
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Un combat de 50 ans sur le point d’être gagné
2 décembre 2011, par
Les conseillers régionaux de l’Alliance ont remis hier au commissaire enquêteur présent en mairie de Saint-Denis leur contribution à l’enquête publique relative au nouveau projet de route en mer à six voies. Quelques heures plus tard lors d’une rencontre avec la presse, ils ont de nouveau démontré que la six voies n’est qu’une folie qui porte en elle les germes de sa faillite. Ainsi à son corps défendant, Didier Robert met fin à toute illusion sur la construction d’une nouvelle route du littoral. Une lutte de 50 ans est sur le point de s’achever sur la victoire de la ligne du développement.
« La route du littoral est condamnée et ne se fera pas. Un demi-siècle de luttes et nous avons fini par gagner », explique en substance Paul Vergès. En lançant une enquête publique sur un projet de route à six voies en mer, les adversaires du tram-train voulu par le peuple réunionnais ont créé eux-mêmes les conditions de leur faillite. Leur route ne pourra pas être construite, et l’entêtement de la Région Réunion à vouloir passer en force finit par enterrer toute possibilité de projet réaliste. À son corps défendant, Didier Robert est donc le fossoyeur de la nouvelle route du littoral. En marquant contre son propre camp, le président de la Région ouvre la voie à une victoire historique de la ligne du développement. C’est en effet un combat de 50 ans qui va s’achever sur la victoire de ceux qui ont lutté depuis toujours pour le chemin de fer, et contre l’imposition aux Réunionnais du modèle du tout-routier sans aucune alternative. À six mois des élections, la bataille du rail pour la construction d’un tram-train électrique est donc plus que jamais d’actualité.
La route engloutie
De plus, dans le protocole signé par Didier Robert, le gouvernement a roulé la Région Réunion dans la farine. En effet, le péage est supprimé, et les surcoûts inévitables du chantier devront être pris en charge à 100% par les Réunionnais : « on fait payer à toute La Réunion la folie de ce projet ».
C’est la vantardise incarnée par l’ajout de deux voies supplémentaires au projet initial par Didier Robert qui fait tout couler. Où trouver à La Réunion 10 millions de mètres cubes de matériaux ? Quel sera le prix de la future route ? Quels sont les habitants de l’Ouest, de l’Est et du Sud qui accepteront que tous les investissements de la Région pendant 10 ans partent dans un projet fou d’à peine 10 kilomètres entre Saint-Denis et La Possession ?
À cela s’ajoute la hausse du niveau de la mer. Tout l’argent que la Région prévoit d’engloutir dans l’océan est destiné à une infrastructure qui n’intègre pas l’accélération des effets du changement climatique. Toutes les prévisions ne cessent d’être toujours plus pessimistes chaque année, et la possibilité d’une montée des eaux de 6 mètres d’ici la fin du siècle est clairement évoquée. Alors à quoi bon jeter des milliards dans une digue et un viaduc qui ne serviront que quelques années.
Un aveu d’impuissance
Quant à un tunnel routier sous le littoral Nord de Saint-Denis, il est tout aussi impossible à réaliser à cause des nombreuses ravines qui traversent cet endroit.
Devant toutes ces questions soulevées par la réalité, les éléments à disposition de la population n’apportent aucune réponse. À croire que les promoteurs de ce projet fou vivent bien sur une autre planète.
Cette absence d’information explique pourquoi l’enquête publique n’attire pas les foules. Elle est aussi un aveu d’impuissance : rien ne peut justifier un tel gaspillage.
Sur les plans techniques, environnementaux et financiers, le projet pharaonique de route en mer cumule les impossibilités. La bataille du rail est donc plus que jamais d’actualité.
Manuel Marchal
Enquête publique pas du tout valable
Membre de la commission sectorielle concernée par la route du littoral à la Région, Michel Lagourgue constate un manque d’études manifeste dans ce projet. Il manque un certain nombre d’éléments permettant aux générations actuelles et futures de se prononcer, car plusieurs générations devront payer. Il n’est pas fait état des nouvelles prévisions de hausse du niveau de la mer, le projet est donc « fondé sur des statistiques dépassées ». « La Commission nature et paysage a rendu un avis particulièrement critique », note Michel Lagourgue, la commission de la nature ayant voté contre à la majorité. « Y aura-t-il des bandes d’arrêt d’urgence ? Les vélos pourront-ils circuler ? L’ancienne route pourra-t-elle être utilisée ? Et les voies de bus. Et comment la route débouchera-t-elle sur Saint-Denis ? « C’est la mort cérébrale de La Réunion ». « Comment un dossier qui n’a aucun sens peut-il être à l’enquête publique ? », demande Michel Lagourgue qui considère que cette procédure ne peut pas être considérée comme une enquête utile, valable. |
Où trouver 3.500 piscines olympiques de remblais ?
Le projet de route en mer bute sur un obstacle majeur : où trouver les 10 millions de mètres cubes de matériaux nécessaires à sa construction ? Car il faudra au moins 3.500 piscines olympiques de remblais pour construire 7 kilomètres de digue en mer. À La Réunion, les carrières seront-elles suffisantes ? Et quelles seront les conséquences de leur surexploitation ? Cette impossibilité technique majeure n’existait pas dans le projet initial car les déblais des tunnels du tram-train devaient fournir une part importante des matériaux, rappelle Maya Césari. La décision politique d’arrêter un chantier va entraîner l’impossibilité technique d’en réaliser un autre. |
Reproduction des erreurs du passé
Béatrice Leperlier a insisté sur le prix à payer pour les générations futures. En décidant de remplacer deux chantiers par un seul, la Région prive les Réunionnais d’une alternative au tout-automobile. Cela contribue à augmenter le parc automobile et à grever le budget des Réunionnais obligés de brûler du carburant acheté à prix d’or. Car le gasoil vient aujourd’hui d’atteindre un prix record, à combien s’élèveront ces prix dans quelques années ? Ceux qui veulent imposer une route à six voies en mer aux Réunionnais ne sont donc capables que d’une chose, reproduire les erreurs du passé pour les faire supporter aux générations futures. |
Surcoût payé à 100% par les Réunionnais
Catherine Gaud met le doigt sur la coupable légèreté avec laquelle la Région s’apprête à endetter les Réunionnais sur des générations. Alors que les publicités vantant Didier Robert disent que la route coûtera 1,6 milliard, le vice-président délégué à ce projet a l’honnêteté intellectuelle d’avouer publiquement que le coût final sera largement au-dessus. Dans l’accord de Matignon signé par Paul Vergès, l’État s’engageait à prendre en charge sa part du surcoût. Dans le document signé par Didier Robert, c’est la Région, et donc les Réunionnais, qui paieront les dépassements à 100%. « Nous ne sommes même pas sûrs d’avoir les 100 millions d’euros de l’Europe », ajoute Catherine Gaud. La Région veut donc que les Réunionnais paient des centaines de millions d’euros en plus. Le coût prévisionnel actuel est de 1,7 milliard pour 12 kilomètres, à comparer aux 1,1 milliard d’euros pour les 34 kilomètres de la Route des Tamarins, un principe de réalité à rappeler. |
Urgence du tram-train
André Thien ah Koon constate que « nous sommes retournés 10 ans en arrière ». Avec ce projet, les embouteillages iront de l’entrée de Saint-Denis à Saint-Paul tous les matins. « Souhaitons que le président actuel ne reste plus là longtemps et revenons à l’ancien projet : tram-train et route à 4 voies ». « Je souhaite qu’au Sénat, le président de l’Alliance puisse aider La Réunion à sortir de l’impasse », ajoute-t-il. |
Réunion Première oublie l’Alliance
Hier soir dans son journal, Réunion Première a fait un sujet sur le dépôt de la contribution d’Yvette Duchemann à l’enquête publique. La représentante des Verts a pu ainsi faire part de son opposition au tout-automobile. Hier, l’Alliance a donné sa contribution à l’enquête publique, et elle a organisé une conférence de presse pour donner sa position sur ce projet. Mais hier soir, Réunion Première n’a pas fait état du point de vue de l’Alliance. Apparemment du côté du Barachois, il ne faut pas froisser un Didier Robert en bien mauvaise posture, même si le prix à payer est de censurer l’opposition, comme à l’époque des pires fraudes électorales. |
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Le calendrier scolaire élaboré par le Rectorat pour les 3 prochaines années est désormais connu et fait débat. Pour cause, à l’exception de (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
Le Conseil départemental a décerné, le vendredi 27 juin, les prix « Thérèse Baillif » et « Célimène » lors d’une cérémonie organisée dans (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Mé dam zé méssyé, la sossyété,dsi la késtyonn fors néna la fors natirèl, sak wi gingn an néssan épi an grandissan korèktoman. Mwin lé sirésèrtin (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Normalien et énarque, chercheur en philosophie politique, Bruno Guigue est professeur invité à l’Université normale de la Chine du Sud (Canton) et (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)