La CGT veut « modifier » le rapport du COR sur les retraites.

10 juin

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a annoncé que le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR) « n’est pas définitif », et que sa synthèse « n’est pas acceptable ».

La CGT "entend bien" faire évoluer le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites (COR), qui préconise un nouveau recul de l’âge de départ en retraite pour rééquilibrer les comptes.

Dans la version actuelle du rapport, consultée par l’AFP et d’autres médias avant son adoption prévue la semaine prochaine en réunion plénière, "le COR privilégie une orientation plutôt qu’une autre, ce n’est pas son rôle", a déploré la secrétaire générale de la CGT sur Franceinfo TV.

"Ce rapport n’est pas définitif. Il doit être validé par" l’ensemble des membres du Conseil d’orientation des retraites dont les partenaires sociaux. Il se réunira "ce jeudi et (...) la CGT entend bien le modifier parce que sa synthèse (...) n’est pas acceptable", a-t-elle ajouté.

Dans le document, le COR présidée par l’économiste Gilbert Cette revoit à la baisse le déficit prévisible du système des retraites en 2030 (6,6 milliards d’euros) mais à la hausse celui à long terme (2070).

Il a évoqué quatre pistes pour rééquilibrer les comptes, avec une piste privilégiée pour un "recul de l’âge de départ à la retraite qui permet un accroissement des taux d’emploi".

A lire : Les syndicats dénoncent la proposition du COR de reculer l’âge de départ à 66,5 ans

Cette prise de position du COR, alors qu’ont lieu jusqu’au 17 juin des négociations autour de la réforme de 2023, a suscité une levée de boucliers des syndicats qui continuent de lutter pour revenir sur les 64 ans.

"Les scénarios macroéconomiques, les principaux éléments du rapport sont justes et sont intéressants et il faut en parler", a souligné Sophie Binet.

"Ce sur quoi il faut agir, c’est les recettes. Il faut augmenter les recettes pour financer notre système de retraites, notamment dans le secteur de la fonction publique", a indiqué la syndicaliste en évoquant "une pluralité de solutions" comme "augmenter les salaires", "supprimer les inégalités de salaires qui discriminent les femmes" ou "augmenter le taux d’emploi, notamment des seniors".

La CGT reste en revanche "fondamentalement opposée" à l’introduction d’une part de capitalisation pour financer les retraites, a-t-elle rappelé. Le ministre de l’Économie, Éric Lombard a estimé dimanche que ce n’était pas "le bon moment" d’introduire une part "obligatoire" de capitalisation dans le système des retraites, comme l’a proposé l’ancien Premier ministre, Édouard Philippe.


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