Un conclave sur les retraites pour rien

La CGT exige un référendum pour "sortir par le haut"

26 juin

La CGT exige un référendum pour "sortir par le haut" et "rassembler le pays" après l’échec du "conclave" pour "que les Françaises et les Français puissent donner leur avis sur cette réforme [des retraites] qui les concerne toutes et tous", a indiqué sa secrétaire générale, Sophie Binet sur franceinfo.

La secrétaire générale de la CGT a appelé le 24 juin sur franceinfo le chef de l’État, Emmanuel Macron, "à prendre acte de l’échec des discussions et du conclave et à prendre la seule décision qui peut permettre de sortir par le haut et de rassembler le pays, à savoir organiser un référendum sur la réforme des retraites".

Elle espère ainsi que "la démocratie puisse parler et que les Françaises et les Français puissent donner leur avis sur cette réforme qui les concerne toutes et tous".

De son côté, le Premier ministre François Bayrou a repris l’initiative le 24 juin matin sur le dossier des retraites, convoquant les partenaires sociaux à la mi-journée à Matignon, après l’échec du conclave sur la réforme des retraites.

Emmanuel Macron s’est lui exprimé en marge du sommet de l’Otan, invitant les partenaires sociaux à "être conscients de l’état du monde et de la nécessité pour notre pays d’aller de l’avant". Il les a "ardemment" encouragés à "aller au-delà des désaccords qui persistent et à trouver ensemble une solution".

Pour Sophie Binet, "c’est honteux. Le président de la République ne manque pas d’air parce que c’est lui qui est responsable de ce blocage par son acharnement il y a 2 ans et demi à passer en force et à empêcher l’Assemblée nationale de voter. C’est lui qui est responsable aussi du blocage du pays, puisqu’il a dissous l’Assemblée nationale et qu’il a refusé de nommer un gouvernement issu des forces arrivées en tête".

Cette dernière a insisté sur la nécessité d’"acter que le conclave est fini" et "qu’il n’y a pas d’accord. La base sur laquelle il faut repartir, c’est la nécessité d’abroger les 64 ans". Elle a accusé le Premier ministre d’avoir "fait échouer ces discussions en excluant les 64 ans des débats alors que c’était le sujet central".

La secrétaire générale de la CGT a aussi pointé du doigt le rôle du patronat, à l’instar des autres syndicats de travailleurs, qui ont accusé le patronat d’avoir fait échouer les discussions.

"En quoi est-ce que le patronat avait intérêt à faire un accord avec les syndicats sachant que le Premier ministre lui disait déjà que s’il n’y avait pas d’accord, la réforme continuerait à s’appliquer ?", a indiqué Sophie Binet, qui a dénoncé une "volonté du patronat de ne jamais payer et d’imposer aux travailleurs et travailleuses de passer à la caisse ".

Enfin, Sophie Binet a annoncé que la CGT allait engager des discussions avec l’ensemble des organisations syndicales pour "travailler à des initiatives communes dans les prochains mois. Nous sommes très inquiets et nous ne nous laisserons pas faire".


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