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François Hollande et les journalistes n’ont pas parlé des pauvres, des planteurs et de la crise du BTP
6 février 2015, par
La conférence de presse de François Hollande s’est concentrée sur la politique internationale de la France. Les problèmes essentiels de La Réunion n’ont pas été abordés, laissant donc planer les incertitudes sur la lutte contre la pauvreté, l’avenir de la filière canne et du BTP.
La semaine dernière, le BTP a une nouvelle fois alerté sur la crise. À La Réunion, le secteur du bâtiment et des travaux publics a perdu 10.000 emplois en quelques années. Si rien n’est fait, 3.000 travailleurs risquent d’être mis au chômage cette année. Cela signifierait qu’en 5 ans, le BTP aurait vu ses effectifs divisés par deux. Si en France une telle situation se produisait, appliquerait-on la même politique ?
L’autre grande menace sur l’économie de La Réunion, c’est la crise de la filière canne. En 2017, l’Union européenne mettra fin aux quotas sucriers. À deux ans de l’échéance, les conditions sont claires : sans un effort conséquent des pouvoirs publics, les débouchés de la production ne seront pas garantis. En mai dernier, le représentant de l’industrie sucrière réunionnaise était très clair devant les députés : s’il n’a pas la certitude de vendre son sucre, alors il n’achètera pas la canne récoltée par les planteurs. En août dernier, François Hollande était à La Réunion. Il a même fait un discours dans la cour de l’usine de Bois-Rouge. Le président de la République avait donné son accord à une aide supplémentaire de 38 millions d’euros pour la filière, à condition que l’Union européenne soit d’accord. Six mois plus tard, toujours aucune nouvelle et donc aucune garantie alors que le temps presse.
Ces menaces s’inscrivent dans un contexte très difficile. L’INSEE et le Conseil général ont publié une étude sur la situation sociale l’an passé. Elle qualifie La Réunion de territoire « hors norme ». Dans notre île, près de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, le taux de chômage dépasse 25 %, et une personne sur sept est illettrée.
Rapportés à la France, ces indicateurs placeraient ce pays dans une situation beaucoup plus dramatique que la Grèce ou l’Espagne.
Si le BTP et la filière canne s’effondrait, alors cela ferait de La Réunion un pays où les chômeurs seraient majoritaires dans la population active.
Au cours de la conférence de presse du président de la République, François Hollande et les journalistes qui ont pu poser des questions ont surtout mis l’accent sur la politique internationale. Cet aspect a pris le pas sur les questions sociales et économiques. Sur ces derniers points, le chef de l’État n’a pas annoncé de changement dans la politique. La ligne sociale-libérale se confirme, avec la loi Macron qui va dans le sens du Pacte de responsabilité.
L’outre-mer a fait l’objet d’une seule question. Elle a été posée par une journaliste de Outre-mer Première. Elle a porté sur l’extension du RSMA à la France. La question a donc donné la possibilité au président de la République de décliner un des aspects qualifié de positifs par la journaliste de la politique menée par la France dans nos pays. Elle n’obligeait pas François Hollande à répondre sur les problèmes préoccupants de La Réunion.
Vendredi dernier, Paul Vergès avait proposé aux acteurs du BTP de se rassembler pour former une délégation comprenant les 11 parlementaires de La Réunion, les président de la Région Réunion, du Département, et de l’Association des maires de La Réunion. L’objectif de cette délégation est d’aller à Paris pour interpeller directement le gouvernement sur les problèmes de la filière BTP.
Une telle démarche peut aussi être l’occasion de faire connaître à l’opinion française les graves problèmes de La Réunion, et les propositions des Réunionnais concernés.
La conférence de presse de François Hollande est un nouvel argument plaidant en faveur de cette initiative : les Réunionnais doivent d’abord compter sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts.
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