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Obliger les touristes des pays émergents à s’arrêter à Maurice avant toute visite dans notre île
21 mai 2011, par
Obliger les touristes venant de Chine, d’Inde ou d’Afrique du Sud à passer d’abord par Maurice pour se voir ensuite délivrer un visa à leur entrée à La Réunion : voilà comment l’UMP sacrifie les intérêts de La Réunion. Moins de deux mois après que le Premier ministre mauricien ait laissé sous-entendre que le président de la République considère les Réunionnais comme des assistés, ceci souligne la manière dont les Réunionnais sont traités par Paris.
Marie-Luce Penchard dans le "Journal de l’île" d’hier : « Je n’ai aucun doute sur la volonté des Mauriciens de coopérer avec La Réunion, notamment dans le domaine du tourisme, de l’énergie, de la sécurité alimentaire et de la recherche médicale. Pour concrétiser cette volonté commune, j’ai annoncé à l’occasion du présent déplacement que nous allons ensemble offrir, dans le cadre du programme “îles vanille”, la possibilité aux ressortissants chinois, russes, indiens et sud-africains de se voir délivrer, dans un premier temps à titre expérimental, des visas à l’arrivée à l’aéroport de Gillot, s’ils viennent de Maurice ». Cette annonce raisonne comme un coup de tonnerre. Elle signifie que si des touristes venant de Chine, d’Inde, de Russie ou d’Afrique du Sud veulent se voir délivrer un visa en entrant à La Réunion, ils devront obligatoirement passer par Maurice et pas ailleurs.
La démonstration de la délégation chinoise
Cet assouplissement ne sera donc pas possible pour les touristes souhaitant faire un combiné Madagascar-La Réunion, ou Seychelles-La Réunion. Il sera également interdit à tous ceux qui, venant de Chine, d’Inde, de Russie ou d’Afrique du Sud, veulent d’abord visiter La Réunion avant de poursuivre leur séjour à Maurice.
Cette annonce intervient au lendemain de la visite à La Réunion d’une importante délégation chinoise conduite par Wu Bangguo, numéro 2 dans la hiérarchie de la République populaire de Chine, juste derrière Hu Jintao. La délégation est venue directement de Chine pour faire escale à La Réunion avant de poursuivre son voyage sur le continent africain. Elle a donc fait la démonstration qu’il est possible de venir à La Réunion sans passer par un pays intermédiaire. On ose imaginer la réaction de nos amis chinois si jamais ils avaient appris que pour simplifier leur entrée à La Réunion, ils auraient été obligés de se poser d’abord à Maurice pour régler une question de visa.
Alors d’où vient donc cette curieuse idée ?
Car les Réunionnais ont réussi à démontrer qu’ils arrivent à régler eux-mêmes la question du désenclavement de leur pays.
Les dernières statistiques du trafic aérien à l’aéroport de Gillot indique qu’Air Austral, une compagnie réunionnaise, a transporté 54% des passagers depuis le début de l’année, loin devant Air France et son allié Air Mauritius, respectivement crédités de 19% et 10%.
Pourquoi passer par un autre pays ?
L’an dernier, Air Austral avait même devancé Air France sur l’ancienne chasse gardée de la compagnie du monopole. Entre La Réunion et la France, 45% des passagers ont choisi Air Austral, et 34% Air France.
La compagnie réunionnaise a réussi à ouvrir La Réunion sur l’Australie et depuis peu la Thaïlande, porte de l’Asie.
À ces résultats encourageants s’ajoutent les déclarations du président de l’Assemblée populaire nationale de Chine. Il a indiqué que des représentants de compagnies aériennes chinoises faisaient partie de la délégation, ce qui souligne l’intérêt de ce pays pour un partenariat dans le cadre d’une ligne aérienne reliant la Chine à La Réunion.
De plus, d’ici trois ans au plus tard, Air Austral prendra livraison de son premier Airbus A380. Capable d’emporter plus de 800 passagers, il ouvrira une nouvelle ère dans le transport aérien avec des billets 30% moins chers toute l’année. L’engagement d’Airbus et d’Air Austral dans ce projet démontre bien la solidité du savoir-faire réunionnais en matière de désenclavement du pays. Alors pourquoi obliger les touristes venant des pays émergents de passer d’abord par Maurice avant d’aller à La Réunion.
Manifestement, l’UMP sacrifie La Réunion, et cela confirme les propos tenus par le Premier ministre mauricien le mois dernier.
En effet, puisque démonstration est faite que les Réunionnais sont capables de régler eux-mêmes les questions de désenclavement de leur pays, le passage obligé par Maurice est une marque de mépris. Voilà sans doute pourquoi un Réunionnais n’a pas été choisi comme Commissaire au développement endogène. Aucun Réunionnais ne peut en effet accepter de cautionner une telle humiliation.
Manuel Marchal
Pourquoi choisir un pays voisin plutôt que La Réunion ?
À un peu plus d’un mois d’intervalle, ces propos rapportés par la presse interpellent. D’un côté, le Premier ministre mauricien affirme que le président de la République dénigre publiquement les Réunionnais, de l’autre, une ministre dit clairement aux futures grandes puissances du 21ème siècle qu’elles devront passer par Maurice pour aller à La Réunion.
Avril 2011, ce que dit le Premier ministre mauricien :
« Nous n’accepterons jamais que des gens adoptent l’attitude d’un pays, d’une nation assistée (…). Sarkozy dit aux Réunionnais : pourquoi ne pouvez-vous pas faire comme les Mauriciens ? Pourquoi je dois vous donner autant de millions d’euros par mois ? Que s’est-il passé ? À La Réunion, ils ont de l’argent comme tombé du ciel, ils ne veulent faire aucun effort ».
Mai 2011, la ministre de l’Outre-mer dans le "JIR" :
« J’ai annoncé à l’occasion du présent déplacement que nous allons ensemble offrir, dans le cadre du programme “îles vanille”, la possibilité aux ressortissants chinois, russes, indiens et sud-africains de se voir délivrer, dans un premier temps à titre expérimental, des visas à l’arrivée à l’aéroport de Gillot, s’ils viennent de Maurice ».
À quand le rééquilibrage ?
Hier sur Antenne Réunion et aujourd’hui sur le plateau de Réunion Première, la ministre a toute latitude pour communiquer sur les projets de l’UMP à la Région.
Gageons que dans leurs prochains journaux télévisés, les deux chaines de télévision inviteront l’opposition du Conseil régional pour rétablir l’équilibre.
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