La Réunion île du développement durable — 3 —

La jeunesse réunionnaise actrice du développement de notre région

7 mai 2011, par Céline Tabou

Lors du Forum des idées sur l’Outre-mer, le 27 avril, Paul Vergès a rappelé le contexte géostratégique dans lequel se trouvait La Réunion. Située dans l’océan Indien, La Réunion, avec sa jeunesse formée et en constante augmentation, pourrait contribuer au développement des pays de la région. C’est dans les pays proches que se situera un débouché important pour les 20.000 étudiants qui fréquenteront l’Université de La Réunion.

Face à la hausse démographique et l’accroissement du nombre d’étudiants à La Réunion, mais aussi dans la zone, comme Madagascar qui va d’ici 2050 atteindre 43 millions d’habitants, et le Mozambique 39 millions, La Réunion est devenue une région qui a un niveau de formation sans équivalent à des milliers de kilomètres à la ronde. C’est un atout qui peut aider les pays en voie de développement à se moderniser et avancer dans les domaines de l’économie, politique, culture, science et technique, innovation et recherche et développement.

Devant l’assemblée constituée de représentants socialistes et de gauche, Paul Vergès a expliqué que les pays les moins avancés autour de l’île pouvaient profiter des connaissances et du savoir-faire des Réunionnais, « ces pays sont demandeurs des transferts des technologies dans tous les domaines : environnement, institution, science et technique ».

La Réunion compte plus de 55% de jeunes sans emplois, parmi eux une grande majorité est diplômée et pourrait contribuer au développement des pays limitrophes. « Ce qui est un drame aujourd’hui pour nos jeunes diplômés, dont le nombre va augmenter, 20.000 étudiants d’ici 2050, c’est qu’il n’y aura pas d’emplois pour eux à La Réunion, alors qu’autour de nous, de nombreux États sont prêts à les faire venir pour travailler au développement leur pays ». Parmi eux, Madagascar, le Mozambique, les Comores, les Seychelles, entre autres, souhaitent faire venir de la main d’œuvre intellectuelle, car, comme l’a indiqué Paul Vergès, « ces pays auront besoin de formateurs et de gens formés dans tous les secteurs de la vie économique, sociale, culturelle et sportive ».

Ces transferts de compétences permettraient à La Réunion, « dans une démarche de donnant-donnant », de participer au co-développement au sein de la zone océan Indien, « car nous avons à La Réunion une équipe de recherche considérable, notamment avec le Cyclotron, la station internationale d’étude du Maïdo, l’antenne satellitaire pour aider tout l’environnement en matière de météorologie, de développement des récoltes et de l’état de l’agriculture. C’est le moment d’y aller et de proposer aux jeunes sans emploi d’aider d’autres pays à se développer durablement », a expliqué Paul Vergès.

Céline Tabou


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