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6 jours après Dumilé, un nouveau scandale
9 janvier 2013, par
Demain, cela fera une semaine que le cyclone Dumilé s’est abattu sur La Réunion. Comme cela était prévisible, ce sont les plus pauvres qui subissent le plus grand choc, car ce sont eux qui n’ont pas les moyens de faire face à la brusque hausse des produits frais. Une semaine après le cyclone, l’Observatoire des prix et des revenus se réunira pour un tout autre sujet.
Après plusieurs dizaines d’années d’application du modèle de l’intégration, une des conséquences, c’est l’incapacité de La Réunion à faire face aux effets d’un cyclone. Parce que dans notre île, les Réunionnais n’ont pas la possibilité de décider d’une politique qui favorise l’autonomie alimentaire et la constitution de stocks, le moindre cyclone entraine une hausse des prix immédiate des produits frais.
Voici plus de 12 ans, l’Assemblée nationale discutait du projet de loi d’orientation sur l’Outre-mer. Contre l’avis du gouvernement socialiste, Elie Hoarau a déposé un amendement instituant un Observatoire des prix et des revenus dans chaque département d’Outre-mer. Cela devait être un outil au service de la transparence, permettant à la population de savoir comment sont formés les prix et d’avoir des explications sur les inégalités de revenus considérables dans nos pays. C’est ainsi que se concrétisait une revendication ancienne portée par les syndicats et les partis progressistes depuis près de 30 ans.
Mais si la loi avait créé l’Observatoire des prix et des revenus, le gouvernement refusait de l’appliquer. Tout comme le PS, l’UMP tergiversait. Il a fallu la création d’un collectif d’associations et plus de 15.000 signatures de pétition pour le Paris cède. Quelques semaines avant l’élection présidentielle de 2007, le décret d’application était publié au "Journal officiel".
L’Observatoire est-il à La Réunion ?
Demain, cet Observatoire se réunit. Dans toute La Réunion, une question se pose : sera-t-il encore possible d’acheter des produits frais ? Sous l’effet du cyclone, les cultures sont ravagées. Des agriculteurs ont tout perdu. Les fruits et légumes sont rares. Dès la levée de l’alerte rouge, le kilo de tomates était à 3 euros dans la grande distribution. Rappelons que dans ce prix se trouvent la rémunération de l’agriculteur, celle des intermédiaires et la marge du distributeur. En bout de chaine, c’est le consommateur qui paie, et il ne peut prétendre à aucune indemnisation au titre de la catastrophe naturelle.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, la question de la flambée des prix consécutive au cyclone n’est pas à l’ordre du jour de l’Observatoire des prix et des revenus. Cette instance se réunira demain pour donner son avis sur un projet du gouvernement, dont il est couru d’avance qu’il ne réglera aucun problème de fond.
C’est à se demander si cet Observatoire des prix et des revenus se situe à La Réunion ou dans le bureau d’une administration de la fonction publique à Paris ?
L’État doit être au service de l’Observatoire, pas le contraire
C’est bien là une illustration supplémentaire du dévoiement de la mission de l’Observatoire des prix et des revenus. Dans l’esprit de la loi, il était clair que tous les moyens de l’État devaient être mis à sa disposition pour traiter les problèmes de prix et de revenu. Ainsi, au lendemain d’un cyclone, l’Observatoire aurait dû compter sur les agents de l’État pour lutter contre tous les abus possibles. Il devait s’appuyer aussi sur le soutien de l’État pour que ce dernier puisse, en accord avec l’Observatoire, travailler au versement d’une prime exceptionnelle destinée aux plus pauvres afin que ces derniers ne subissent pas de perte d’achat à la suite d’un cyclone.
C’est ainsi que l’Observatoire des prix et des revenus doit jouer son rôle.
Mais ce qui est constaté, c’est que cet Observatoire est mis au service de la politique de l’État. Alors que le cyclone entraine une flambée des prix, l’Observatoire des prix et des revenus est ramené au rôle d’une simple chambre d’enregistrement des décisions d’un gouvernement. Une telle gabegie ne peut plus durer, car l’Observatoire des prix et des revenus doit devenir ce pour quoi il a été conçu : un outil au service de la population.
Manuel Marchal
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