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16 novembre 2020, par
Nous vivons depuis le 15 mars sous le joug des annonces du préfet au sujet de la crise sanitaire. Depuis le début, les autorités sanitaires tentent d’adapter à la Réunion la stratégie nationale. Néanmoins cette stratégie a conduit au développement de l’épidémie sur l’île. Ceux-ci sont donc entièrement responsable de la situation actuelle.
Nous vivons depuis le 15 mars sous le joug des annonces du préfet au sujet de la crise sanitaire. Depuis le début, les autorités sanitaires tentent d’adapter à la Réunion la stratégie nationale. Néanmoins cette stratégie a conduit au développement de l’épidémie sur l’île. Celles-ci sont donc entièrement responsables de la situation actuelle.
Un confinement injustifiable
Le 17 mars 2020 le Président de la République annoncé un confinement pour l’ensemble du territoire national. Le conseil stratégique s’apercevant du développement de l’épidémie à grande échelle en France impose des mesures dérogatoires du droit commun, l’état d’urgence sanitaire.
L’état d’urgence est, en France, une situation spéciale, une forme d’état d’exception permettant aux autorités administratives (ministre de l’Intérieur, préfet) de prendre des mesures restreignant les libertés comme l’interdiction de la circulation ou la remise des armes à feu de certaines catégories. Les mesures les plus sévères sont les assignations à résidence, la fermeture de certains lieux, l’interdiction de manifester et les perquisitions administratives. Ainsi, il dessaisit l’autorité judiciaire de certaines de ses prérogatives. Contrairement à l’état de siège, il n’implique pas les forces armées.
Créé en 1955 pour faire face aux événements liés à la guerre d’Algérie, l’état d’urgence a été appliqué trois fois durant cette période. Il est ensuite appliqué trois fois en Outre-Mer durant les années 1980, puis en 2005, en raison d’émeutes dans les banlieues, et enfin entre le 14 novembre 2015 et le 1er novembre 2017 en raison des risques d’attentats.
L’état d’urgence sanitaire se distingue de l’état d’urgence prévu par la loi n°55-385 du 3 avril 1955 (atteintes graves à l’ordre public et calamité publique) principalement en ce que la déclaration de l’état d’urgence sanitaire ne concerne que le cas "de catastrophe sanitaire mettant en péril, par sa nature et sa gravité, la santé de la population" (CSP, art. L. 3131-12) . Dans les deux cas, les atteintes aux libertés publiques sont possibles. Les justifications avancées pour la création d’un régime d’état d’urgence sanitaire différent de celui d’état d’urgence mais aussi des pouvoirs dont dispose déjà le ministre de la santé au titre du Code de la santé publiques font l’objet de débats.
Mais en mars, la Réunion ne connaissait que très peu de cas. Dans la même situation la Nouvelle Zélande, une île comme nous, a fermé les frontières pour empêcher le virus d’entrer. Le confinement appliqué d’une façon indifférenciée n’était pas justifiable par la situation sanitaire de l’île. Seule la fermeture des frontières naturelles nous permettait de rester en sécurité.
Une absence d’anticipation des conséquences probables
Pendant le confinement nous n’avons connu que très peu de cas autochtones. Cette période aurait dû être mise à profit pour préparer l’île. Au contraire, toujours dans la stratégie nationale, le système hospitalier réunionnais a dû accueillir les malades de nationalité française de tout l’océan indien. Et ont eu lieu les premiers décès.
Devant l’absence de matériel de production, des Réunionnais organisent la production locale de matériel de protection, masques, lotions hydroalcooliques, et autres. Et là encore une fois, la machine à protéger les intérêts extérieurs entre en jeu. Ils réussissent à étouffer toutes ces initiatives par le biais de la machinerie administrative. Le message est clair, ne vous inquiétez pas la France s’occupera de tout.
De même, au lieu de préparer l’appareil sanitaire on le laisse livré à lui-même. Les lois d’exception auraient dû permettre de réorienter l’offre de santé afin de faire face à une épidémie de grande ampleur.
Des conséquences prévisibles
Dû à une levée irresponsable de la fermeture de l’aéroport, à l’organisation d’un retour à la vie normale, à l’absence de base législative à la quarantaine obligatoire ; l’épidémie a flambé.
On nous a demandé du civisme et de la responsabilité, là ou il aurait fallu du droit et des obligations. Ainsi même si des milliers de Réunionnais ont réclamé la quarantaine obligatoire, l’Etat n’a pas voulu légiférer. Et en l’absence de loi permettant de restreindre la libre circulation des personnes, la quarantaine est devenue facultative. A contrario, la Corée du Sud par exemple a renforcé ses mesures de protection de sa population et là-bas la quarantaine est obligatoire pendant 14 jours idem à Maurice.
Et maintenant ?
Quand le confinement a de nouveau été instauré en France, il n’a pas été appliqué à la Réunion. Ils se sont peut-être rendus compte qu’il n’a servi à rien ici de mars à mai. Liberté a été donné au préfet pour décider des mesures à mettre en œuvre. Et là encore il tente d’adopter la stratégie nationale. Il serait utile de rappeler à l’appareil d’Etat que nous sommes sur une île et donc maitriser une épidémie est plus facile si l’on s’en donne les moyens.
Au lieu de culpabiliser sans arrêt les Réunionnais, il aurait pu prendre de vraies décisions. Soit dans un premier temps le contrôle strict des entrées sur le territoire, ensuite une campagne massive de test pour toute la population et la mise en quarantaine et en soin des personnes contaminées, enfin d’installer des dispositifs de contrôle de température et de désinfection pour toute personne entrant sur le territoire.
L’adaptation sans cesse de mesures non compatibles avec notre territoire est la marque moderne de l’Etat à la Réunion. La crise sanitaire démontre à que point ce système est stupide. L’heure est au peuple réunionnais de prendre en main son destin au sein de la communauté nationale.
David Gauvin
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Messages
16 novembre 2020, 16:17, par MichelM
David, il est trop tard pour crier au loup même si tu as raison de dénoncer le manque de discernement des décideurs qui ont préféré tendre l’oreille aux lobbies des transports aériens et les activistes du tourisme. Après le confinement, ils ne cessaient pas de pleurer à la télévision afin de trouver des solutions pour relancer cette activité économique. Sous prétexte d’une certaine liberté de circulation, ils ont laissé les portes ouvertes au virus et aujourd’hui lorsque les conséquences de cette connerie sont dévoilées, ils pointent du doigt la population en les culpabilisant. Selon eux , si la Réunion est durement touchée , c’est à cause du relâchement de sa population. Bien sur il fallait trouver un coupable idéal. Cette contamination aurait pu être évitée, mettant à l’abris l’ensemble des secteurs d’activité à la Réunion. Au lieu de tout cela avec la promesse de couvre feu voire de re - confinement, plane la menace de faillite pour l’ensemble des petites structures et le chômage pour une partie du peuple.