L’opposition municipale de Saint-Louis monte au créneau

16 février 2007

Lors d’une conférence de presse, hier, la section communiste de la Rivière Saint-Louis, en la personne de Yvon Bello, a tenu à soulever le problème de réquisitions et de ventes de terrains à la Rivière Saint-Louis. Dans un courrier adressé au Maire de Saint-Louis, Cyrille Hamilcaro, en date du 13 février 2007, le Conseiller général et municipal lui demande d’annuler l’arrêté municipal N° 468/DAJ/DA/KL 2006 en date du 20 novembre concernant la réquisition des terrains à la Rivière Saint- Louis.

Selon Yvon Bello, « le Maire de Saint-Louis brade les terrains de la commune de la Rivière pour des opérations immobilières ». En effet, il semblerait que Cyrille Hamilcaro aurait vendu en 2005 des dizaines de parcelles du patrimoine communal à des prix défiants toute concurrence, environ 40 euros/m2 en moyenne, alors qu’en règle générale, dans le secteur, les prix s’élèveraient à environ 200 euros/m2.

Des terrains vendus à 40 euros/m2

Pour illustrer la situation, le Conseiller général nous apprend que le 8 septembre 2005, le Conseil municipal a autorisé la vente de 15.000 m2 de terrains municipaux situés au centre-ville, à la Pente des Vacoas, au prix moyen de 40 euros/m2, terrains acquis par la municipalité précédente.
Plus récemment, le 27 avril 2006, une parcelle de 1.136 m2 dans le centre-ville de la Rivière à été vendue 10% moins que le prix fixé par les services du domaine.
« Nous ne pouvons pas approuver qu’une minorité de personnes profite de cette vente », souligne Yannick Fontaine, membre de la section communiste de la Rivière.

Réquisition de 56 terrains communaux

D’autre part, l’opposition constate que « le Conseil municipal du 20 novembre 2006 a procédé à la réquisition de 56 terrains, et cela, au même moment où la vente de terrains fictifs était, semble-t-il, orchestrée à grande échelle ». Alors, dans ce contexte de suspicion, Yvon Bello demande à Cyrille Hamilcaro d’annuler l’arrêté municipal du 20 novembre 2006.
De plus, « la population est exaspérée et en colère de constater que des terrains communaux soient vendus pour une bouchée de pain » et qu’en plus, des logements, des équipements sportifs, des écoles, etc... ne pourront être construits.
Car, bien évidemment, pour l’instant, aucun projet d’aménagement n’est prévu pour ces terrains.

Opération de diversion

Selon Yvon Bello, « la médiatisation de l’aménagement du centre-ville de la Rivière Saint-Louis n’est qu’une opération séduction, une sorte de diversion pour cacher le problème de terrains à la Rivière ».
Le Conseiller municipal rappelle également que ce projet d’hyper-centre est un projet qui a été initié sous leur mandature et qu’il faut faire attention aux dérives. En effet, la Rivière, ce n’est pas Saint-Louis, et il ne faut pas “bétonner” partout. Il est nécessaire de prendre en considération le mode de vie des habitants et de tenir compte de leur souhait.
Peut-être faudrait-il là aussi faire jouer la démocratie participative, très à la mode en ce moment.

Sophie Périabe


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