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Les mesures urgentes et prioritaires : la cherté de la vie
13 avril 2007
Alors qu’environ la moitié des Réunionnais vit sous le seuil de pauvreté, ils doivent payer les conséquences d’un coût de la vie plus élevé qu’en France. Un taux supérieur d’inflation à celui de la Métropole se traduit par une baisse de pouvoir d’achat des familles condamnées à vivre avec des minima sociaux. Par ailleurs, la société réunionnaise est marquée par une très grande inégalité des revenus. Ce sont autant de facteurs qui fragilisent la cohésion sociale.
Force est de constater que la cherté de la vie est un problème qui touche le quotidien des Réunionnais. Autant d’arguments qui plaident pour faire la transparence sur la formation des prix et des revenus. Mais près de 7 ans après l’adoption par le Parlement du texte créant l’Observatoire des prix et des revenus dans les Départements d’Outre-mer, la loi n’est toujours pas appliquée.
a - Les prix
Selon l’INSEE, de 1995 à 2005, les prix à la consommation ont augmenté de 30% en France continentale et de 37,9% à La Réunion. Cette augmentation, bien plus forte encore ici, grève sérieusement le pouvoir d’achat des Réunionnais, et particulièrement celui des familles les plus modestes.
Toute la transparence doit être faite sur la formation des prix afin d’agir sur les facteurs de renchérissement des coûts.
b - Les revenus
Par ailleurs, sur le plan des revenus, de grandes disparités existent dans les salaires servis à La Réunion même d’une part, et entre La Réunion et la France métropolitaine, d’autre part.
Une harmonisation des revenus s’impose. Il est donc indispensable de créer les conditions d’une instance de concertation la plus large et la plus représentative possible. Cette instance aura accès à toutes les données indiscutables permettant d’établir comment sont formés les prix et les revenus. L’engagement doit être pris sur un principe essentiel : aucune économie réalisée sur le budget de l’État ne doit se traduire par un appauvrissement de notre île.
La cherté de la vie handicape en définitive le développement économique et pèse sur les plus démunis. Pour toutes ces raisons, le décret d’application - demandé le 25 janvier 2007 par 55 associations rassemblant plus de 15.000 pétitionnaires - instituant un Observatoire des prix et des revenus au titre de l’article 75 de la LOOM du 3 décembre 2000 et qui a reçu l’accord des Assemblées régionales et départementales de La Réunion, doit être publié le plus tôt possible.
Il conviendra également de réviser l’actuel système d’impôts et taxes afin d’établir une plus grande justice fiscale. De plus, le coût de la vie étant plus élevé ici qu’en France continentale, il faut d’urgence étendre à La Réunion les minima sociaux, revaloriser les retraites agricoles et, afin d’atteindre le but fixé par le législateur, relever le plafond de la CMU.
Paroles de Réunionnais
Noor Olivier Bassan, Président de l’Organisation Générale des Consommateurs (ORGECO)
« La classe moyenne souffre énormément. C’est de la détresse »
La cherté de la vie, nous l’entendons tous les jours dans nos bureaux. Chez la classe moyenne, chez ceux qui ne perçoivent aucune aide pour le transport, la cantine de leurs enfants par exemple, la fin du mois se situe le 10. Sans faire de parallèle avec ceux confrontés à la misère, ces personnes nous disent qu’elles ne peuvent plus s’en sortir, qu’elles sont acculées. La classe moyenne souffre énormément. C’est de la détresse. Certains disent qu’il faut augmenter les salaires, d’autres réfléchissent au « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy, mais dans l’ensemble, tout le monde demande la mise en place d’un Observatoire des prix pour connaître enfin leur système de formation. On constate que les gens se posent beaucoup de questions, qu’ils réfléchissent et cherchent à analyser. L’Observatoire ne pourra certes pas tout démontrer. Il ne pourra pas mettre au clair les vieux monopoles coloniaux, ne pourra s’intéresser qu’aux marges avant et pas aux marges arrière qui sortent de la poche des consommateurs. Mais grâce à lui, on va pouvoir obliger la grande distribution à jouer la clarification dans la formation des prix comme ceux par exemple des produits laitiers qui, même fabriqués localement, sont extrêmement chers. Pour l’instant, on nous ment honteusement. La question du coût de la vie est prioritaire pour la population. Elle pèse énormément. Pour l’instant, les Réunionnais sont plutôt calmes, mais quand la population en aura assez et va décider de faire valoir ses droits...
SL
La cherté de la vie à La Réunion est une réalité et non une illusion ! Des Réunionnaises témoignent.
Josian, travailleur au chômage
« La vie est trop chère »
De très bonne heure, je suis venu à La Poste toucher mon RMI. Il y avait la queue jusque dehors. J’ai attendu 2 heures sous le soleil. Après, direction Score. Avec ce que j’ai, je ne sais pas si je pourrai tenir tout le mois car il faut penser d’abord au loyer et aux factures. De plus en plus à partir du 20, je vais à la ruelle Turpin où l’on sert des repas. Ce n’est pas possible, la vie est trop chère.
Clarisse, caissière
Comment faire quand on travaille ?
Je travaille à temps partiel avec des horaires difficiles. Et je ne touche que la moitié du SMIC. Comment faire pour tout payer avec un si maigre salaire ? Ce n’est pas juste, je travaille et je me sens pauvre. Je ne peux rien m’offrir. Juste après le cyclone, les légumes ont augmenté, pas d’argent pour en acheter, obligée de manger des conserves, c’est une vie cela ?
Jacques, travailleur au chômage
« On n’a pas les mêmes droits que là-bas »
Le mois dernier, j’étais en Métropole, je suis parti avec le CNARM pour chercher du travail. Là-bas, tout est moins cher : la nourriture, l’essence. Ici, avec le même RMI, je trouve que tout est hors de prix. Ce n’est pas normal. On n’a pas les mêmes droits que là-bas.
Nathalie, célibataire
« Ceux qui nous gouvernent ne manquent-ils pas d’humanisme ? »
C’est un bien triste constat ! La vie est chère ici et les revenus ne permettent pas de vivre, mais de survivre dans la plupart des cas. Avec, entre autres, le passage à l’euro, les prix ont incroyablement augmenté. Le prix des aliments est excessif, surtout les produits laitiers. Alors que des gens meurent de faim, ici, on préfère afficher des prix exorbitants sur la nourriture, quitte à brader ensuite des produits parfois presque gâtés ! Les logements sont chers et ne valent guère le prix à payer ! Bientôt, on paiera 500 euros pour un taudis !
Le transport en commun n’est pas non plus bon marché (30 euros la carte Papaye mensuelle, par exemple), et pour avoir une voiture, il faut s’accrocher car l’essence, les réparations et l’assurance coûtent cher ! Ceux qui nous gouvernent ne manquent-ils pas d’humanisme ? Est-ce si difficile d’améliorer le niveau de vie à La Réunion ? Des explications claires seraient les bienvenues !
• Michèle
« Même avec 2 salaires » , on ne s’en sort pas
Globalement, le coût de la vie est cher à La Réunion. Je ferais bien une comparaison avec les prix pratiqués dans les stations de ski en Métropole ou à Paris. Il y a certes des efforts de certains distributeurs réunionnais pour des prix “normaux” que sur des produits de base. Mais même avec 2 salaires, l’équilibre entre les recettes et les dépenses tient souvent de l’exploit : le logement est difficile à trouver et les loyers sont hors de prix. L’alimentation et les divers produits courants de nettoyage, de beauté, les habits sont trop chers. Les voitures neuves ou d’occasion deviennent des produits de luxe, si on compte aussi les frais de réparation, de révision, de carburant. Ses 3 postes : nourriture, hygiène + logement + voiture mangent nos salaires qui sont sans surrémunération et peu élevés au regard des compétences. Les spectacles et les sorties, hormis les gratuits comme la marche et la natation, sont donc impossibles.
Jean-Fabrice Nativel
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Messages
13 avril 2007, 17:12, par nicolas de l’ouest
le salut des ménages et du consommateur réunionnais, passe peut être par un départ de cette île si "chère" à leur coeur ..
1er mai 2007, 11:37, par gabriel
Alors les réunionnais doivent partir alors que d’autres arrivent pour profiter du système. Les loyers qui sont chers sont maintenant occupés par des créoles. Habiter dans l’ouest devient impossible, le loyer corespond à plus de la moitié du salaire.D’un autre côté les fonctionnaires peuvent acheter, les cadres métropolitains aussi. Moi je pense que le réunionnais est trop accueillant (gentil même). Les requins qui arrivent en profitent bien. Ca a été facile de profiter au début, le niveau d’éducation n’était pas le même qu’aujourd’hui. Alors jusqu’à quand allons nous laisser faire ? Tu as raison nicolas envoyer tous les réunionnais qui commencent à se plaindre en métrople serait une solution facile. J’ai connu la mobilité et je sais que tous les métros rêvent d’habiter ici (le soleil). J’entends parler beaucoup parler de péférence régionale, mais c’est plutôt la préférence nationale qui s’applique ici. Les cadres métro préfèrent enbaucher un congénère. Cette île est à nous (créole depuis x générations), on a le droit d’y avoir sa maison et de vivre avec sa famille. Qui a le droit de nous envoyer dans une banlieu (parcequ’il faut pas réver) vivre dans un appartement ? Créoles, il faut résister, ne plus se laisser faire, revendiquer nos droits à vivre dans notre région, ne pas écouter les renards (nicolas), les politiques corrompus (lisez les journeaux), ne plus se laisser impressionner par les oiseaux venus d’ailleurs. Autrement la réunion est perdue par les réunionnais, dictons nos règles et ne nous laissons plus faire. Arrétons d’etre gentil (regardezles corses), refusons la misère, regardez autour de vous et réagissez.
Gabriel