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Le million d’habitants à La Réunion se rapproche inexorablement
4 septembre 2017, par
La Réunion connaît toujours une importante croissance démographique expliquée dans une étude de l’INSEE parue jeudi dernier. Cette situation est bien différente de celle de la France et appelle à elle seule une autre politique.
Comment expliquer la croissance de la population réunionnaise ? L’INSEE a publié jeudi une étude sur les évolutions démographiques depuis 60 ans. La première partie de la publication revient sur les migrations. Il s’avère que La Réunion reste une terre d’émigration de la jeunesse. C’est ce qu’indiquent les données de l’INSEE :
« Plus de personnes quittent La Réunion qu’il n’en arrivent. Ce solde migratoire négatif atténue la croissance de la population. Toutefois, entre La Réunion et la métropole, le solde migratoire est uniquement négatif pour les personnes âgées de 15 à 24 ans. Entre 2012 et 2016, 3 700 jeunes partent ainsi chaque année pour 1 600 arrivées, soit un solde migratoire de - 2 100 jeunes en moyenne par an. Les politiques locales d’accompagnement soutiennent la mobilité des étudiants réunionnais. à l’inverse, le solde migratoire est nul ou légèrement positif aux autres âges. Il est quasi nul pour les enfants jusqu’à 16 ans, ainsi que pour les retraités. Pour les personnes de 25 à 59 ans, les installations sont un peu plus nombreuses que les départs (+ 1 000 personnes par an). Le solde migratoire est également négatif avec l’étranger, tandis qu’il est quasiment nul avec l’ensemble des quatre autres DOM.
Néanmoins, le solde migratoire est moins déficitaire que dans les années 1970, période au cours de laquelle l’état a mené une politique incitative d’émigration vers la métropole. Le solde migratoire s’inverse au cours des années 1980 et reste légèrement positif jusqu’au milieu des années 2000. Deux effets se conjuguent sur cette période. D’une part, les natifs de l’île sont moins nombreux à partir en métropole : crise économique et croissance du chômage y rendent plus difficile l’insertion professionnelle. D’autre part, le nombre d’arrivants ne cesse d’augmenter du fait de besoins croissants en main-d’œuvre qualifiée, notamment dans les services ».
Le moteur de l’augmentation de la population de La Réunion reste donc l’accroissement naturel, c’est-à-dire la différence entre le nombre de naissances et celui des décès. Il restera élevé encore pendant longtemps, avec plus de 14.000 naissances par an depuis le début des années 2000 tandis que celui des décès est supérieur à 4.000. Voici les précisions à ce sujet de l’INSEE :
« Le solde naturel reste donc le moteur de la démographie avec des naissances toujours plus nombreuses que les décès. Toutefois, il baisse légèrement en 2015 pour s’établir à 9500. En effet, les naissances sont relativement constantes au-delà de 14 000 par an depuis le début des années 2000. à l’inverse, les décès augmentent plus rapidement sur les dernières années, sous l’effet de l’arrivée aux âges élevés des générations importantes nées au cours du baby-boom des années 1950 à La Réunion
En 2015, à La Réunion, le nombre d’enfants par femme en âge de procréer se stabilise à 2,46. Il baisse très fortement à partir du début des années 1950. En 1955, l’indicateur conjoncturel de fécondité s’élevait à 7 enfants par femme contre 3 en métropole. La fécondité des femmes réunionnaises entame ensuite une diminution continue pour atteindre le seuil de 3 enfants par femme en 1980, puis 2,5 au début des années 1990. Les transformations profondes de la société et de l’économie réunionnaises depuis la départementalisation de 1946 expliquent la baisse de la fécondité.
Depuis 1990, la fécondité des femmes réunionnaises est stable, à un niveau relativement élevé par rapport à celle des femmes de métropole (1,92 en 2015). Elle est supérieure au seuil nécessaire au renouvellement des générations. La fécondité des femmes réunionnaises est aujourd’hui comparable à celle de l’ensemble des pays de l’Asie du Sud-Est. Avec le vieillissement de la population, le taux de natalité baisse néanmoins pour s’établir à 16,5 ‰ en 2015 contre 18,7 ‰ dix ans plus tôt. ».
L’étude de l’INSEE sur l’évolution de la population souligne bien une spécificité réunionnaise fondamentale vis-à-vis de la France. La Réunion voit sa population continuer à augmenter du fait de l’accroissement naturel. C’est la conséquence de 14.000 naissances par an, avec l’allongement de l’espérance de vie qui a progressé de 30 ans au cours de ces 60 dernières années. Ce nombre important de naissance ainsi que la croissance de celui des personnes âgées amène des besoins dans les domaines de la petite enfance et de l’accompagnement des aînés. Rien ne pourra empêcher la poursuite de cette évolution pendant encore de nombreuses années. De cette donnée concrète résulte la proposition d’un service d’intérêt public dans le domaine de l’aide à la personne formulée par le PCR.
Le nombre important de naissance a également pour effet de nécessiter d’importants investissements humains et matériels dans le domaine scolaire. Or ce n’est pas l’orientation prise par ce gouvernement. Sa décision de réduire les emplois-aidés a eu pour conséquence de retarder la rentrée scolaire. L’État n’a pas pris les dispositions pour embaucher des agents titulaires pour faire fonctionner les écoles. Les communes ont donc dû assurer le service en recourant à des emplois précaires subventionnés par l’État. L’évolution de la population réunionnaise montre que les besoins de personnels dans les écoles sont permanents. Cela signifie que l’État devra embaucher des titulaires pour y répondre, car l’Éducation nationale relève de sa compétence.
L’évolution de la population de La Réunion montre bien qu’une autre politique est nécessaire.
M.M.
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