Australie, Canada, États-Unis, Israël, Royaume-Uni et Ukraine contre les voix de 126 Etats

L’ONU vote une résolution condamnant le néocolonialisme

30 décembre 2021

Le 17 décembre dernier à New-York, l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté par 126 voix pour, 6 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Israël, Royaume-Uni et Ukraine) et 46 abstentions une résolution intitulée « Mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement ». L’ONU appelle la communauté internationale à « condamner et (...) rejeter l’imposition de mesures visant à exercer une pression économique et politique sur les pays en développement ». C’est une condamnation claire du néocolonialisme, un régime politique visant à maintenir l’inégalité entre les anciennes métropoles coloniales et les pays qu’elles colonisaient. Force est de constater qui sont les gouvernements qui s’opposent à la condamnation du néocolonialisme : les représentants de l’ancien monde dépassé par le retour de l’Asie et de l’Afrique au rang qu’elles occupaient avant la colonisation.

Photo UN Photo/Manuel Elías

L’ONU rend compte de la session du 17 décembre dernier de l’Assemblée générale des Nations-Unies :

« Aux termes de la résolution II, intitulée « Mesures économiques unilatérales utilisées pour exercer une pression politique et économique sur les pays en développement », adoptée par 126 voix pour, 6 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Israël, Royaume-Uni et Ukraine) et 46 abstentions, l’Assemblée constate avec préoccupation que le recours unilatéral à des mesures économiques coercitives porte préjudice en particulier à l’économie des pays en développement et produit des effets négatifs sur la coopération économique internationale et sur l’action mondiale en faveur d’un système commercial multilatéral non discriminatoire et ouvert.

De telles mesures constituent une violation flagrante des principes du droit international énoncés dans la Charte des Nations Unies et compromettent la capacité des pays visés de répondre à la situation de manière efficace, notamment en temps de pandémie de COVID-19.

En adoptant ce texte, l’Assemblée générale engage instamment la communauté internationale à prendre d’urgence des mesures efficaces pour y mettre fin. Elle lui demande aussi de condamner et de rejeter l’imposition de mesures visant à exercer une pression économique et politique sur les pays en développement qui fasse obstacle à la pleine réalisation du développement économique et social. Elle prie enfin le Secrétaire général d’étudier les répercussions de telles mesures sur les pays touchés, en particulier leurs incidences sur le commerce et le développement. »

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