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L’arrêt du tram-train repose sur un mensonge
22 juillet 2011
Quand le gouvernement et Didier Robert se sont opposés à la poursuite du chantier du tram-train, il a été mis en avant l’impossibilité de donner à La Réunion le même droit que les autres Régions, celui de bénéficier d’une dotation ferroviaire. La rallonge qui sera versée au chantier d’un réacteur nucléaire expérimental de Flamanville montre que l’argument du coût ne tient pas. La dotation ferroviaire, c’est 80 millions d’euros que le gouvernement refuse de financer pour les Réunionnais. Le réacteur de Flamanville, c’est un surcoût de 3 milliards d’euros.
3 milliards au départ, au moins 6 milliards d’euros à la livraison, le coût du chantier d’un réacteur nucléaire financé par EDF, c’est-à-dire par l’État, dépasse de 3 milliards d’euros le budget prévisionnel. Du côté de l’UMP, personne ne s’élève pour protester. Et une rallonge sera accordée.
Pour les Réunionnais, cet exemple est riche d’enseignements.
En effet, lorsqu’il s’est agi de démarrer le chantier du tram-train, la Région a demandé à l’État qu’il applique l’égalité. En France, toutes les Régions reçoivent de l’État une dotation ferroviaire pour payer la maintenance des voies ferrées. Mais pour le chemin de fer réunionnais, Paris a refusé de faire appliquer ce droit.
Et pour appuyer son refus, l’UMP a mis en avant la situation financière difficile. À en croire Paris, l’État faisait déjà un effort considérable en co-finançant le tram-train, et que par conséquent cette subvention est un solde de tout compte.
Que sont les Réunionnais pour l’UMP ?
Ce raisonnement montre bien que pour l’UMP, les Réunionnais ne sont pas des citoyens dotés des mêmes droits que les autres dans la République. En effet, en France, ce sont les fonds de l’État qui ont acquis ou construit les voies ferrées, avant de les céder gratuitement aux Régions. À La Réunion, c’est l’État qui a décidé de fermer le chemin de fer. Malgré tout, c’est la Région qui devait financer la plus grande partie du tram-train. Il restait à l’État une part résiduelle, qui s’ajoutait à la dotation ferroviaire.
Car en France, non seulement l’État a offert les voies ferrées aux Régions, mais en plus il leur verse tous les ans une dotation pour les entretenir. Mais ce qui est possible pour 22 Régions en France ne l’est pas pour La Réunion selon l’UMP.
Les discussions concernaient une somme d’environ 80 millions d’euros. Il s’est trouvé à La Réunion des responsables politiques qui ont soutenu Paris dans son refus de considérer les Réunionnais comme de vrais citoyens de la République. Didier Robert s’est d’ailleurs appuyé sur ce refus de l’UMP pour mener sa campagne contre le tram-train aux côtés de Michel Vergoz, son allié étiqueté PS.
La véritable raison du refus de la dotation
L’annonce faite hier dans toute la presse vient démolir ce mensonge de l’UMP. Car pour poursuivre le chantier de l’EPR, ce ne sont pas 80 millions d’euros qui sont en jeu, mais 3 milliards. Et là-dessus, aucune discussion, Paris donnera l’argent par l’intermédiaire d’EDF dont il est le principal actionnaire.
C’est bien la preuve que toute l’argumentation échafaudée par Didier Robert et le gouvernement pour refuser la dotation ferroviaire aux Réunionnais s’écroule. Ce n’était pas une question de coût.
Pour expliquer le refus de l’UMP de voir les Réunionnais construire leur chemin de fer, il ne reste alors plus qu’une explication : empêcher le développement du pays par la création d’un moyen de transport moderne et des emplois qui vont avec. Voilà qui apporte une nouvelle clarification sur les objectifs de Didier Robert, Michel Vergoz et leurs amis.
Manuel Marchal
Le débat bloqué
À la suite de la catastrophe de Fukushima, plusieurs pays débattent ouvertement de l’arrêt des centrales nucléaires. L’Allemagne a décidé d’arrêter la moitié de ses réacteurs, l’autre moitié cessera toute activité dans quelques années. Le Japon se pose aussi la question de l’arrêt du nucléaire, son Premier ministre a en tout cas déclaré qu’il faut réfléchir à la manière de se passer de cette énergie.
La catastrophe en cours au Japon rappelle en effet que l’énergie nucléaire est dangereuse. Ses concepteurs pensaient en effet avoir tout prévu. Si l’installation a résisté à un très fort tremblement de terre, elle n’a pas pu faire face au tsunami.
Mais en France, le débat est bloqué. Au plus haut niveau de l’État, le nucléaire est considéré comme une énergie d’avenir.
Le même coup que le Minitel
France Télécom vient d’annoncer le prolongement de quelques mois du Minitel. Cette technologie franco-française porte une responsabilité dans le retard pris par la France dans le déploiement d’Internet. En effet, c’est au moment où le réseau des réseaux se diffusait dans le grand public qu’en France, le minitel connaissait son âge d’or. Au début des années 90, l’accès à Internet restait en effet fortement prohibitif. L’Asie et l’Amérique du Nord ont alors pris une avance que la France n’a jamais rattrapée.
Dans le domaine de l’énergie, l’histoire se répète. Alors que l’avenir est aux smart grid, ces réseaux électriques à la production décentralisée au maximum, la France continue de dépenser des milliards dans le nucléaire.
Il est pourtant évident que la catastrophe de Fukushima va accélérer les recherches dans les infrastructures du smart grid : photovoltaïque, éolien, microcentrales électriques et voitures électriques.
Mais au lieu de cela, le gouvernement bloque le développement du photovoltaïque, et couvre un dépassement de 3 milliards d’euros pour le nucléaire.
Dans quelques années, les centrales nucléaires apparaîtront comme le Minitel de l’énergie. Mais pour rattraper le retard, les investissements se chiffreront alors en dizaines de milliards d’euros.
L’EPR probablement stoppé par la Justice
En France, un tribunal a décidé de casser la déclaration d’utilité publique du tram-train en ressuscitant le concept du jugement d’opportunité. En effet, l’argument de la Cour d’appel administrative, c’est celui du coût qui est supérieur à la prévision.
Désormais, tous les opposants au nucléaire savent qu’il leur suffit de déposer un recours au tribunal administratif sur la base du dépassement du coût pour obtenir l’annulation de la déclaration d’utilité publique du réacteur de Flamanville. Car ce qui était reproché au tram-train, c’était l’absence du versement d’une dotation de 80 millions d’euros de la part de l’État.
Avec un dépassement de 3 milliards d’euros, il ne fait guère de doute que le juge administratif agira rapidement pour faire arrêter le chantier de l’EPR. Il en va de la crédibilité d’un tribunal. À moins qu’il soit possible de démontrer qu’il n’y a pas de dépassement du coût initial, c’est-à-dire que 3 est égal à 6.
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Messages
22 juillet 2011, 11:57, par René
Bonjour, je suis un fidel lecteur de votre journal mais je me dois de réagir à cet article. Que Mr Marchal soit contre le nucléaire, c est son choix mais de là à écrire de telles grossièretés sur le financement des investissement d EDF et en faire un parallèle avec le tram train, c est autre chose. Je suis moi aussi très déçu de l abandon du tram train comme de bon nombre d action de la nouvelle majorité de CR, comme de la politique de l UMP . Je les combat. L état n intervient pas et n est jamais intervenu sur le financement des investissement d EDF en métropole ou à la Reunion si ce n est avant l ouverture du capital par la garantie d emprunt qui permettait à l entreprise d avoir des taux privilégies. Je suis à disposition pour approfondir ces propos. Témoignages apporte chaque jour une information aux réunionnais différente de celle du pouvoir mais ce genre d article est contre productif et ne renforce pas ce quotidien. Bien fraternellement.