L’Union Juive Française pour la Paix

« L’Etat d’Israël a commis et commet encore tous les jours des crimes de guerre »

11 avril 2008

Dans une réaction rendue publique le 25 mars, l’Union juive française pour la Paix « exige la levée des sanctions contre Bruno Guigue » et rappelle quelques unes des vérités que le gouvernement UMP ne veut pas entendre.

Bruno Guigue, sous-préfet de Saintes en Charente-Maritime, vient d’être démis de ses fonctions par Madame Alliot-Marie, ministre de l’intérieur. Son crime ? Un texte publié sur Oumma.com où Bruno Guigue s’en prend au lobby pro-israélien en France. Les phrases reprises en boucle qu’on lui reproche sont celles-ci : « A propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est, peut se targuer d’un palmarès hors compétition.(...) Ses admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat. »
Hélas, ce que la ministre Alliot Marie qualifie de « violemment anti-israélien » est la vérité nue : l’Etat d’Israël a commis et commet encore tous les jours des crimes de guerre. Depuis le début de la deuxième Intifada, 7000 Palestiniens, pour la quasi-totalité des civils désarmés ont été tués par les forces d’occupation.
Depuis 1967, 650.000 Palestiniens ont connu la prison et souvent la torture. Les assassinats politiques soi-disant ciblés, le blocus d’un million et demi de personnes dans Gaza affamée et privée de médicaments, la destruction du Sud-Liban, les confiscations incessantes de terre, bafouent tous les jours les Droits de l’Homme et le Droit International. S’il n’est sans doute pas le seul, comme le propose à tort B. Guigue dont les snippers tirent sur des petites filles à la sortie des écoles, Israël est par contre le seul État qu’il est aujourd’hui interdit de critiquer en France.
Passant aux actes, le gouvernement ne se contente plus d’imposer une parole dictée sur Israël, il l’impose par la force ; et celui qui dit la vérité en tant que citoyen, et non dans l’exercice de sa fonction de sous préfet, monsieur Bruno Guigue se voit limogé. Voilà ce qui s’appelle aujourd’hui une démocratie éclairée. Mais quelques questions se posent alors :
Le Président de la République ne devrait-il pas être limogé pour la vision raciste et coloniale de l’Afrique qu’il a présenté au nom du peuple français à l’université de Dakar le 26 juillet 2007 ? ...
« Le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire. Le paysan africain [.] dont l’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît que l’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans fin des mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où tout recommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine ni pour l’idée de progrès. Dans cet univers où la nature commande tout, [ il ] reste immobile au milieu d’un ordre immuable où tout semble être écrit d’avance. Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin. »
Monsieur Goasguen député UMP à l’Assemblée Nationale ne doit-il pas répondre de son ignoble assimilation de tout un peuple résistant à l’occupation à « un peuple sauvage de terroristes épouvantables » (discours prononcé au nom du groupe Amitié France-Israël place de la République à Paris le 11 mars dernier.) Aucun des membres de ce groupe ni de l’UMP n’a émis la moindre critique.


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