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Thierry Robert, maire de Saint-Leu
19 décembre 2009, par
Hier soir, la réunion du conseil municipal, que l’on pouvait suivre sur écran à l’extérieur, s’est déroulée en créole et en français. Même les dossiers ont été traduits en créole par Axel Gauvin, président de l’Office de la langue créole, et Luçay Soubaya Péranaïck. In kinzène lartik laté mi an déba. Une manière forte de célébrer le 20 décembre 2009 dont les festivités ont commencé après cette réunion mémorable, sur la place de la mairie, avec Kozman Ti Dalon et les frères Lacaille.
Pourquoi avoir pris la décision de placer la réunion du conseil municipal du 18 décembre 2009 sous le signe du bilinguisme créole/français ?
– Si nous avons fait ce choix avec l’équipe municipale c’est pour marquer les festivités du 20 décembre. Nous avons voulu associer un acte administratif à la langue créole. Le moment s’y prête parfaitement. Dans l’administration nous parlons uniquement le français. Bien sûr, nous sommes Français, dans un département français, mais nous devons aussi mettre en valeur notre langue créole, notre patrimoine…
Par ailleurs, le conseil municipal attire trop peu de personnes. Le bilinguisme est une manière d’inciter la population à assister aux séances du conseil municipal, à s’intéresser plus à la vie de la Cité.
Nous utilisons le français, voire l’anglais, mais il faut savoir qu’aujourd’hui, le créole est en train de « filer ». Cette langue, certains en ont honte. Nous devons être fiers de parler notre langue créole, de la défendre, de la mettre en valeur. Il est vrai que le créole s’arrête à nos côtes, mais après nous avons le français, l’anglais, le mandarin…
Quelle place doit avoir la langue créole dans l’espace public ?
– La Réunion est un département français, avec ses avantages et ses inconvénients. À un moment donné, nous devons rentrer dans le cadre. Par exemple, les actes administratifs doivent être rédigés en français. Cela est accepté et respecté. Mais encore un fois, nous ne devons pas avoir honte de parler notre langue créole. En Alsace, en Bretagne, dans toutes les régions françaises, il existe des langues régionales. La langue créole réunionnaise doit prendre toute sa place, à l’oral et à l’écrit, dans le respect des lois de la République française.
Cette initiative annonce-t-elle d’autres initiatives dans le développement de la culture réunionnaise à Saint-Leu ?
– Nous sommes un défenseur de la culture réunionnaise. Nous sommes en train de discuter, avec Axel Gauvin, responsable de l ‘Office réunionnais de la langue créole, d’une signalisation bilingue, comme au Port et à l’Entre-Deux. Nous nous engageons résolument dans cette voie, dans le respect des lois françaises. Nous nous considérons comme un élu qui défend la culture créole. Cela ne passe pas seulement par la valorisation de la langue, mais aussi par la cuisine, la musique, la façon de faire la fête. La fête à Paris ou à Saint-Leu, ce n’est pas la même chose. Il y a beaucoup d’aspects de la culture à défendre. À Copenhague, les gouvernements tentent de trouver des solutions sur le changement climatique. Il serait aussi catastrophique de laisser reculer notre culture créole.
Propos recueillis par YVDE
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