Sainte-Suzanne : une semaine de fermeture à José Barrau

La menace de répression renforce la mobilisation contre la fermeture d’une classe

7 mai 2011, par Manuel Marchal

La casse sociale au cœur d’une cité, c’est la suppression d’une classe dans une école élémentaire située dans un quartier populaire. Contre cette injustice, la population se mobilise et se renforce face à la menace de la répression.

Cela fait une semaine que l’école José Barrau est fermée. Les parents contestent la suppression d’une classe par le Rectorat, selon les informations qui circulent, cela peut concerner une classe de CP à la rentrée prochaine.
Devant cette menace, les parents d’élèves de l’école ont décidé de se mobiliser. Et depuis une semaine, ils bloquent l’école. Leur revendication est simple : rencontrer l’inspecteur d’Académie pour qu’il puisse prendre personnellement connaissance de la situation.
L’école accueille pour la plupart des jeunes issus de milieux modestes. Cela signifie que pour eux, l’école peut être véritablement un ascenseur social. Mais ce que l’administration propose, c’est de réduire les moyens, et donc la conséquence ce sont des classes surchargées. Les conditions de l’apprentissage sont dégradées, et donc l’école ne peut plus aider à sortir de la pauvreté.
Jusqu’à hier, l’administration se réfugiait dans le refus du dialogue, uniquement un langage de fermeté. Mais hier, la menace de la répression a été brandie. L’inspecteur ne s’est pas déplacé, mais a fait savoir que les parents encourent des poursuites pour entrave à la liberté du travail. Si la manifestation continue, le préfet interviendra.
Cette menace a rendu les parents encore plus mécontents. Ils ont bien conscience que le mouvement a fait perdre une semaine de cours, mais la responsabilité en incombe à l’administration qui ne propose qu’une dégradation du service public. Cette attitude est perçue comme du mépris vis-à-vis d’une population qui souffre.
Par la voix de son adjointe aux Affaires scolaires Aline Murin-Hoarau, la Mairie soutient fermement les parents de l’école José Barrau, tout en rappelant que seuls les parents décident des moyens qu’ils comptent utiliser pour faire avancer leurs revendications.

Manuel Marchal


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