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Manuel Valls maintient la pression sur le gouvernement
28 août 2014, par
Le changement de gouvernement a accentué les doutes sur les mesures annoncées par le chef de l’Etat, François Hollande, à La Réunion. Des incertitudes qui pèsent sur l’avenir de La Réunion alors que l’exécutif maintient le rapport de force avec sa majorité à l’Assemblée nationale.
A l’occasion d’une conférence de presse, Elie Hoarau, conseiller régional, Paul Vergès, sénateur de La Réunion et Yvan Dejean, secrétaire général du PCR ont apporté leur analyse des différents évènements qui « ont eu lieu en l’espace d’une semaine et qui vont impacter fortement l’avenir de La Réunion », a introduit Elie Hoarau.
La démission du gouvernement a suscité de vives réactions à La Réunion, de la part des « experts », comme les qualifient Paul Vergès, qui a dénoncé le niveau du débat sur le remaniement de l’exécutif. Paul Vergès a expliqué qu’à La Réunion, « il y a abondamment d’experts dans tous les domaines, mais il y a des erreurs qu’il ne faut pas dépasser » car « on entre dans une ère où tout peut s’accélérer et s’aggraver rapidement ».
Le sénateur a évoqué les gouvernements successifs, au cours desquels « des couacs » pesaient sur la politique menée. Celle-ci était souvent contestée par certains ministres, qui, en dépit de leurs propos, n’étaient pas remerciés, comme ce fut le cas pour Arnaud Montebourg, ancien ministre de l’Economie et du Redressement productif.
Suite aux déclarations « tonitruantes » d’Arnaud Montebourg, « sur la nécessité de faire une autre politique par rapport aux directives du gouvernement », auquel il appartenait, ce même gouvernement a décidé de démissionner. Le sénateur a ainsi expliqué que le départ des deux ministres de l’Economie et de l’Education nationale, Benoit Hamon, s’est faite différemment cette fois-ci. En effet, « il n’ont pas été remercié, c’est tout le gouvernement qui a été dissout », s’est étonné Paul Vergès.
« Le gouvernement a donné comme condition principale » aux ministres restants et nouveaux qu’ils « s’engagent à suivre l’unique ligne du gouvernement », « ceci est un élément nouveau qui peut avoir des conséquences », a indiqué le sénateur. Avec le refus du Premier ministre, Manuel Valls, d’inclure les écologistes à son gouvernement, « la base politique se rétrécit », a assuré Paul Vergès.
Pour qui, la tension autour de la réforme territoriale, venue du Parti Radical de Gauche, et de son président Jean-Michel Baylet, est un autre sujet sensible, auquel le gouvernement devra faire face. Car Jean-Michel Baylet avait menacé, en août, de faire démissionner les trois ministres PRG (Sylvia Pinel, ministre du Logement, Annick Girardin secrétaire d’Etat au développement et Thierry Braillard secrétaire d’Etat aux sports) en cas de passage en force de la réforme.
Alors que « la base politique se rétrécit » et qu’un groupe de député socialiste qualifié de « frondeur » est un désaccord avec la ligne politique du gouvernement, « Manuel Valls a décidé d’appliquer la Constitution », en sollicitant un vote de confiance à l’Assemblée nationale en septembre ou octobre. « C’est là l’épreuve de force » pour Paul Vergès, Elie Hoarau et Yvan Dejean.
Pour obtenir une majorité, le gouvernement doit avoir 289 voix. « Le groupe socialiste compte 290 députés, parmi lesquels une cinquantaine s’est abstenue ou à voter contre » le précédent projet de finance. « Quand Manuel Valls dit qu’il pose une nouvelle question de confiance, cela veut dire que ceux qui ont voté contre ou abstention devront s’aligner », lors du prochain vote, a expliqué le sénateur.
« Et si le gouvernement n’a pas de majorité, alors on ira vers la dissolution de l’Assemblée nationale, avec de nouvelles élections », a indiqué Paul Vergès. Ce dernier a ainsi rappelé que le Premier ministre « pose un délai de quelques semaines et je n’ai pas entendu un seul des experts politiques dire qu’on va vers cette dissolution ».
Le constat est évident pour les trois dirigeants, le gouvernement « va appliquer une seule ligne, le choix va alors être posé », soit les frondeurs maintiennent la contestation, soit « ils se plient mais les conséquences sur le plan politique français seront un véritable tournant dans le quinquennat de François Hollande », a expliqué Paul Vergès.
« Les rumeurs disent que Manuel Valls a prit contact avec Jean-Louis Borloo (UDI) et François Bayrou (MoDem), ce qui signifie qu’il va voir à droite pour avoir un complément dans sa majorité, qu’il n’a pas à gauche », a indiqué le sénateur communiste. « A partir de là, toutes les orientations à La Réunion » sont remises en cause. « Il faut réfléchir à ça, plutôt que de lire les commentaires humiliants de la campagne sur le pourquoi il n’y a pas de Réunionnais ministre », a indiqué Paul Vergès.
« Nous sommes à un tournant où se décide le moment décisif pour la France et La Réunion » a-t-il rappelé, pourtant « le débat dans le monde politique réunionnais est à un bas niveau, en faisant campagne pour un ministre réunionnais. Ils ne se rendent pas compte du lobbying antillais à Paris », a déploré le sénateur. « Dans une situation aussi grave, c’est humiliant de voir le niveau du débat » a-t-il conclu. D’autant que la démission du gouvernement est survenue au lendemain de la visite de François Hollande à La Réunion, où il a évoqué plusieurs mesures qui devront être intégrées au nouveau budget présenté prochainement par Manuel Valls.
Dans un tel contexte politique, les annonces faites par François Hollande à Saint-Denis, le 21 août, ne sont pas « à la hauteur de la gravité de la situation à La Réunion », a expliqué Yvan Dejean. Le secrétaire général du PCR a rappelé les propos tenus par le chef de l’Etat, ne voulant pas appliquer de mesures spécifiques pour l’île, préférant « l’adaptation ».
Céline Tabou
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