Alain Aquiliméba au Conseil municipal de Saint-André

« La création du GIP et le port de Bois rouge : des interrogations »

23 juin 2015

Voici le texte de l’intervention d’Alain Aquiliméba lors du Conseil municipal du 18 juin à Saint-André :

« Sur la création du groupement d’intérêt public(GIP) du projet industriel de Bois-Rouge intégrant un port, nous ne nous interrogeons pas sur l’opportunité du développement d’une zone industrielle de dimensions internationales. La Réunion a besoin de s’ouvrir au monde et si l’Est se donne les moyens d’y répondre, il faut y contribuer. Mais nous nous questionnons sur la constitution de ce GIP.

Dans la délibération qui nous est soumise, cette constitution s’appuie uniquement sur la Région, la Cirest et la Commune de Saint-André. Or, lors de la présentation du dossier, par M. Virapoullé lui-même, à la Commissaire Européenne le mois dernier, ce GIP devait se constituer avec : l’Etat, la Région, la Caisse des Dépôts et Consignations, le GPMDLR (Grand Port Maritime de La Réunion), la Cirest et la Commune de Saint-André.

Et le Maire de Saint-André se vantait de ces soutiens, ne se privant pas à chaque conseil municipal ou communautaire de citer « ses partenaires » !

Si ces soi-disant partenaires croyaient réellement en ces projets, pourquoi l’Etat n’y est pas ? Pourquoi la Caisse des Dépôts et Consignations et le GPMDLR n’y sont pas ? Pourquoi un opérateur comme TEREOS n’y est pas ? Pourquoi la CCIR n’y est pas non plus ? En fait, nous constatons que pour un projet d’une telle envergure, il y a peu d’acteurs qui intègrent ce GIP.

D’ailleurs, le jour même (début mai 2015) de la présentation du projet à la Commissaire Européenne Corina Cretu, le Président du GPMDLR a contesté la stratégie du « Port de Bois Rouge ».

Ce matin même, (jeudi 18 juin) le Conseil de Surveillance du GPMDLR a émis un avis défavorable - au Port de Bois Rouge et à sa participation au GIP.
C’est une décision lourde de conséquence quand on connait la composition et le rôle de ce Conseil.

En outre, dans cette affaire aussi importante, nous sommes surpris de la position de la Région qui pose en effet problème. Le développement stratégique de La Réunion, de l’Est et de Saint-André ne doit pas découler de choix tactiques, de politique politicienne à l’approche d’échéances électorales… Et là nous nous interrogeons sur la position de la Région.

Depuis 2012, la Réunion dispose d’un Schéma Régional des Infrastructures et des Transports de la Réunion (Projet SRIT) élaboré en concertation et qui définit les priorités d’action à moyen et long terme. Dans ce schéma, la stratégie arrêtée par rapport au trafic maritime repose sur le Grand Port de l’Ouest avec l’implantation de CMA CGM (Compagnie Maritime d’Affrètement – Compagnie Générale Maritime), créant à ce titre le hub de transbordement de conteneurs.

Alors que pendant toute sa mandature, le Président de la Région Réunion a été fidèle à ce schéma, nous nous étonnons qu’à 6 mois des élections régionales, il revient sur la stratégie arrêtée. A quel prix ? Pour quels petits calculs électoraux ?
Le développement de l’Est et de La Réunion mérite beaucoup plus que ces compromis de caractère électoraliste.
En somme, on nous présente un projet, un GIP qui n’a pas, à priori, l’adhésion des principaux opérateurs. Quel est encore l’intérêt de cette délibération ? »


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