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4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Après la dispersion du barrage par la répression
20 février 2013, par
Comme la veille à La Rivière des Galets, la manifestation a été dispersée par la répression. Une des conséquences de ces affrontements, c’est l’incendie de la mairie annexe du quartier. Durant toute la journée, la commune du Port a multiplié les actions pour donner une perspective, mais dans le quartier de La Rivière des Galets, le cycle répression-galets a recommencé, et s’est étendu au rond-point des Danseuses.
Tension toute la journée hier à La Rivière des Galets. La manifestation a tourné à l’émeute à la nuit tombée. (photo Toniox)
La tension a été présente toute la journée hier à La Rivière des Galets. Un groupe de jeunes a organisé un barrage filtrant au Sacré Cœur. Pendant ce temps, la commune multipliait les rencontres pour tenter de trouver une issue à la crise. Mais l’urgence est telle que cela n’a pas suffi à faire retomber la tension. Sur un problème aussi grave relevant de la compétence de l’État qu’est l’emploi, une municipalité ne peut pas tout régler. Cela est d’autant plus vrai lorsque le nombre de contrats subventionnés par l’État est en baisse. Car comme l’a rappelé Jean-Yves Langenier, des solutions doivent être trouvées pour les jeunes, pour les moins jeunes et les femmes.
Or, face à une urgence sociale en aggravation, les moyens ne sont pas à la hauteur. À cause de la casse des grands chantiers notamment, le nombre de demandeurs d’emploi a continué à augmenter de 10.000 personnes l’an dernier. Mais les contrats aidés sont en diminution, tandis que les emplois d’avenir ont de grandes difficultés à démarrer. Les collectivités sont en grandes difficultés financières, et elles sont montrées du doigt par la Chambre régionale des comptes à cause de leurs charges de personnel.
C’est l’impasse.
Dans un contexte de telle tension, le dialogue est difficile. C’est sur cette voie courageuse que la municipalité s’est engagée. Elle a réuni les partenaires de l’insertion afin que sortent des projets qui pourront créer l’activité nécessaire à la création d’emplois. Elle part à la rencontre de la population dans les quartiers pour que du dialogue puisse naître des solutions partagées pour faire face à la crise.
Mais l’ampleur de cette crise générale est si grande à La Réunion que malgré tous ces efforts, le cycle répression-galets a repris hier soir à la nuit tombée. Les conséquences des affrontements entre les forces de répression et les jeunes, ce sont des dégradations, la mairie annexe de La Rivière des Galets à moitié détruite par les flammes, et la radicalisation des positions.
Il existe pourtant d’autres moyens pour rechercher une issue à la crise. Les émeutes de février dernier avaient vu une centaine de jeunes jetés en prison. Un an plus tard, la situation s’est aggravée, et une manifestation s’est transformée en émeute. La jeunesse sera-t-elle encore la cible d’une répression qui ne règle rien ?
M.M.
Jean-Yves Langenier : « que des projets soient lancés rapidement »
Jean-Yves Langenier a pu intervenir hier dans le journal télévisé de Réunion Première. Voici en substance ce qui a été dit. « Cette situation est toujours tendue. Cet après-midi (hier - NDLR), nous avons travaillé pour réduire les tensions et faire que la nuit se passe mieux. Il y a toujours des risques de poussée de fièvre, on n’est pas sorti de la situation de crise ». « Il y a eu un certain nombre de rencontres avec les manifestants, et de réunions de travail avec Pôle emploi, la MOI… Sur les secteurs du Parc Boisé et de La Rivière des Galets, nous allons faire en sorte que des projets soient lancés rapidement pour donner la possibilité d’avoir des solutions d’insertion ». Nous travaillons pour permettre d’accéder à des solutions d’insertion et d’emploi à des jeunes, à des moins jeunes et à des femmes. Le problème à La Réunion et au Port en particulier, c’est le chômage, c’est un cancer. On fera tout ce qu’on peut faire, mais on ne fera pas de miracle. Le problème est si grave, qu’il doit amener des solutions de grande ampleur, mises en place avec le gouvernement et les collectivités locales. « J’ai passé toute la journée dans des réunions : ZAC, ZUP, Rivière des Galets. On ne peut pas dire que je n’ai pas fait l’action qui fallait pour ne pas répondre aux besoins. D’autres élus sont intervenus de façon à commencer le dialogue. Il y a une mobilisation de la part des élus pour apporter cette possibilité de rencontre dans les meilleurs délais ». |
Rencontres avec des groupes d’habitants
Hier au Port, les rencontres se sont poursuivies avec les jeunes pour mettre en œuvre des projets plus précis. Dans l’après-midi, une réunion organisée par la municipalité a mis autour de la table des représentants de la MOI, du TCO, du Pôle emploi, de la Mairie et de chantiers d’insertion. L’objectif est que chacun puisse dire précisément ce qu’il peut faire en fonction de ses compétences, puis de définir une plate-forme commune qui sera ensuite discutée avec l’État, compétent en matière d’emploi. « On essaie de répondre à une urgence et la problématique de l’emploi demeure », précise Henri Hippolyte, adjoint délégué à la Vie associative. « Nous continuons de travailler depuis le début. Nous organisons des rencontres avec des groupes d’habitants et des techniciens pour travailler de façon concertée et raisonnée ». Si des jeunes arrivent à prendre conscience que les choses ne peuvent être réglées de suite, la crise sociale est si grave que l’urgence amène des blocages. « C’est difficile de faire comprendre que ce n’est pas facile et que la municipalité ne peut pas tout régler, car tout n’est pas de son ressort », explique Henri Hippolyte. Depuis jeudi, il y a des avancées, il a été possible d’échanger sur les méthodes et de montrer que la Mairie fait tout pour écouter et rencontrer les personnes concernées. |
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