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Sondages : les experts pensent pour nous
27 avril 2007
L’électorat est quotidiennement sondé, le baromètre des tendances électives chaque jour mesuré. Hormis cette marge d’erreur de 4% admise par les sondeurs pour le second tour, ces sondages sont-ils vraiment le reflet de l’opinion publique ? Chaque institut a sa recette de fabrication, tenue secrète, ses méthodes pour pondérer et redresser les résultats bruts collectées. Etonnant !
Si la loi de 1977 sur les enquêtes d’opinions demande aux instituts de sondages de déposer une notice à la Commission des sondages pour rendre accessibles aux citoyens leurs questions et leurs échantillons, en revanche, il ne leur est pas prescrit d’éclaircir leurs méthodes de redressement des résultats bruts obtenus auprès des citoyens enquêtés.
Les données brutes ne reflèteraient pas l’opinion des Français !?
A travers ces enquêtes, l’expression de l’opinion publique est finalement modelée, travaillée, selon certaines méthodes, certains critères, qui posent question. Pour dégainer un sondage par jour, au minimum, en période électorale, les instituts doivent être alertes, et cette nécessaire rapidité d’exécution n’enlève rien, selon les sondeurs, à la précision des résultats livrés au demi point près. Les décimales sont affichées comme la caution d’un travail scientifique rigoureux, mais suffisent-elles à en assurer la fiabilité ? En fait, les données brutes ne sont jamais diffusées en l’état car de l’avis des spécialistes-sondeurs, elles ne reflètent pas l’opinion des Français. Finalement, on vous demande votre avis, mais votre réponse n’est pas forcément fiable, elle n’est pas le reflet exact de ce que vous pensez, de votre sincérité. C’est un raisonnement assez tordu, il faut bien le concéder. Pour donner plus de « crédibilité » à vos réponses, les résultats bruts subissent donc un premier « redressement », comme qualifié dans le langage sondagier. Les échantillons sont ainsi réévalués selon des critères sociodémographiques. Exemple* : « Si les enquêteurs n’ont interrogé que 14% d’ouvriers alors que ceux-ci représentent, selon l’INSEE, 21% des électeurs, le chiffre recueilli est multiplié par 1,5 ». Les préparateurs en sondages prennent ensuite en compte dans leur calcul vos « souvenirs de vote ». A une même personne interrogée, on va lui demander ce qu’elle a voté aux régionales puis à la dernière Présidentielle pour, en fonction des intentions de vote déclarées lors de ces scrutins et des résultats finalement obtenus, appliquer deux coefficients de pondération, un pour chaque élection. A tout ça, vous rajoutez les critères sociodémographiques, un peu d’intuition, voire d’intention, vous malaxez bien et vous obtenez un sondage tout frais, à publier à la Une des journaux du lendemain, avec, en gras : les Français veulent ça, disent ça, et patati et patata...
C’est ainsi qu’un candidat qui obtiendrait, selon les résultats bruts, 5 à 7% de crédit de la part de l’électorat sondé peut être redressé jusqu’à 10, 11% d’intentions de vote. Ces critères de redressement varient d’un institut à l’autre, et tous refusent de divulguer leurs recettes statistiques. On vous demande votre avis, ce qu’on en fait ne vous regarde pas. Vive la démocratie ! Vive la transparence !
Stéphanie Longeras
*Source, Canard Enchaîné du mercredi 28 mars, article de Jean-François Julliard
Sondages qualitatifs : des candidats sous influences
La politique et ses techniques commerciales
Il y a les sondages quantitatifs puis les sondages qualitatifs. Mandatés par les candidats qui en ont les moyens, ces enquêtes d’opinions leur permettent de réorienter chaque jour leur campagne en fonction des idées, attentes, positionnements de l’opinion publique.
Tester ses idées avant de les soutenir
Même si on les considère avec déficience, ces sondages qui nous inondent chaque jour influencent-ils les électeurs ? Le 9ème sondage d’intentions de vote à donner Nicolas Sarkozy vainqueur au second tour avec des scores allant de 51 à 54% (avec une marge d’erreur de 4% qui peu tout changer) peut-il avoir une incidence sur le choix des électeurs ? Certains pourraient penser qu’il est inutile d’aller voter puisque le résultat est couru d’avance. D’autres pourraient être incités à rejoindre l’opinion majoritaire. D’autres encore qui n’auraient pas voté au premier tour se décideraient au second... A moins d’être devin, la réponse semble difficile. Un sondage ? Par contre, les sondages qualitatifs appelés “qualis” influencent les décisions, discours et stratégies politiques des candidats qui y ont recours. A leur demande, les instituts invitent des groupes d’électeurs à s’exprimer lors de réunions, de façon précise et poussée, sur un ou plusieurs thèmes retenus. Les propos sont enregistrés et transmis au client en capacité de débourser entre 5.000 et 15.000 euros. Finalement, comme on test un yaourt, les candidats testent leurs idées, peaufinent leurs formulations, adoptent les comportements qui vont le mieux coller aux attentes de l’opinion publique. Ces techniques commerciales se généralisent. Les instituts de sondages se frottent les mains. En France, le marché des sondages atteint plus de 800 millions d’euros.
SL
An plis ke sa
Ifop, propriété de Laurence Parisot
Dans le classement par chiffre d’affaires des instituts de sondages, on retrouve en 3ème position CSA (32 millions de chiffre d’affaires) dirigé par le sarkozyste Bolloré, également propriétaire du groupe Havas, d’une Télé, de plusieurs quotidiens gratuits..., suivi de Ifop (28 millions de chiffre d’affaires), propriété de Laurence Parisot, Présidente du MEDEF, auquel Nicolas Sarkozy, après appel d’offre, a attribué un marché de 600.000 euros pour une vaste enquête.
« Allez contre moi, c’est aller contre l’opinion publique »
Après l’offensive anti-juges en fin d’année dernière en Seine-Saint-Denis, stratégie visant à détourner l’opinion de la non-baisse des chiffres de la délinquance, Ifop a lancé un sondage pour “Le Figaro” et LCI dont les questions, un peu comme les micro trottoirs, appellent des réponses attendues. Exemple : « La justice n’est pas assez sévère avec les jeunes délinquants : d’accord / pas d’accord ? » ; « Les délinquants multirécidivistes devraient se voir infliger à chaque nouvelle infraction une peine plancher : d’accord / pas d’accord ? » Les réponses favorables sont majoritaires à plus de 80%, et “Le Figaro” titre : « Les Français massivement d’accord avec Sarkozy ! ». Dans le même genre et toujours par le même institut : « Approuvez-vous l’évacuation d’un local insalubre occupé illégalement ? » ; « Considérez-vous comme normal que les clandestins bénéficient d’un accès prioritaire aux logements sociaux au détriment des Français qui travaillent ? ». Là encore, le candidat UMP obtient inévitablement le plébiscite des sondés, ce qui le conduit à déclarer dans un article paru dans le “Journal du Dimanche” : « Allez contre moi, c’est aller contre l’opinion publique ». Et François Darras, journaliste auteur de l’article « Danger ! Comment on manipule l’information » paru dans l’hebdomadaire “Marianne” du 30 septembre au 6 octobre 2006, de conclure : « Il est temps de le dire franchement : jamais depuis la Libération, le droit des citoyens à une information libre, indépendante et pluraliste n’avait été aussi radicalement remis en question. La situation, qu’on ne s’y trompe pas, est d’une exceptionnelle gravité ».
Les sondages sur le second tour sont-ils fiables ? Quelle est leur marge d’erreur ?
Tant que l’on ne sait pas combien de candidats vont se partager les 100% du premier tour, les mesures sur le second sont certes de pure fantaisie. Et même alors, le résultat du premier vote est suffisamment déterminant pour qu’il ne soit pas très raisonnable de prendre en compte les pronostics sur la finale tant que les éliminatoires ne sont pas jouées.
Entre deux tours, ces mesures acquièrent plus de pertinence, mais les chiffres annoncés sont statistiquement plus incertains que ceux qui concernent les intentions de vote pour le premier tour. En théorie, on ne peut pas calculer la marge d’erreur pour un sondage réalisé selon la méthode des quotas (en respectant une représentativité sociologique de l’échantillon) comme cela se pratique en France. Mais l’incertitude existe et les instituts assurent qu’elle est sensiblement égale à celle des sondages réalisés selon la méthode aléatoire. Dès lors, à taille d’échantillon égal, la marge d’erreur est plus faible pour les valeurs extrêmes (ce qui est le cas avant le premier tour où beaucoup de candidats se partagent les suffrages) et grandit à mesure que l’on s’approche de 50%. Pour un échantillon de 1.000 personnes, avec une population de 44,5 millions d’inscrits, à un niveau de confiance de 95%, elle est de plus ou moins 2,5 points à un niveau de 20% et de plus ou moins 3,1 points aux alentours de 50%, comme c’est souvent le cas avec deux candidats.
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