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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Sursis au transfert des TOS, rééquilibrage des effectifs dans la fonction publique
3 août 2004
Le combat contre le démantèlement du service public de l’Éducation nationale, entamé par l’Intersyndicale depuis un an et demi, continue. Le projet de loi Raffarin passe en force, ce qui n’étonne qu’à moitié les syndicalistes.
Lors d’une réunion en préfecture, hier matin, en présence du recteur et du préfet, Gilbert Romain, au nom de l’Intersyndicale, a contré les chiffres avancés par le rectorat de 300 TOS nécessaires au rattrapage. Il a fait remarquer qu’il faut y ajouter "les 1.400 emplois aidés qui sont à temps partiel, soit 700 à temps plein, et les 200 contractuels, soit au bas mot 1.200 TOS. Sans les emplois aidés et les contractuels, aucun établissement ne peut fonctionner". Le recteur n’a pas contesté cette réalité.
Gilbert Romain fait encore remarquer que "au vu de notre démographie, la Région devrait construire un lycée tous les dix-huit mois ; et le Département deux collèges par an. À terme La Réunion a besoin de près de 3.000 emplois TOS dans l’académie pour les quinze ans à venir. Devant ces difficultés nous disons toujours non au transfert des TOS, car c’est une loi mauvaise pour La Réunion et pour la France entière. Ce n’est ni plus ni moins qu’un transfert de charges".
La première demande de l’Intersyndicale est que le rééquilibrage proposé se fasse car "nos jeunes ont besoin d’un encadrement digne de ce nom". La deuxième demande est celle d’une réelle prise en compte du refus de ce transfert, refus notamment exprimé par la présidente du Département et par le président de Région.
"Malgré le procès qu’on a pu nous faire en avril 2003, nous avions raison d’être dans la rue, de nous battre contre l’économie que le gouvernement veut faire en rejetant les TOS sur les collectivités", déclare Gilbert Romain. Et il poursuit : "Nous avons pris acte du revirement politique de certains élus. L’Intersyndicale a annoncé le danger pour tout le pays. Il faut que le rattrapage soit réel".
Le transfert est suspendu tant que le rééquilibrage dans la fonction publique n’est pas engagé. La ministre de l’Outre-mer, Brigitte Girardin, a décidé la création d’une commission d’évaluation pour quantifier les besoins, l’Intersyndicale veut être associée à cette nouvelle instance.
Pour Jean-Marc Gamarus (CGTR), c’est également toujours non au transfert des TOS : "le travail syndical continue. Nous avons gagné la bataille de l’opinion publique, nous sommes désormais sur un terrain politique ; le transfert, comme son report, est politique. Raffarin continue dans son aveuglement malgré le déploiement de la mobilisation. Si la rue ne gouverne pas, elle vote et elle a sanctionné le gouvernement à chaque élection".
Le syndicaliste poursuit : "Nous avons gagné une bataille au niveau du rattrapage. Après la bataille pour l’égalité sociale, s’ouvre la bataille pour l’égalité collective. Une bataille pour le vrai développement durable, pour une vraie mise à niveau. On a gagné des batailles et on ira jusqu’au bout pour que ce transfert soit rejeté".
Pour qu’il n’y ait aucun malentendu, Jean-Louis Belhôte (SGEN-CFDT) réaffirmait quant à lui : "tout transfert est un démantèlement du système de l’Éducation nationale. L’Éducation doit rester nationale. Nous avons pu empêcher le transfert de l’ensemble des Conseillers d’information et d’orientation, des psychologues et des médecins scolaires, reste cette catégorie (les TOS - NDLR) pour laquelle le combat continue".
"Si Raffarin persiste dans son entêtement, ne faisons pas preuve d’amnésie", poursuit Jean-Louis Belhôte, "Tant que nous n’aurons pas la certitude que le transfert des TOS ne se fera pas, nous poursuivrons le combat. La question est aussi maintenant du côté des organisations politiques, pour exprimer un refus catégorique et sans condition".
Pour Dominique Herrbach (FSU), "suite à l’adoption définitive sur la loi des responsabilités locales, le coup de théâtre a été la question du rattrapage des DOM au moment de la venue du président de la République dans notre île. Les TOS ont un caractère emblématique. Le combat a changé de nature, il est devenu politique. Au niveau national nous avons perdu la bataille contre la décentralisation, mais ce sursis nous permet de poser le problème du rééquilibrage de la fonction publique".
Il informait à ce sujet que le rectorat avait annoncé hier matin que le ministère de l’Éducation nationale accompagnerait les collectivités dans la construction d’établissements scolaires. Le responsable syndical dresse un constat navrant : "ce gouvernement reste sourd aux manifestations, aux élections, il n’a pas voulu risquer d’essuyer un échec dans un débat parlementaire. Il méprise la rue, le choix des urnes et sa propre représentation parlementaire. Le combat est politique, il y a aujourd’hui une confluence d’intérêts ponctuels avec les présidents des collectivités. On peut supputer qu’en 2007 en cas d’alternance, il sera possible de revenir sur la loi".
Christian Picard (UNATOS) offre un commentaire plus optimiste : "Nous avons fait un pas vers une victoire, mais le rattrapage est un réel espoir pour les TOS, dès la rentrée nous prévoyons de nouvelles mobilisations. Nous bénéficions d’un sursis, il faut mettre à profit ce délai pour que La Réunion remporte cette victoire".
Jean-Marc Gamarus poursuivait : "Nous n’avons pas perdu, sinon nous aurions été transférés sans procès. Tout le monde doit continuer à lutter ensemble pour gagner la bataille du développement et pour la mise à niveau de notre pays. Mettons ce temps à profit, dans trois ans nous saurons si nous avons gagné". Et Jean-Louis Belhôte concluait : "Rien n’est jamais acquis, un décret est changé par un décret, une loi a été votée, une loi peut la changer".
L’Intersyndicale attend désormais les décrets d’applications qui détermineront les critères de l’évaluation. Ce qui est certain c’est que La Réunion souffre d’un manque cruel de postes, l’académie est avant-dernière au niveau national, devant celle de Nice. Alors que la moyenne nationale est de 20 postes TOS pour 1.000 élèves en Métropole, le rapport est de 10 pour 1.000 à La Réunion. Le recteur parlait à l’Intersyndicale d’un manque de places pour les élèves dès la prochaine rentrée, soulevant la question de la construction d’établissements scolaires.
Eiffel
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