Nicolas Sarkozy drague-t-il les voix du Front National pour 2012 ?

L’UMP en pleine débandade en France
Plus aucun espoir pour l’UMP à La Réunion

23 mars 2011

Se sachant en mauvaise position pour la présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy par les voix de Jean-François Copé et François Baroin ont annoncé « Ni FN, ni PS ». Le parti de Didier Robert est en pleine décadence, en France il est talonné par le FN, à La Réunion, son socle de voix s’est désintégré avec la prise de contrôle de l’UMP par Didier Robert.

Le chef de l’État a lancé la consigne, « ni vote FN, ni vote PS », au grand dam de la gauche qui s’est unie pour ces élections et compte lutter contre la casse sociale du gouvernement. Le président Sarkozy a regretté, selon un responsable UMP cité par Europe 1, les appels au Front républicain qui ne traduisent « rien d’autre que la volonté de se construire une personnalité sur le dos de sa famille politique ».

La droite conteste les décisions de Nicolas Sarkozy

Soucieux de s’allier l’électorat du FN, Nicolas Sarkozy aurait indiqué à ce responsable, « il ne faut pas brouiller les messages et surtout ne pas donner l’impression que l’on tire un trait sur un électorat tenté par le FN ». La déroute de l’UMP au premier tour des élections cantonales a conduit le parti à se réorganiser rapidement, et à envisager une alliance avec le FN.
En effet, les élections cantonales étaient un test pour Nicolas Sarkozy et la majorité, mais au second tour, elles sont devenues un laboratoire expérimental de 2012, car les dirigeants locaux de l’UMP ont refusé d’appeler à voter contre le FN, laissant leurs électeurs choisir « en leur âme et conscience ». Cette fausse neutralité est un moyen pour l’UMP d’autoriser leurs sympathisants à voter pour le FN en espérant que le parti de Marine Le Pen s’en souviendra.
Cependant, François Fillon, Jean-François Copé et des élus UMP et centristes ont indiqué qu’ils allaient voter pour la Gauche, afin de faire barrage au Front National. « Je le redis, aucune voix de la droite et du centre ne doit se porter sur l’extrême droite » a déclaré François Fillon, lors d’une réunion du bureau national de l’UMP. Les centristes Jean-Louis Borloo ou Jean Arthuis ont clairement indiqué que « pas une voix » n’ira au Front national, quitte à voter socialiste au second tour, suivi par les ministres Valérie Pécresse et Nathalie Kosciusko-Morizet. Cependant, François Baroin a suggéré l’abstention et Xavier Bertrand le vote blanc.

À La Réunion, l’UMP perd pied

La situation du parti de Nicolas Sarkozy à La Réunion est pire que celle de France. En effet, le Parti communiste réunionnais possède des bastions, tels que Le Port, La Possession, Sainte-Suzanne, dans lesquels les candidats PCR savent qu’ils auront au moins 50% des voix.
Mais pour l’UMP, le socle des voix est vide. Auparavant, grande gagnante au Tampon, cette fois-ci l’UMP de Didier Robert, sous l’appellation « La Réunion en confiance », n’a plus la confiance de ses électeurs, ni de ses militants et encore moins de ces sympathisants. Au premier tour des élections cantonales, le candidat UMP, Fernand Sibie a eu 21,33% des voix contre 45,82% pour le candidat Divers droite, André Thien Ah Koon dans le canton Tampon 2. De même, au Tampon 4, Béatrice Morel (UMP) a reçu 23,97% des voix contre 40,18% pour Jean-Jacques Vlody (PS). "La Réunion en confiance" ne donne plus confiance, tout comme l’UMP à Paris.

Céline Tabou

Nicolas SarkozyDidier RobertCantonales 2011Présidentielle 2012

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus