Non au transfert des TOS

La balle est dans le camp du gouvernement

23 juin 2005

L’appel à la grève et à la mobilisation n’avait été lancé que deux jours auparavant par l’Intersyndicale, mais la journée d’hier a montré que l’inquiétude reste grande et les manifestants alertes. Non au transfert, encore une fois.

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Deux cents personnes sont venues manifester devant le rectorat hier à l’appel de l’Intersyndicale, mobilisation réussie devant la maison de l’Éducation nationale. Une action symbolique qui a permis aux représentants syndicaux de rencontrer une nouvelle fois le recteur pour exprimer leur refus du transfert des personnels TOS à la Région et au Département. Il s’agissait pour chacun, à l’heure où un dénouement politique se préfigure de maintenir la pression comme l’indique Jean-Louis Belhôte : "si ça évolue au niveau politique, c’est parce qu’ils sentent qu’on est toujours motivés. On ne peut pas ne pas tenir compte des votes populaires. Nous attendons de voir quelle attitude va adopter le nouveau gouvernement." En plus de la manifestation, dans les établissements scolaires, les TOS ont observé une journée de grève.

Soutien des élus

Yvon Virapin, vice-président du Conseil régional a transmis ce matin à l’Intersyndicale un projet de lettre en direction du ministre de l’Éducation nationale, Gilles de Robien, pour rappeler la spécificité de notre Académie et les problèmes causés par ce transfert. Le Conseil régional attend un geste d’apaisement du gouvernement qui pourrait suspendre le processus de transfert des TOS vers la Région et le Département tout comme l’application de la loi Fillon a été suspendue par le Premier ministre Dominique de Villepin. Les rencontres entre les élus et l’Intersyndicale doivent avoir lieu pour confirmer ce projet de courrier.
Un autre vice-président était aussi venu aux cotés des manifestants, Pierre Vergès trouve "normal de venir soutenir la mobilisation, car la bataille n’est pas terminée. Malgré que l’ensemble de la classe politique locale se prononce contre ce transfert, le gouvernement ne prend aucune décision d’apaisement. Il existe différentes possibilités de ne pas appliquer le transfert et la solution la plus rassurante reste la proposition de la sénatrice Gélita Hoarau."

Interpeller le nouveau gouvernement

En mars, Gélita Hoarau a fait une proposition de loi en accord avec les syndicats et les présidents des deux collectivités pour qu’il y ait d’abord un rattrapage avant tout transfert.
Elle a rencontré le ministre de l’Outre-mer le 7 juin et lui a fait part du problème du transfert des TOS et celui-ci doit mettre en place un calendrier de rencontre avec l’ensemble des parlementaires d’Outre-mer. Elle ne s’arrête pas là : "Je vais interpeller le Premier ministre, le ministre de l’Éducation nationale et le ministre de l’Outre-mer. Le Premier ministre a dit qu’il allait légiférer les lois non réglées par ordonnance. La balle est dans le camp du gouvernement."

Eiffel


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