Réforme des retraites

La CFDT exige une avancée du patronat sur les départs anticipés de salariés exposés à la pénibilité

16 juin

Les négociations entre les partenaires sociaux et le gouvernement arrivent bientôt à leurs fins, car les syndicats devront rendre leurs copies le 17 juin.

La CFDT demande la possibilité d’un départ anticipé de salariés exposés à la pénibilité dans le cadre du conclave sur la réforme des retraites, prévient sa secrétaire générale Marylise Léon dans La Tribune Dimanche.

« Il n’y aura pas d’accord avec la CFDT si le patronat n’avance pas plus sur la pénibilité, s’il n’avance pas sur le volet réparation », a averti, Marylise Léon. Or les négociations entre les partenaires sociaux arrivent à leurs fins et doivent en principe aboutir le 17 juin.

« Aujourd’hui, sa position est inacceptable. Il doit accepter des départs anticipés de salariés exposés à la pénibilité », selon la syndicaliste, qui explique que « la prise en compte de la réparation est indispensable, car les employeurs ne font suffisamment de prévention ».

Le président du Medef, Patrick Martin, également interrogé par le même journal, a estimé que le patronat fait « déjà un énorme pas », rappelant que « nous étions opposés à toute évolution de l’usure professionnelle ».

Concernant la pénibilité et l’usure, le Medef propose de revoir le compte professionnel de prévention pour qu’il prenne en compte la manipulation de charges lourdes, les postures pénibles ou les vibrations mécaniques. Une main tendue vers la CFDT qui exige depuis longtemps la prise en compte de ces trois critères.

Le Medef propose également de « modifier le dispositif de l’inaptitude/invalidité qui concerne aujourd’hui près d’une personne sur 7 qui liquide sa retraite », en « abaissant l’âge de départ de 62 ans à 61 ans ».

Le journal La Tribune Dimanche a révélé que le Premier ministre, François Bayrou, « envisage la mise en place d’une prime seniors, en sus des surcotes existantes, pour inciter ces derniers à travailler au-delà de l’âge légal » que la réforme des retraites de 2003 va porter progressivement à 64 ans.

Interrogé par l’Agence France Presse, Matignon a répondu « qu’à ce stade, aucune mesure n’est actée » et que « les arbitrages seront rendus par le Premier ministre et présentés mi-juillet ».

Si un accord était possible en maintenant l’âge légal à 64 ans, qui est rejeté unanimement par tous les syndicats, Marylise Léon a déclaré que « cela fait partie des hypothèses, en fonction des avancées sur les autres sujets », au premier chef la pénibilité".


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