
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Unanimité à la Région
24 décembre 2009, par
Réunis mardi dernier en Assemblée plénière, les conseillers régionaux ont voté à l’unanimité la participation de la Région au Groupement d’intérêt public (GIP) d’intérêt à la personne créé par le Conseil général.
Par cette décision, l’Assemblée plénière a définitivement clôt un chapitre de l’histoire de l’accompagnement social dans notre pays. L’écroulement de l’ARAST aux dépens des salariés et des bénéficiaires de ses prestations a fait apparaître l’inadaptation d’une structure qui entendait confier à des associations – et non à la collectivité et à des entreprises spécialisées – la gestion de l’aide aux personnes les plus démunies. La relève de l’ancienne structure par le GIP est un pas supplémentaire vers un nouveau modèle social, qui s’inscrit dans la transition de notre pays vers le développement durable.
La fin d’un système
Beaucoup commenté, l’écroulement de l’ARAST, est un évènement dont les causes restent inconnues de la majorité des citoyens. De manière surprenante, les médias réunionnais n’ont pas porté un grand intérêt aux responsables de cette immense structure associative. Peut-on gérer plus de 1000 personnes dans l’anonymat ? Les noms des dirigeants ne sont pour ainsi dire pas apparus dans la presse, qui ne les a pas non plus mis en mesure de donner leur sentiment vis-à-vis de la chute de la structure qu’ils dirigeaient.
Peu enclins à donner la parole aux personnes, les médias ont pourtant laissé filtrer des informations qui ont mis l’opinion en émoi. On a parlé de salaires mirobolants frôlant la dizaine de milliers d’euros par personne et par mois, de dépenses somptuaires, de voyages première classe vers l’Hexagone…
À ces soupçons s’ajoutent les accusations répétées d’utilisation clientéliste de l’ARAST à des fins politiques… Celles-ci, d’ailleurs, s’avèrent troublantes pour qui prête attention aux zones d’intervention de la structure et à certains rythmes dans le recrutement des personnels. Cette suspicion de partialité ajoutée aux zones d’ombre qui demeurent autour de la faillite de l’ARAST et du rôle de ses dirigeants ayant porté un discrédit considérable sur l’action en faveur des démunis, il était indispensable de restaurer la confiance. De manière plus urgent encore, la faillite de l’ARAST posait le problème de l’emploi de ses 1.200 salariés et des destinataires de l’aide.
Au cœur du développement durable : la lutte contre la pauvreté
La création d’un Groupement d’intervention public de service et d’aide à la personne (GIP-SAP) répond donc à la nécessité de réagir à l’urgence sociale et de réformer en profondeur les structures d’action sociale.
On ne peut que regretter les déplorables querelles politiciennes qui ont entâché les débats au Conseil général lors de l’adoption du projet, sans pour autant entamer la détermination de la présidente du Conseil général, Mme Nassimah Dindar. Après l’adoption du GIP par l’Assemblée départementale, la Région s’est associée à son tour au besoin de à cette transformation structurelle de l’action sociale à La Réunion.
Cette décision de constituer un GIP n’est pas un bricolage improvisé pour faire face à l’écroulement de l’ARAST. Selon les documents des 2 assemblées, celle-ci s’inscrit dans la recherche d’une transition fondamentale et définitive de La Réunion vers le développement durable, ligne de force de l’action régionale depuis plus de dix ans. Si La Réunion peut se prévaloir d’une certaine expertise dans le domaine des énergies renouvelables, elle reste écrasée par une pauvreté de masse, qui frappe 52% des habitants de notre pays. Or, la conception réunionnaise du développement durable ne se limite pas à une vague utopie écologique : elle est indissociable du combat fondamental pour l’Égalité, qui passe par l’Abolition de la pauvreté. Contrairement aux modèles qui ont précédé dans l’histoire réunionnaise, la conquête du développement durable ne pourra pas se résumer à des modèles d’accompagnement ou de soulagement de la misère, dont la chute de l’ARAST a montré toutes les limites.
Geoffroy Géraud-Legros
Une opposition pour la forme
Les débats ont permis à l’opposition UMP-PS de s’essayer à une défense de l’ancien système… au demeurant plus rituelle que fondée sur des arguments de fond. Ainsi, il n’était pas très aisé de déceler des arguments de fond dans le long discours tenu par M. Vergoz. Bien que visiblement très convaincu de la force de son propos, le porte-parole du Parti socialiste a peiné à apporter des éléments décisifs à la réflexion, se limitant finalement à rappeler la nécessité générale de « faire confiance aux associations ». Or, des dizaines d’associations ont été liquidées sans que cela n’appelle un audit pour comprendre l’hécatombe ! Moins à l’aise, Mme Vidot, représentante du groupe UMP à la Région s’est elle aussi essayée – sans apparemment trop y croire elle-même – à une critique de la participation de la Région au GIP. Rappelée par le Président du Conseil régional au scandale que constituait l’échouement de l’ARAST devant les tribunaux, c’est semble-t-il avec soulagement que la conseillère générale a déposé les armes de la critique… et apporté, comme ses collègues socialistes, son suffrage au GIP, qui fut ainsi adopté à l’unanimité après ces longs débats.
G.G-L
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