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8 août 2007, par
Le débat sur le projet de loi ’Travail, emploi, pouvoir d’achat’ aborde notamment la création du Revenu de Solidarité Active. Pensée par rapport à un contexte qui n’a rien à voir avec La Réunion, une telle mesure ne pourra qu’échouer ici si elle est appliquée telle quelle.
Selon le rapport de la Commission des finances du Sénat relatif au projet de loi "Travail, emploi, pouvoir d’achat", l’expérimentation du Revenu de Solidarité Active (RSA) doit débuter dès cette année dans 25 départements. Elle va concerner au maximum 50.000 allocataires du RMI répartis dans 25 départements, et parmi ces 50.000, 18.000 sont assurés d’avoir accès au RSA, explique le Haut commissariat aux Solidarités.
Cela souligne tout le fossé qui existe entre La Réunion et la France car tout d’abord, notre île compte plus d’allocataires du revenu minimum que le nombre touché par l’expérimentation.
Les conditions de l’expérimentation
Ensuite, au total, en France, le RMI concerne 1,1 million d’allocataires, soit une proportion bien moins importante de la population active qu’à La Réunion, avec une structure démographique différente. La Réunion doit en effet compter avec l’impact de la croissance démographique qui, chaque année, augmente de manière importante la population active. Ce n’est pas le cas en France, où le vieillissement de la population entraîne des départs en retraite qui relâchent la pression sur les besoins en emplois.
Après le temps de l’expérimentation, le rapport indique que le gouvernement souhaite étendre l’application du RSA à partir de 2009, soit dans moins de 2 ans.
L’objectif de ce dispositif est de donner aux allocataires qui sortent du chômage un complément de revenu temporaire.
Pour que cela réussisse, il faut donc qu’il soit possible de créer suffisamment d’emplois. Au cours de l’année qui vient, l’activité économique de la France a des chances d’être capable de créer au moins 18.000 nouveaux emplois dans 25 départements. Mais à partir de cela, conclure à une réussite du RSA et étendre son application à La Réunion ne peut être que prématuré.
Deux contextes différents
En effet, si l’extension du RSA à la France concernerait tout au plus 1,5 million de personnes dans un pays de 60 millions d’habitants, étroitement intégré à une union économique rassemblant plus de 400 millions de personnes sur un seul et même continent, son prolongement à La Réunion se confronterait à une situation totalement différente.
Le RMI à La Réunion, c’est 1 allocataire pour 10 habitants, dans une île tropicale de 800.000 habitants, où le taux de chômage est de 30%, où plus de 40% de la population a un niveau de vie tellement faible qu’elle a droit à la CMU et où un jeune sur deux est privé de travail. Cela représente toute la difficulté de créer rapidement, dans le contexte actuel, les plus de 70.000 emplois nécessaires à la réussite d’une application du RSA à La Réunion.
En se référant aux chiffres avancés pour l’expérimentation en France, 18.000 personnes sur un total de 50.000 sont concernées dès cette année par le RSA. Autrement dit, une sur trois. Ramener cette proportion à la réalité réunionnaise fait déboucher sur le constat suivant : ce sont plus de 25.000 emplois qu’il faudrait créer en une année rien que pour répondre aux besoins des personnes concernées par le RSA. Dans les conditions actuelles, comment créer 25.000 emplois en 1 an à La Réunion ?
Ce décalage entre 2 contextes est également illustré par une mesure spécifique à l’Outre-mer et voisine du RSA : l’Allocation de Retour à l’Activité (ARA). L’ARA a permis à 3.000 allocataires du RMI, répartis sur plusieurs années, de sortir du chômage en percevant 60% du revenu minimum pendant les 24 mois suivant leur reprise d’activité. On est donc bien loin des objectifs que doit atteindre le RSA.
Cet exemple rappelle combien les réalités de la France et de La Réunion sont différentes. Force est de constater qu’avec la législation actuelle, le RSA ne peut pas être appliqué tel quel à La Réunion.
Gageons que la prise en compte de nos spécificités puisse pleinement intégrer le premier défi de La Réunion : l’emploi.
Manuel Marchal
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