L’Interco-CFDT dénonce une gestion du personnel « à la tête du client »

5 décembre 2006

Sur les 111 agents travaillant pour la Communauté des communes de l’Est - Bras-Panon, Plaine des Palmistes, Saint-André, Saint-Benoît, Sainte-Rose et Salazie - plus de 60% est constitué d’embauches précaires. « On continue dans les mauvaises habitudes », proteste la CFDT (Interco) qui a créé une section syndicale le 1er mars de cette année.

« En 2000, la CIREST comptait 3 agents non-titulaires. En 2003, ils étaient 7 et en 2005... 68 ! Les dirigeants de la CIREST, qui ne peuvent ignorer les problèmes des agents des collectivités, continuent dans les mauvaises habitudes : encore et toujours des précaires ! », proteste Alain Mani, responsable de l’Interco-CFDT pour la Fonction publique territoriale. Le syndicaliste rappelle que pour les agents des collectivités territoriales, la loi du 26 janvier 1984 permet d’autres choix que la précarisation. « Il y a d’autres possibilité d’embaucher dans la FPT », ajoute Alain Mani.
Lorsqu’ils se sont reportés au bilan social 2005 de la CIREST, les représentants de l’Interco se sont rendu compte qu’il n’occupe qu’une page et demie ! « La plupart des problèmes sont occultés. D’accord, à la CINOR, le personnel est plus nombreux, mais il y a tout de même un bilan social annuel de 80 pages ! ».
Un autre problème, toujours lié à la gestion du personnel, est la répartition discrétionnaire du régime indemnitaire, qui permet la répartition de primes liées à la charge de travail et à la fonction. En principe. La CFDT donne acte à la Direction de la CIREST d’avoir introduit le régime indemnitaire, mais elle condamne fermement le fait que les critères de répartition « n’ont rien à voir avec le régime indemnitaire de la Fonction publique territoriale », ajoute le responsable syndical qui parle de « critères maison » introduits « à la tête du client ». Au total, sur 144.500 euros votés en 2 fois pour le budget 2006 et après vérifications, le syndicat s’est aperçu que 130.000 euros sont allés à 13 salariés (4 cadres ; 9 chargés de mission) et 14.500 euros à 98 personnes. Pour la CFDT, c’est la marque d’une gestion discrétionnaire.
Enfin, les syndicalistes dénoncent le fait que le droit syndical des salariés de la CIREST ne soit pas respecté. Depuis la création de la section Interco, le 1er mars, il s’est écoulé 9 mois et cela n’a pas permis encore l’attribution de panneaux protégés promis depuis le mois de juillet, ni l’attribution d’un local syndical, situé en principe à la Maison de l’Emploi de Saint-André. La Maison de l’Emploi est effectivement en service, et l’Interco n’a toujours pas de nouvelles du local syndical qui lui est, paraît-il, destiné. Les syndicalistes racontent encore diverses anecdotes sur le contrôle de leur activité. Mais ce qui est à leurs yeux insupportable, c’est la suppression pure et simple, pour 3 salariés - membres du bureau de section Interco - de tout ou partie de leur indemnité annuelle (du régime indemnitaire évoqué plus haut).
Ils dénoncent dans ce fait, et dans divers autres griefs d’importance, - comme l’interdiction de distribuer des tracts “pendant les heures de service” alors que le décret du 3 avril 1985 autorise le contraire - « des atteintes au droit syndical » qui ne font pas honneur à leur auteur.

P. David


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