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Fin du séjour de François Baroin
20 juillet 2005
Le ministre de l’Outre-mer, François Baroin, a quitté La Réunion hier midi, après avoir eu une réunion de travail avec une partie des acteurs économiques de l’île. Il a exhorté les Réunionnais à “être fiers” de leurs résultats économiques. Les opérateurs économiques se sont dits conscients de ces atouts et ont demandé à l’État d’aider à les “booster”.
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"La Réunion est citée en exemple pour son dynamisme, son taux de croissance et sa capacité à travailler en réseau. Vous pouvez être fiers de vous. En tout cas, le gouvernement est fier de vous et il vous suivra dans la voie que vous avez choisie", a déclaré François Baroin devant les opérateurs économiques de l’île réunis hier matin dans l’amphithéâtre de l’École de gestion et de commerce (EGC) à Sainte-Clotilde.
L’exhortation était dans le ton ambiant. "Il n’y a point de place ici pour des propos misérabilistes et des lamentations. Dans la dure réalité du manque d’emploi, les forces vives de l’île se mobilisent, par delà leurs différences, au service du développement", a ainsi souligné Éric Magamootoo, président de la Chambre de commerce et d’industrie (CCIR).
"Les Réunionnais ne se complaisent pas d’assistanat, mais veulent le développement de leur île, source d’activités et d’emplois durables", a insisté Jean-Raymond Mondon, président du Conseil économique et social régional (CESR). Comme tous les autres intervenants, ils ont souligné que La Réunion possède de nombreux atouts méritants d’être “boostés”.
"La filière-canne s’effondrerait..."
Ces mises au point faites, l’accent a été mis sur les grands problèmes posés à La Réunion. À commencer par les menaces que la baisse du prix du sucre voulue par l’Union européenne fait peser sur la filière canne. Guy Derand, président de la Chambre d’agriculture, rappelait : "si la compensation des pertes de revenus liés à cette baisse ne se fait à 100% (la Commission européenne préconise une indemnisation à hauteur de 75% seulement de la baisse du prix du sucre - NDLR), la filière canne s’effondrerait entraînant dans sa chute le secteur agricole tout entier". Une position défendue par les tous les représentants de la filière canne de l’île.
"Nous sommes conscients que le succès de la filière-canne sera celui de l’économie réunionnaise. Nous sommes sur le même bateau et nous devons nous serrer les coudes. Il faudra trouver des compensations et les moyens de contenir la baise du prix du sucre", a noté François Baroin en assurant les planteurs de son soutien.
"Nous devons pouvoir mieux faire"
Pour sa part, Éric Magamootoo a illustré en chiffres “le dynamisme de l’économie” réunionnaise : "2.200 entreprises ont été créées en 2002 et 2.700 en 2004. La même année, 3.000 emplois ont été créés dans le secteur marchand".
Il a estimé qu’"au demeurant, nous devons pouvoir mieux faire". Dans cette optique, il a demandé, notamment, que le secteur du commerce soit éligible à certains dispositifs d’aides financières. Le président de la CCIR a aussi jugé nécessaire "une évaluation de la loi-programme pour l’Outre-mer au terme de deux années d’application afin de mesurer, confirmer, améliorer et renforcer les mesures".
La demande a reçu un écho favorable. "Je vais demander une anticipation calendaire pour l’évaluation de la loi-programme. Ce qui a marché sera poursuivi, car, il faut être pragmatique, ce qui compte c’est ce qui marche. Nous examinerons ce qui n’a pas marché, nous définirons pourquoi et nous modifierons ce qui doit être modifié", a répondu François Baroin en assurant que la loi-programme, amendée s’il le faut, "restera en vigueur". "Car je n’ai nullement l’intention de faire une nouvelle loi simplement pour avoir le plaisir de mettre mon nom dessous", disait-il.
"Transformer l’essai"
Giraud Payet, président de la Chambre de métiers et de l’artisanat, a énuméré les atouts de son secteur d’activité “porteur d’emplois” et qui représente "1 milliard de chiffre d’affaires, une entreprise sur trois et 15% de la population active occupée". Il a affirmé que "la marge de progression de l’activité l’artisanale est prometteuse. On pourrait facilement transformer l’essai si l’on réglait définitivement la question du foncier économique pour nos entreprises en création et en développement".
Quant à Jean-Raymond Mondon, il souhaitait qu’au moment où "les différents partenaires de l’île, publics comme privés, politiques et socioprofessionnels, patronaux et syndicaux, montrent depuis des années leur volonté commune de gouvernance intelligente, vous puissiez non seulement les entendre mais aussi être, avec eux, leur défenseur tant à Paris qu’à Bruxelles auprès de ceux qui méconnaissent l’Outre-mer ou qui l’oublient car ne la connaissant pas".
"Ne pas oublier le message du 29 mai"
Promettant de revenir dans l’île en septembre prochain "pour un examen en profondeur de tous les problèmes", François Baroin a souligné : "je ne suis pas un idéologue et je ne suis pas un adepte du prêt à penser. Je m’appuie sur des éléments pragmatiques et je suis convaincu que le développement repose sur le secteur marchand".
Assurant une nouvelle fois les acteurs économiques du soutien du gouvernement, il a terminé : "je suis de ceux qui pensent que pour être respecté, l’État doit être ferme sur deux grands points. D’une part, le respect de la parole donnée et à ce titre il doit solder ses comptes et vous donner ce qu’il vous doit. D’autre part, il doit avoir un langage franc et sincère. Car il faut être clair. Un message nous a été délivré le 29 mai dernier (référence à la victoire du "non" au référendum sur le projet de Constitution européenne - NDLR), il ne faut pas l’oublier".
François Baroin a quitté La Réunion en milieu de journée pour Madagascar, où il assistera avec le président de la République, Jacques Chirac, les présidents des collectivités locales réunionnaises et le préfet de La Réunion au Sommet de la Commission de l’océan Indien.
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