Victorin Lurel, président de la Région Guadeloupe

« La balle est dans le camp de l’Etat »

11 décembre 2008

Dans un communiqué, Victorin Lurel, président de la Région Guadeloupe, rappelle que le montant des taxes est inchangé depuis 15 ans. Il correspond à 35% du prix contre 70% pour la part des taxes perçue par l’Etat sur la vente des carburants en France.

Suite au courrier adressé par le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer aux socioprofessionnels mobilisés pour obtenir une baisse du prix des carburants en Guadeloupe, le président de Région, Victorin Lurel, déplore que M. Jégo ait l’aplomb d’affirmer qu’il n’a pas reçu à ce jour « de proposition des autorités régionales ».
Or, le représentant de l’Etat en Guadeloupe a été destinataire, dès le 4 décembre, de la délibération des élus régionaux votée en assemblée plénière extraordinaire la veille, reprenant une résolution en 11 points détaillant la position et les propositions non seulement de la Région, mais celles de l’ensemble des élus guadeloupéens qui les ont signées.

Cette résolution rappelait que les taxes ne sont pas, comme le souligne à tort le secrétaire d’Etat dans son courrier, celles des « autorités régionales ». Elles sont en effet les ressources essentielles de l’ensemble des collectivités locales de la Guadeloupe (Région, Département, Communes). En conséquence, la résolution indiquait que les collectivités « refusaient par avance toute baisse de cette taxe ». Les élus locaux avaient par ailleurs martelé que le niveau des taxes - inchangé depuis près de 15 ans - était l’un des plus faibles de France - autour de 35% aujourd’hui, quand l’Etat prélève jusqu’à 70% de taxes dans l’Hexagone où, pourtant, l’essence à la pompe demeure moins cher que dans les outre-mers. « C’est donc bien que la faille du système se situe au niveau de la SARA ! », estime Victorin Lurel.

En outre, pour le président de Région, M. Jégo ne peut raisonnablement soutenir que l’Etat soit totalement neutre dans ce dossier. Il est en effet le régulateur d’un système de fixation des prix qui a étalé ses limites et ses dangers au grand jour, avec l’étrange passivité d’un gouvernement qui prétend défendre le pouvoir d’achat des Français. Et, en tant qu’autorité chargée de la fixation des prix, c’est l’Etat qui a la responsabilité de répercuter les fluctuations du prix des matières premières. Il doit cependant le faire à chaque arrivage, ce qui ne semble pas avoir été le cas systématiquement ces derniers mois. (...). »

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