va entrainer indubitablement l’augmentation des effectifs dans la fonction publique et donc inévitablement l’aggravation des inégalités. Le logement On ne peut pas nier les efforts qui ont été faits, mais force est de constater qu’ils ont été largement insuffisants. Il faudra construire 180.000 logements d’ici 2030, dont 5.000 logements sociaux au minimum par an. On en est loin. Il y a plus de 110.000 illettrés Dans une île qui compte environ 850.000 habitants, aucun gouvernement jusqu’à présent n’a fait de réformes pour diminuer ce taux. Ce n’est là qu’une liste non exhaustive, il ne s’agit pas de tout énumérer, mais tous les autres problèmes peuvent se décliner de la même manière. Tel est le constat lucide de la situation et de son évolution prévisible. C’est ce qui dicte l’obligation d’un changement fondamental, d’autant plus que d’autres facteurs montrent que l’on ne peut plus continuer comme maintenant. C’est le cas, de notre insertion dans notre environnement régional : des territoires de la zone vont pouvoir passer des accords avec l’Europe. C’est l’application des APE. Dans ce cadre, quel est notre modèle d’intégration ? Quelles solutions pour concilier notre double intégration à l’Europe et à notre environnement régional ? La Chine, l’Inde, l’Indonésie sont en passent de devenir les grandes puissances de demain. Elles sont plus près de nous que ne l’est l’Europe. Nous ne pouvons pas imaginer vivre isolément de cet ensemble qui va jouer un rôle important dans le monde de demain. Une nouvelle politique est donc à définir pour un véritable co-développement. Pour faire face à tous ces problèmes et à tous ces défis à relever, se pose aussi le problème de la Gouvernance. Nous ne pouvons, à l’évidence, nous satisfaire des compétences d’une simple région de France métropolitaine. » |
En définitive « La conférence réalisera-t-elle l’adéquation entre la volonté politique affirmée par le gouvernement et les attentes des acteurs politiques, économiques et sociaux ? Notre conviction, c’est qu’il faut rompre avec les politiques menées jusqu’à maintenant, qui ont atteint leurs limites et qu’il faut une autre politique. Il faut en effet se demander quelles sont les conséquences de la politique menée ces 60 dernières années pour mieux appréhender les stratégies à mettre en œuvre pour l’avenir. C’est cette vision qui, à nos yeux, doit être partagée par les différents acteurs — État, élus, acteurs économiques, acteurs sociaux, monde culturel — si nous assignons à la conférence économique et sociale l’ambition d’amorcer un véritable changement, par des mesures novatrices et audacieuses, s’inscrivant dans un cadre global et cohérent, et dans une perspective d’avenir tout en prenant en compte l’urgence de la situation. C’est ce rendez-vous qui est fixé à la conférence économique et sociale. Nous devrons en tirer les conclusions le 14 novembre. D’ici cette date nous aurons l’occasion de préciser nos propositions concrètes ». |
Le Port, le 28 octobre 2012 pour le Parti communiste réunionnais le secrétaire, Maurice Gironcel |
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