La CINOR change de président, pas de dynamisme

28 juin 2008

La CINOR change bientôt de président. Ericka Bareights remplace donc Maurice Gironcel. Après 10 ans de bonne vie au service des usagers, la Communauté de communes veut se tourner davantage vers l’insertion des jeunes, le logement social et l’assainissement, trois gros défis imposés.

Bien des chantiers ont été menés par la CINOR pour améliorer la vie des usagers, tout en gardant en considération l’évolution du visage économique de notre île. Depuis 10 ans maintenant, la CINOR, entendez Communauté Intercommunale du Nord de La Réunion, n’a pas cessé de mener des projets structurants, d’investir aussi. On s’attarderait volontiers sur le secteur économique, largement soutenu par la communauté intercommunale, mais les actions étaient tout autant à la direction de la culture, de l’environnement, du transport. On garde les plus belles espérances pour la Technopôle, qui continue de s’afficher comme pôle du savoir-faire réunionnais.
On apprend que la CINOR lance les études de la seconde tranche du programme “Village entreprises”, en partenariat avec la SODIAC. Véritable appui à l’activité, notamment pour les entreprises nouvellement créées ou celles en développement, ce programme immobilier devrait être lancé en 2009. Maisons de l’Emploi, Office de Tourisme Intercommunal du Nord (OTI), réhabilitation du Parc des expositions, création de déchetteries, les réalisations sont nombreuses. Ericka Bareights, qui devrait prendre les rennes de la CINOR lors du Conseil intercommunautaire du 11 juillet, gardera ce dynamisme intercommunal. Elle veut aussi booster l’insertion des jeunes qui, on ne le dira jamais assez, sont les principales victimes du chômage réunionnais. Par ailleurs, la CINOR veut impulser le processus de construction de logements sociaux. Au vu de la pénurie actuelle, il importe de travailler prioritairement sur ce dossier.

Question d’assainissement et des déchets

Question de priorité, un autre dossier trône sur la table intercommunautaire, celui de l’assainissement. Après l’annonce des possibles mises en examen de maires pour défaut de pollution et manque de conformité aux normes européennes des installations d’assainissement, la CINOR veut montrer qu’elle travaille depuis longtemps sur le sujet. D’ici 2011 ou 2012, deux nouvelles stations devraient voir le jour au Grand Prado à Sainte-Marie et à Trois-Frères à Sainte-Suzanne. Par ailleurs, cela implique que les financeurs prennent la mesure de leur responsabilité. L’Etat et l’Europe doivent soutenir les collectivités territoriales, qui ne peuvent supporter seules un tel dossier “épineux”. Le programme opérationnel européen assure déjà un financement de 33 millions d’euros. Il faudrait 100 millions supplémentaires pour venir à bout du dossier de l’assainissement.
Les usagers seront certainement attentifs à l’avancée du dossier. Si l’Etat préfère se dédouaner de ses responsabilités, les usagers sentiront passer ces réalisations sur leur budget. La taxe d’assainissement serait augmentée par quatre fois. On se doute que cette nouvelle réjouisse les consommateurs réunionnais, las de mettre la main à la poche. Il est temps que l’Etat assainisse sa position sur le sujet. Les solutions existent. Cela commence par un soutien financier.
Par ailleurs, preuve que l’environnement reste un secteur porteur d’emplois, la CINOR va encourager le tri et la revalorisation des déchets. Le traitement des déchets reste un sujet épineux. Pas d’incinérateur. Privilège à l’emploi.

Bbj


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