Maurice Gironcel au congrès de l’ACDOM

’L’intercommunalité partenaire dans la construction d’un avenir’

7 décembre 2005

Le 14ème congrès de l’ACDOM s’est déroulé du 15 au 19 novembre derniers en Guadeloupe. Il était placé sous le thème du développement durable. Lors du congrès, Maurice Gironcel est intervenu en tant que président de la Conférence des présidents et vice-président des Communautés de communes des DOM, pour préciser le rôle de l’intercommunalité dans le développement des pays d’Outre-mer.

Lors de sa mission en Guadeloupe au congrès de l’ACDOM en qualité de président de la Conférence des présidents et vice-président des Communautés de communes et d’agglomération des DOM, Maurice Gironcel a eu l’occasion d’exposer à différents moments, en particulier lors des ateliers de travail et dans sa prise de parole, les problématiques locales diverses notamment celles faisant suite à la décentralisation et celles liées au développement durable.
À ces occasions, le mot d’ordre lancé a été : "Assumons ensemble nos responsabilités d’élus pour un développement durable et solidaire". Maurice Gironcel a d’ailleurs insisté sur la nécessité de s’unir et former des regroupements pour réfléchir ensemble aux réalités de nos territoires pour mieux les servir.

Un cadre à valoriser

De ces moments d’échanges, il en est ressorti que "la commune est la base de notre démocratie et cette collectivité est et sera pérenne". Selon Maurice Gironcel, il appartient aux maires de présenter et défendre leurs actions en tenant compte d’un phasage accepté par eux, et répondant aux attentes et besoins de leurs administrés.
Par ces mots, Maurice Gironcel se pose en véritable défenseur de l’action intercommunale.
Et il précise sa vison de l’intercommunalité. Pour le maire de Sainte-Suzanne, "véritable territoire sur lequel s’exerce un pouvoir, avec une orientation politique propre et distincte de celle des communes, l’intercommunalité est le lieu propice pour relever des défis sur des problématiques qui trouvent leur limites à d’autres niveaux". "L’intercommunalité est ainsi devenu un partenaire dans la gestion de crise ainsi que dans la construction d’un avenir pour nos générations futures", précise-t-il.
"Il nous appartient de valoriser ce cadre pour que, nous, peuples d’Outre-mer, puissions se rejoindre et parler d’une seule voix face à un interlocuteur qui soit l’État français ou l’Europe", a-t-il déclaré lors du congrès de l’ACDOM. 

Des handicaps à surmonter

Et de poursuivre : "c’est par l’intercommunalité que nous avons pu faire du développement économique et de l’environnement, du transport, de l’aménagement du territoire, du tourisme : nos priorités".
Pour Maurice Gironcel, c’est toujours dans l’intercommunalité que nous renforçons notre position de région ultra-marine et que nous corrigeons l’image construite sur des a priori que la métropole a de nos territoires. "Loin de ces clichés, nous appelons à la mise en œuvre d’une politique de développement de notre économie qui soit de qualité", ajoute le conseiller général de Sainte-Suzanne, "car la départementalisation, moteur d’une égalité entre les peuples de l’Outre-mer et de l’hexagone, est freinée par le manque de moyens financiers permettant la mise en place de mesures compensatoires".
Or, "surmonter ces handicaps c’est également permettre à la collectivité locale qu’est la Communauté de commune de conclure des accords avec des États de l’Union européenne voire ceux de sa zone géographique", ajoute-t-il.

Des plans de rattrapage s’imposent

Dans son intervention au congrès de l’ACDOM, Maurice Gironcel devait souligner que face à ces difficultés, "nos territoires sont plongés dans des retards imposant des plans de rattrapage". "Concrètement, le déficit chronique de l’offre de logement, véritable gangrène de notre société, la démographie croissante, le taux de chômage devançant celui de l’hexagone, les aléas de nos filières économiques et agricoles sont autant d’éléments qui nécessitent que les régions que nous sommes réclament les moyens de défendre nos intérêts à différents niveaux et donc d’être acteurs de notre environnement économique et de notre développement".
Dans sa conclusion, Maurice Gironcel affirme qu’"il nous appartient donc de tracer, par la reconnaissance d’un nouveau souffle offert à la décentralisation par l’action intercommunale, des axes de développement pour qu’un rattrapage suffisant s’opère et offre à nos populations des conditions de vie décente et à nos territoires des perspectives d’avenir".


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