Quand une image médiatique se fissure…

La Mairie de Saint-Paul s’intéresse-t-elle vraiment aux plus démunis ?

12 février 2014, par Manuel Marchal

Dans les médias, la députée-maire de Saint-Paul se donne l’image d’une personne qui dit lutter contre la pauvreté. Est-ce la vérité ? Lorsque la mairie refuse de répondre aux bonnes volontés, il y a lieu de s’interroger…

Au sein de cette institution, s’intéresse-t-on vraiment à aider les plus pauvres à ne plus l’être ? (photo Toniox)

Huguette Bello et des médias n’en ratent pas une pour tenter de faire croire que la députée-maire de Saint-Paul se bat contre la pauvreté. C’est une image médiatique qui s’est construite, mais correspond-elle vraiment à la vérité ?

Un premier exemple amène à s’interroger…

La lutte contre la pauvreté, c’est l’ouverture sur les personnes touchées par ce fléau. Elles doivent vivre dans des conditions difficiles. Pour que ce combat soit le plus efficace possible, toutes les bonnes volontés sont les bienvenues. La moitié de la population est en dessous du seuil de pauvreté. Les pouvoirs publics trouvent donc un soutien évident à pouvoir lier des partenariats avec toutes les personnes qui veulent s’impliquer dans ce combat.
Mais à Saint-Paul, est-ce le cas ?

Expérience concluante en Polynésie

Engagé de longue date dans le milieu associatif, Bernard V. veut apporter sa contribution à cette noble cause. Il a du temps à mettre au service des autres, et c’est fort logiquement qu’il se tourne vers la Mairie de Saint-Paul pour savoir s’il peut accueillir pendant les fêtes un couple de personnes âgées. C’était en 2007. Pas de réponse.

En 2008, la majorité change, mais la méthode reste la même : aucune réponse.
En effet, en 2008, Bernard V. rencontre un élu de la nouvelle équipe. Il lui conseille de renouveler sa demande. Peine perdue, les services de la Mairie restent muets.

En 2009, Bernard V. déménage en Polynésie. Comme à Saint-Paul, il va à la rencontre de la Mairie et fait part de sa disponibilité. Il est accueilli à bras ouvert et il anime des formations en cuisine. Grâce à son implication bénévole, des familles arrivent à améliorer leur hygiène alimentaire, ce qui leur procure un gain notoire pour leur santé.

Allô la Mairie…

Bernard V. revient à Saint-Paul. Enrichi par cette expérience polynésienne, il veut la mettre au service des autres. Il contacte donc directement le cabinet de Huguette Bello. Cette fois, il obtient un rendez-vous avec Christian Félicité début septembre. A la demande de ce dernier, Bernard V. prend rendez-vous avec le directeur du CCAS. La rencontre a lieu le 22 octobre. Le responsable administratif l’oriente ensuite vers un employé du Pôle de la vie locale. Ce dernier étant absent, les coordonnées sont laissées. Pas de réponse…
Le 31 octobre, Bernard V. rencontre un animateur de quartier, sans plus de résultat.

Alors le 26 novembre dernier, Bernard V. prend sa plume pour écrire à Huguette Bello, et commence ainsi sa lettre : « je me permets d’attirer votre attention sur la discordance totale entre des valeurs que vous souhaitez impulser et leurs inapplications par certains de vos services ».
Il récapitule ensuite toute la série de démarches vaines effectuées auprès de la Mairie de Saint-Paul.

Plus de deux mois après avoir envoyé cette lettre à la députée-maire, Bernard V. n’a toujours pas reçu de réponse. D’où cette interrogation : à Saint-Paul, toutes les bonnes volontés sont-elles les bienvenues ? La Mairie de Saint-Paul s’intéresse-t-elle vraiment aux plus démunis ?

 M.M. 

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