
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
La C.G.T.R. et le nouveau gouvernement
11 juin 2005
Pour Ivan Horeau, le changement de Premier ministre n’apporte rien de nouveau. La politique proposée par Dominique de Villepin se situe dans la logique de celle de Jean-Pierre Raffarin. Quant à ce qui est proposé, ce n’est pas adapté à la situation spécifique de La Réunion.
(page 4)
Pour le secrétaire général de la CGTR, "la déclaration de politique générale de Dominique de Villepin s’inscrit dans le prolongement de celle menée par Jean-Pierre Raffarin". Sur ce point donc, le dirigeant syndical n’a pas été surpris, il note d’ailleurs qu’au moment de la passation de pouvoir sur le perron de l’hôtel Matignon, Dominique de Villepin a loué l’action, notamment les “réformes courageuses” de son prédécesseur.
Pour Ivan Hoareau, cette continuité est "surréaliste" après le résultat du scrutin du 29 mai dernier. "Lors de la campagne du référendum, on a eu pour la première fois un réel débat sur la question de l’Europe. Mais dans la déclaration de politique générale de Dominique de Villepin, on fait comme si le 29 mai n’avait pas eu lieu".
Car, pour le responsable syndical, le programme du nouveau gouvernement montre que "les exigences des salariés ne sont pas prises en compte".
Ivan Horeau déplore tout d’abord la méthode annoncée. Car le nouveau chef du gouvernement souhaite agir sans débat, en utilisant les ordonnances.
Quelles réponses ?
Et grand est le risque de voir s’accélérer la casse sociale mise en œuvre par les différents gouvernements qui se sont succédé depuis 2002. Car pour les mesures proposées pour lutter contre le chômage, le secrétaire général de la CGTR estiment qu’elles ne peuvent pas répondre à nos attentes, en particulier à La Réunion.
"Pour créer de l’emploi, il faut de la croissance, c’est par l’activité que l’on crée l’emploi, pas par les exonérations de charges patronales", note Ivan Hoareau, qui constate que "l’État continue à prendre en charge des cotisations dues par l’employeur, comme par exemple pour supprimer l’effet de seuil de 10 salariés, cela déresponsabilise les patrons". Derrière cette prise en charge des cotisations au-delà de 10 salariés se cache une remise en cause de ce seuil, estime le dirigeant confédéral, "c’est ce que veut le MEDEF, c’est la porte ouverte à la remise en cause de la représentation syndicale".
Précarisation de l’emploi
"Sur l’emploi, nous restons sur notre faim", poursuit Ivan Hoareau, "pour des raisons idéologiques, on a cassé une dynamique de créations d’emploi, avec les attaques contre les 35 heures et la suppression des emplois-jeunes", rappelle-t-il, soulignant que la réduction du temps de travail avait permis de créer au total plus de 400.000 emplois. "Aujourd’hui, nous subissons les conséquences de ces choix idéologiques".
Mesure phare présentée par Dominique de Villepin, le contrat nouvelle embauche est loin de pouvoir relancer cette dynamique, bien au contraire, "on assiste à la casse du contrat de travail à durée indéterminé, c’est la précarisation de l’emploi". Rappelons qu’avec cette mesure, une entreprise de moins de 10 salariés peut recruter une personne avec un nouveau type de CDI, assorti d’une période d’essai de 2 ans au cours de laquelle le salarié peut être renvoyé sans préavis ni indemnité.
"Ce contrat est réservé aux entreprises de moins de 10 salariés, cela représente 97% des entreprises à La Réunion et 46% des salariés". Le contrat nouvelle embauche ne ferait que "créer un effet d’aubaine", poussant les employeurs qui ont besoin d’embaucher à recruter sur un contrat à durée déterminée de 2 ans plutôt que sur un CDI, déplore Ivan Horeau. Le gouvernement veut régler le problème de l’emploi en s’attaquant au code du travail, coupable selon les libéraux de rigidités, poursuit-il.
Quant aux travailleurs privés d’emploi, ils sont encore davantage culpabilisés, avec un "renforcement du contrôle des chômeurs".
Écouter les Réunionnais
"Globalement, nous sommes dans la même logique que Raffarin", constate Ivan Horeau, "et nous sommes aussi face à un mépris des électeurs car on fait comme si le 29 mai n’avait pas eu lieu".
Ivan Horeau, tout comme le secrétaire général du PCR Élie Hoarau, affirme que les mesures proposées par ce gouvernement ne sont pas adaptées à La Réunion. "Proposer des “contrats aidés” au secteur marchand, cela peut peut-être marcher en France, où le tissu économique est beaucoup plus développé qu’ici, mais cela ne tient pas compte de la situation spécifique de La Réunion", précise le secrétaire général de la CGTR.
Cela montre une fois de plus que ce sont les Réunionnais qui sont les mieux placés pour proposer des solutions pour relever les défis auxquels nous sommes confrontés, et que l’on peut difficilement imaginer que c’est à Paris que l’on peut trouver des mesures adaptées à notre contexte spécifiquement réunionnais.
Manuel Marchal
Les salariés ont besoin de salaires
Dernier point abordé par le secrétaire général de la CGTR : le pouvoir d’achat. "Le gouvernement annonce une hausse du SMIC au 1er juillet, ce n’est qu’une mesure de rattrapage décidée par Martine Aubry, à l’époque du vote de la loi sur les 35 heures", précise Ivan Hoareau, "donc rien de nouveau".
"Le gouvernement veut relancer la participation, or, la participation n’est qu’une prime qui peut être remise en cause du fait des résultats de l’entreprise", critique le dirigeant syndical, "les salariés ont besoin que l’on augmente leur salaire". Ivan Hoareau constate que le gouvernement a des moyens d’agir qu’il n’utilise pas : "qu’est-ce qu’il l’empêche d’augmenter le SMIC pour peser sur les négociations salariales de branche ? Pourquoi le gouvernement ne cible-t-il pas les exonérations en fonction des créations d’emplois ?". Car les allègement prévus de charges dues par l’entreprise ne sont pas conditionnées à la création d’emplois.
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)