Elections cantonales : contre la casse sociale du gouvernement —13—

L’UMP organise la mise sous tutelle des collectivités pour faire payer davantage les Réunionnais

17 février 2011

L’Alliance a révélé hier que la Région a fait passer une rallonge budgétaire de 6,5 millions d’euros pour payer des emplois verts. L’augmentation du nombre d’emploi n’est pas la seule cause, la responsabilité vient aussi du pouvoir central qui décide de diminuer son engagement son engagement dans la lutte contre le chômage. A la Région, Didier Robert préfère faire payer les Réunionnais plutôt que d’exiger du gouvernement qu’il prenne ses responsabilités. Voilà ce qui arrive quand une collectivité est mise sous tutelle par l’UMP.

Le 26 août 2009, le Conseil général et le Conseil régional ont présenté une contribution commune aux États généraux de l’Outre-mer. Parmi les propositions inscrites dans le document figure un chapitre sur la gouvernance dans lequel il est question des ressources financières des collectivités.

Région et Département ont alors posé un préalable : « une action forte d’apurement des charges découlant des transferts de compétences doit être entreprise. En effet, les transferts de compétence n’ont pas été intégralement compensés ».

Ceci rappelle que le Conseil général n’est pas la seule collectivité qui doit payer les conséquences du désengagement de l’État. La Région est également dans ce cas, mais son attitude est aujourd’hui totalement à l’opposé de l’intérêt des Réunionnais. Au lieu d’exiger du gouvernement qu’il assume ses responsabilités, l’UMP utilise le budget de la Région pour financer des dépenses qui relèvent du pouvoir central.

Avec une telle politique, c’est tout l’argent épargné par Paul Vergès pour financer des investissements qui risque d’être dépensé en billets d’avion, ordinateurs portables et emplois-verts.

Mardi en conférence de presse, l’Alliance a révélé qu’un des aspects du scandale des emplois verts à la Région est lié au désengagement de l’État, et au choix fait par Didier Robert d’accompagner ce désengagement plutôt que de le combattre pour préserver les intérêts réunionnais.

Le gouvernement a en effet diminuer sa subvention de 10 points (de 80 à 70%), et a également changé le volume horaire. Cette aide concerne 22 heures de travail hebdomadaire et non plus 24.

Il est certains que si une collectivité préfère payer sans rien dire, le gouvernement va être encouragé à aller encore plus loin dans ce désengagement.

C’est véritablement une mise sous tutelle des collectivités par l’UMP qui se met en place. Ces dernières voient leurs moyens financiers diminuer parce que les transferts financiers sont inférieurs aux sommes correspondant aux transferts de compétence.

Cantonales 2011

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