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6 juin 2011, par
L’article publié hier par David Chassagne visant la réaction de “Témoignages” au traitement du rapport de la CRC par son journal appelle quelques approfondissements.
La posture de l’arroseur arrosé est assez incommode pour que l’on puisse vouloir la faire assumer par un autre que soi. C’est visiblement ce qu’a demandé le journaliste Jean-Philippe Lutton, du “JIR”, à son collègue David Chassagne, bien connu pour l’agilité et l’acidité combinées de sa plume. Dans son édition dominicale, ce dernier s’efforce donc de répondre point par point et par procuration aux remarques formulées par notre journal à l’encontre de son collègue dans deux articles de “Témoignages”. Objet du débat : le traitement, par M. Lutton, du rapport rendu par la Chambre régionale des comptes (CRC) au sujet de la gestion de la SR21… traitement qui “cible” surtout Pierre Vergès, ancien dirigeant de la SEM.
« Qui a peur de Pierre Vergès ? », demandions-nous mercredi dernier, en commentant les procédés rédactionnels de notre confrère, qui, la veille, visait l’ancien responsable de la SR21 par une série de lourds sous-entendus et de propos polémiques. Nous soulevions particulièrement la “coïncidence” entre cette attaque subite contre un dirigeant du PCR et les difficultés récentes subies par l’UMP, dont le “Journal de l’île” est réputé proche. « Théorie du complot », nous a répondu hier David Chassagne dans les colonnes du “JIR”, ajoutant en substance que les écrits du “JIR” n’étaient pas des écrits de commande. Cette affirmation nous permet d’apporter quelques précisions supplémentaires à cette controverse.
Le poids de l’histoire
Commençons donc par rassurer notre confrère : nous ne comptons pas au nombre des adeptes de la théorie du complot. En revanche, nous savons quelles tendances lourdes pèsent sur la fabrique des opinions à La Réunion.
Quel que puisse être par ailleurs le talent de ses plumes, l’histoire du “JIR” est profondément imbriquée à celle de l’anti-communisme. La chasse aux sorcières “péi” a présidé à la naissance même du journal au commencement des années 1950 ; elle a constitué une préoccupation parfois obsessionnelle, en tous cas toujours centrale, de ceux qui s’y sont illustrés ou qui l’ont dirigé. Une continuité idéologique qui est d’ailleurs à l’origine d’épisodes édifiants pour qui s’intéresse à la structure des mentalités en général et à la psychologie politique en particulier. Ainsi le mythique Martin-Darène dit « MAD », anti-communiste convaincu et pilier du “JIR”, poussait l’adhésion aux pratiques de son temps jusqu’à nier la fraude électorale massive qui, partout, empêchait les candidats communistes d’obtenir les mandats que leur confiait le choix des électeurs. Une croyance si fermement établie qu’il n’hésita pas à compter en 1969 au nombre des fondateurs de l’A.D.N.O.E (Association pour le déroulement normal des opérations électorales), formation qui, des ecclésiastiques aux membres de la société civile, regroupait bien au-delà des rangs communistes. Pour l’éditorialiste du “JIR”, la démarche devait servir à démontrer la « supercherie » communiste. Or, la fraude constituait bien une réalité. Lorsqu’il y fut confronté, René Martin-Darène quitta l’ADNOE, préférant ainsi avoir tort contre la morale que d’avoir raison aux côtés du PCR… et reprit son rôle de porte-plume des fraudeurs. L’histoire a pesé elle aussi — ô combien — sur le recrutement des personnels dirigeants du journal qui ont suivi la période de fraude et de violences électorales massives.
Parcours idéologiques
Ce n’est ainsi pas par hasard que la Direction du quotidien échut en 1990 à Jacques Tillier. Ancien journaliste de “Minute” (hebdomadaire proche du Front national à l’anti-communisme viscéral), le rédacteur en chef du “JIR” assura très logiquement une continuité idéologique au journal, qu’il eut le soin de détacher en apparence des appareils politiques de droite, en adoptant un positionnement “ni droite, ni gauche” hérité de ses anciens engagements dans l’Hexagone. La place occupée par le “JIR” dans l’opinion réunionnaise est ainsi héritière de décennies d’affrontement idéologique. Celui-ci, d’ailleurs, va au-delà des antagonismes “droite-gauche” ou « départementalistes contre communistes ». Il n’est que l’une des formes que prend l’opposition entre deux courants aussi profonds qu’opposés qui traversent l’histoire matérielle et culturelle de La Réunion : continuité des intérêts économiques des monopoles et de la structure sociale et culturelle marquée par la colonisation, contre poussée de l’économie réunionnaise et désir de réalisation identitaire. Pour les premiers, les modèles économiques, sociaux et culturels, même plus ou moins adaptés, de l’ancienne métropole coloniale doivent présider aux destinées des Réunionnais. Pour les seconds, c’est dans la réalité d’ici et dans le génie propre du peuple de La Réunion que doivent avant tout être recherchés les matériaux de construction d’un futur propre au sein de la République.
Courants contraires
Les uns voient dans La Réunion le miroir réfléchissant de l’ancienne métropole. Les autres souhaitent que leur pays brille de sa lumière. De ces logiques opposées découlent une série de positions. Les uns tiendront pour rien l’initiative réunionnaise ; les autres l’exalteront. Historiquement, le “JIR” fut, et est toujours, le porte-parole des premiers. On le constate au quotidien, mais plus encore à l’occasion d’évènements exceptionnels. On se souviendra, ainsi, de la lecture donnée par le “JIR” à la rencontre intervenue, lors du Sommet de Copenhague de 2009, entre Paul Vergès, alors Président de Région, et Rajendra Pachaury, Prix Nobel de la Paix et président du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental d’études climatiques). Objectivement, l’échange était un évènement : peu de chefs d’État eurent pareil entretien avec la plus haute autorité planétaire en matière d’écologie ; moins encore en reçurent des encouragements tels qu’adressés par M. Pachaury au Réunionnais. Or, le “JIR” prit le parti d’en ricaner, présentant ce voyage comme une goguette coûteuse et sans intérêt. Pour dégrader l’image d’une démarche réunionnaise éminente, M. Mont-Rouge n’a eu nul besoin de prendre ses ordres à l’UMP. Pas plus que Jacques Tillier ne prenait les siens au “Paquebot” du Front national à Saint-Cloud, et que Martin-Darène ne suivait les instructions écrites de Michel Debré. Et le “JIR” d’aujourd’hui n’a pas à attendre l’ordre de la pyramide inversée UMP pour lui apporter son aide, lorsque pointent les difficultés. Il ne fait que suivre la pente que lui assigne l’histoire, celle du porte-parole d’un groupe, d’intérêts sociaux et économiques historiquement définis, dont ceux qui écrivent ont adopté l’humeur idéologique et culturelle. On ne peut guère le leur reprocher : on sait que les hommes « font l’histoire, mais ne savent pas l’histoire qu’ils font ». Il ne serait pas mauvais, en revanche, qu’ils sachent que l’histoire qu’ils écrivent à leur insu et emplis, sans doute, de prétention à l’objectivité, n’est en rien désintéressée…
Geoffroy Géraud-Legros
Tiens, voilà du bidon...
Visiblement, M. Chassagne éprouve quelque gêne envers les choix rédactionnels de Jean-Philippe Lutton, auquel il prête sa plume. Dans son article de lundi dernier, ce dernier présentait comme « confidentiel » le rapport dont il restituait les extraits. Or, le document n’avait rien de confidentiel : Pierre Vergès l’avait lui-même mis en débat sur son site web, une dizaine de jours auparavant. Le journaliste du “JIR” se prévalait donc faussement d’un scoop, mais, de surcroît, était allé « piquer » ses références sur le blog de celui contre qui il s’apprêtait à écrire. Une démarche que David Chassagne n’éclaire pas, préférant voir dans la démarche de Pierre Vergès un acte de défense préventive. Ce qui ne dit pas ce que M. Chassagne pense du procédé employé par son collègue…
Geoffroy Géraud Legros
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