Didier Robert fait la cour à Yves Jégo

L’homme de Tillier cherche à se faire parrainer

16 avril 2008, par Manuel Marchal

Dans la dernière livraison de son édito, Jacques Tillier met en avant un stratège hors-pair qui est à l’origine de la crise dans laquelle est plongée l’UMP à La Réunion.

« A part ça, je ne suis pas mécontent d’une part que Paris commence à reconnaître en Didier Robert, député maire du Tampon, un interlocuteur de poids... », cette citation est extraite du dernier éditorial de Jacques Tillier, daté du 12 avril.
Rappelons que pendant la campagne électorale, ce dernier avait distillé des bons points, et Didier Robert ne faisait pas partie de son palmarès. Au final, chacun sait ce qu’il est advenu des favoris de Jacques Tillier, Jean-Paul Virapoullé menant le bal de la défaite. Conclusion, Jacques Tillier s’est trompé.
Le directeur du "JIR" se tourne maintenant vers Didier Robert, est-ce par défaut ou par dépit ?
Il est bon de rappeler que Didier Robert est un des principaux instigateurs du plan mis en place pour évincer Nassimah Dindar de la présidence du Conseil Général. Dans ce plan, les places de vice-présidents et les postes dans le cabinet étaient aussi attribués à des amis de Didier Robert. Mais ce qui devait être une stratégie triomphale a fini en eau de boudin. Pourtant, dès le départ, un simple calcul arithmétique suffisait à démontrer que cette stratégie ne pouvait pas réussir.
Aujourd’hui, c’est donc ce stratège hors pair qui est vanté par Jacques Tillier.
Il est tout de même une question que la population réunionnaise se pose. Pourquoi la stratégie de Didier Robert et ses amis ne prévoyait pas la reconduction de la présidente sortante ? Qu’ont-ils trouvé de négatif pour écarter Nassimah Dindar ? A ce jour, personne ne veut répondre.
C’est parce qu’il n’a pas répondu à cette question préalable que Didier Robert a échoué. Au lieu d’assumer sa responsabilité, il joue le gros cœur, accuse Paris et Nassimah Dindar de trahison, relayé en cela par une sélection de lettres de lecteurs publiés par certains médias.
Moins d’un mois plus tard, Didier Robert fait la cour à Yves Jégo après l’avoir couvert de toute une série de propos désobligeants. Si on cherchait l’exemple de la girouette, il est tout trouvé. Il demande à Yves Jégo de monter dans la voiture ministérielle à la sortie de la visite de l’usine Edena. Mais ce n’est pas parce que Didier Robert a eu une place dans la voiture du ministre qu’il est devenu subitement plus compétent.
Nous ne faisons que reprendre des remarques qui circulent au sein même de la droite locale. D’aucuns estiment en effet qu’il n’y a pas besoin d’avoir fait de hautes études politiques pour échouer aussi bas.
Voilà donc en quelques mots l’homme de Jacques Tillier, adopté par Yves Jégo.

M.M.

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