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Que changera un Conseil général à 50 élus au lieu de 49 ?
23 janvier 2013, par
1,2 milliard d’euros, c’est le montant des dettes accumulées par environ 8.000 entreprises à La Réunion. Cette somme est plus importante que le coût final de la route des Tamarins. C’est un nouvel indicateur de la crise que traverse notre pays : une crise structurelle, qui marque la faillite du modèle institutionnel découlant de l’assimilation à la France. La collectivité unique permettra la rupture avec ce modèle qui fait tant souffrir la population.
À la fin de l’année dernière, une démarche de la Sécurité sociale avait souligné l’état de délabrement de notre économie : 10.000 lettres de rappel avaient été envoyées à des patrons. Cela signifiait que ces chefs d’entreprise n’ont pas versé leur contribution à la protection sociale dont ils bénéficient.
Début janvier, l’opinion apprenait que 2.000 travailleurs du BTP n’avaient pas perçu la totalité de leurs congés payés, et environ 900 d’entre eux, rien du tout. Alors que des patrons avaient prélevé sur le salaire la part du travailleur au paiement de ses congés, ils n’avaient pas été capables de reverser l’intégralité de cette somme à la Caisse des congés payés.
Lundi, le rappel d’une information est venu illustrer la situation de notre économie. Le 15 octobre dernier, le préfet avait présenté une réponse de l’État à l’accumulation des dettes des entreprises à La Réunion. À la fin de l’année dernière, le montant des impayés était estimé à 1,2 milliard d’euros, répartis au sein de 8.000 entreprises. Face à cette situation, le représentant de l’État avait présenté un dispositif d’accompagnement : une cellule de suivi. Cette instance a traité 14 dossiers. Réunie lundi, la cellule de veille et de soutien aux entreprises a proposé quelques mesures pour aider à améliorer la situation. Elles visent à améliorer les pratiques par la responsabilisation des acteurs, le changement des comportements, la solidarité entre les acteurs et la mise en place d’outils financiers adaptés. Voilà les réponses que le système actuel peut apporter. Quant aux responsables politiques, ils restent sans voix : que proposent-ils pour régler le problème de 8.000 entreprises qui doivent 1,2 milliard d’euros ?
50 ou 49 conseillers généraux : quelle différence ?
Cette discrétion correspond à la nature de la crise. Elle est structurelle. Alors que les difficultés de la France s’expliquent par les effets d’une crise internationale, celles de La Réunion proviennent de la structure de la société.
Les 160.000 demandeurs d’emploi montrent l’ampleur du problème et l’impuissance du cadre actuel.
Cette crise sociale a des répercussions sur le plan politique, car les institutions n’arrivent pas à régler ces problèmes structurels.
Dans ces conditions, faire croire que l’application à La Réunion de la réforme des collectivités françaises permettra d’améliorer la situation, c’est tromper la population.
Qu’il y ait 50 conseillers généraux au lieu de 49, quelle est la différence ? En quoi cette augmentation du nombre d’élus va-t-elle aider à régler les problèmes de la société réunionnaise, puisque les institutions ne changent pas ? L’application de la loi prévue pour la France maintient en effet deux collectivités différentes sur un même territoire, c’est-à-dire la même organisation que celle qui gère la crise actuelle sans apporter des solutions.
Ne plus mentir à la population
L’urgence, c’est donc de remettre en cause ce modèle. Le déclenchement de la rupture, c’est la réforme institutionnelle. Le seul parlementaire à s’être exprimé dans ce sens, c’est le sénateur Paul Vergès.
Tous les autres s’accrochent à la vieille lubie selon laquelle l’aménagement d’un système en faillite est la solution. Ils font partie d’une classe politique qui s’est gavée des subsides de l’assimilation, et qui ne voit pas son monde en train de s’écrouler.
L’accumulation des indicateurs de la crise souligne en effet qu’il n’est plus possible d’employer autre chose que le langage de la vérité.
Quand 8.000 entreprises doivent 1,2 milliard d’euros, la victime est le travailleur. Il est pénalisé, car c’est lui qui doit compenser le manque à gagner au travers de la hausse des cotisations et de la baisse des prestations. Ce sont les plus pauvres pour qui la facture est la plus élevée, car ils n’ont pas les moyens de s’acheter des filets de protection supplémentaires.
Sortons de l’immobilisme
Cette population souffre. Elle a besoin d’un véritable changement qui ne peut venir de l’immobilisme dans un ordre ancien, hérité directement de l’époque coloniale.
La sortie de crise se situe dans l’application d’une nouvelle politique économique et fiscale adaptée aux besoins et aux atouts des Réunionnais. Cette politique ne peut se faire avec les institutions actuelles, c’est ce que démontrent 30 années d’errance. Il est urgent d’ouvrir une perspective susceptible de redonner l’espoir. C’est ce que propose la transformation de La Réunion en une collectivité territoriale unique, l’outil de la responsabilisation des Réunionnais. Car avec une seule assemblée dotée des compétences nécessaires pour mettre en œuvre les décisions indispensables au développement du pays, les Réunionnais seront au pied du mur : à eux de décider de leur avenir.
Manuel Marchal
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