Emploi : face aux promesses démagogiques, un plan de développement

L’Union PCR-Progrès propose la rupture pour sortir du chômage

24 octobre 2015

Témoignages d’hier a rappelé l’impact des décisions politiques prises par Didier Robert et Bello-Annette dans l’aggravation du chômage à La Réunion depuis 2008. Ces choix ont accentué une crise structurelle déjà importante : l’économie ne crée pas suffisamment d’emplois. Rien que pour stabiliser le chômage, il faudrait créer 7.300 emplois par an. Sur la durée d’un mandat de conseiller régionale, cela représente 43.800 emplois. Quand un candidat affirme qu’il veut que 100.000 Réunionnais soient au chômage en 2021, alors il doit prendre des mesures pour créer entre 13.000 et 20.000 emplois par an selon la définition du chômeur. Jamais ce chiffre n’a été atteint dans le cadre actuel, même quand les grands chantiers soutenaient l’économie. Comment croire à de telles promesses ?

Meeting unitaire à Sainte-Suzanne.

Le chômage est le problème numéro un à La Réunion. Rares sont les familles épargnées. Lors de cette campagne électorale, des candidats annoncent la création de dizaines de milliers d’emplois tout en maintenant le système actuel.
Du côté de Bello-Annette, la promesse de campagne est de faire passer le taux de chômage de 30 à 20 %. Traduit en chiffres par Huguette Bello, cela voudrait dire faire passer le nombre de chômeurs en catégorie A à 100.000 au lieu de 130.000. C’est donc la promesse d’une création nette de 30.000 emplois en 6 ans. D’autres candidats surenchérissent derrière. Les promesses de dizaines de milliers d’emplois s’accumulent. Elles rappellent la démagogie de Didier Robert en 2010 : 15.000 emplois dans le tourisme, 4.000 grâce aux 2.000 bus. Le résultat est l’aggravation du chômage.

La réalité

Les dizaines de milliers d’emplois promis par ces candidats se feront dans un cadre qui reste le système actuel. Afin de savoir ce que ce système peut produire, il est intéressant de se pencher sur une étude de l’INSEE parue pas plus tard que le mois dernier. Tout candidat aux régionales qui se respecte doit donc avoir bien en tête les données de cette étude de la série des Comptes économiques rapides de l’Outre-mer. Elle indique que la population active augmente chaque année de 7.300 personnes depuis 2007. Ce nombre a augmenté par rapport à la période précédente. 7.300 personnes par an, cela représente sur un mandat de 6 ans 43.800 emplois à créer pour empêcher le chômage d’augmenter.
Les jeunes sont de grandes victimes de ce manque d’emplois. L’étude de l’INSEE évalue à 1.500 le nombre de jeunes Réunionnais qui choisissent l’exil, alors que ce nombre était de 600 par an quand Paul Vergès dirigeait la Région Réunion. L’incapacité du système actuel à créer des emplois en nombre suffisant, et les décisions politiques qui ont aggravé cette carence vont encore pousser des jeunes à préférer l’émigration.

Les promesses

Une candidate propose aux Réunionnais que 100.000 d’entre eux soient au chômage en 2021. Elle doit donc trouver des recettes pour qu’aux 43.800 emplois s’ajoutent plus de 35.000 autres nécessaires pour faire baisser le nombre de chômeurs en catégorie A. Cela fait 78.500 emplois à créer en 6 ans. Si le but est de ramener le nombre d’inscrit à Pôle emploi à 100.000 personnes en 2021, alors il faudra créer 120.000 emplois. Pour respecter la promesse, le nombre annuel de créations d’emploi devra donc être compris entre 13.000 et 20.000 en restant dans le système actuel.
Ces nombres sont à comparer avec ce que l’économie était capable de créer avant que Didier Robert et Bello-Annette donnent le signal de l’arrêt des grands chantiers dans leurs communes respectives. C’était 6.300 emplois par an.
6.300 emplois par an, c’était le maximum possible pour le système actuel. Comment alors créer pendant 6 ans entre 13.000 et 20.000 emplois sans changer de système et en concentrant tous les crédits sur une route en mer de 12 kilomètres. Cette NRL est en effet incapable de créer autant d’emplois.

Rupture nécessaire

Loin des promesses démagogiques, l’Union des Forces de Progrès pour le Développement et l’Égalité propose la rupture avec ce système. L’objectif est un plan de développement sur 20 ans pour que les Réunionnais puissent vivre dans le plein emploi.
Cela comprend des mesures urgentes pour structurer l’économie sociale et solidaire, avec la création de services d’intérêts publics dans l’environnement et l’aide à la personne. C’est également un plan pour atteindre l’autonomie énergétique avec le développement de nouvelles filières. C’est aussi une relance des grands chantiers avec la construction de routes pour désenclaver le Sud et l’Est, et le lancement d’un train qui ira de Saint-Joseph à Saint-Benoît en passant par Saint-Denis.
Toutes ces mesures placeront La Réunion sur le chemin du développement. Mais la crise est telle que le chômage mettra encore de longues années à disparaître. C’est pourquoi l’Union PCR-Progrès veut développer les relations avec les pays voisins. Ces derniers ont une forte croissance économique et ont besoin de compétences. Au lieu de s’exiler en France, des Réunionnais pourraient donc aller travailler dans les pays d’à côté. Avec la création d’une base low-cost à Pierrefonds annoncée par Patrick Lebreton, ces Réunionnais pourraient rentrer au pays au moins une fois par mois.
Ces mesures amènent une rupture avec le système actuel, seule solution pour libérer les énergies nécessaires à l’inversion de la courbe du chômage.

Luttes pour l’emploiA la Une de l’actuUnion des Forces de progrès pour le Développement et l’ÉgalitéPour une Réunion Nouvelle

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Messages

  • La prio-rité absolue est de casser cette spirale infernale du chomage, qui détruit le tissu social, augmente les inégalités, mais aurait-on le courage nécessaire pour s’attaquer frontalement à ce cancer social et de dire la vérité et mettre en place les remedes appropriés ?
    Autres difficultés, selon où l’on se trouve evidemment, aprés le cap politique clair, budgétisé,déterminé, courageux qui est fixé, reste les différents filtres technico-administratif, cela peut paraitre flou à certains, si l’on n’est pas dans la situation de demandeur d’emploi, car c’est un autre parcours de combattant pou lo somèr et là il faut user de ces derniers forces ,tranquillement, pour convaincre que nou vé pi rest dann la sityassion somèr
    Pour terminer, je dis , quelque soit les mesures qu’on fixe pour diminuer le taux de chomage, s’il ne sont accompagneés, articuler correctement, politiquement, administrativement , la bouteille sera toujours à moitié vide ou à moitie vide, paské lo bann raté lé du à in movèze correlation des differents partenaires. na enkor pou di
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